Admissible!

Muahahaha !

J’ai reçu le courrier ce matin : tout comme Maud et Jérôme (et peut être d’autres dont j’ignore l’inscription au concours B), je suis admissible aux épreuves orales pour l’entrée aux ENITA, les écoles nationales d’ingénieurs en travaux agricoles. La moitié du chemin est parcourue, mes amis! Redoublons d’efforts sur la voie de la connaissance en culture gé et de la préparation aux oraux! Taïaut!

La liste complète d’admissibilité peut être consultée sur le site des concours agronomiques et vétérinaires de Bordeaux.

Ez3kiel / Hint Collision tour

Hello !

Ce vendredi, j’étais avec Alice, Renaud et Chris au concert « Ez3kiel + Hint + V13 » au théâtre Lino Ventura. L’université nous ayant offert les places dans le cadre de son service culturel, et connaissant Ez3kiel via leur dernier album, Battlefield, j’y ai entraîné les trois zozos précités.

Je ne prétend pas être un musicologue ou ingé son, pardonnez-moi donc par avance si je me sers d’une terminologie inadaptée. J’essaie juste de m’exprimer au mieux afin de donner mon avis sur le gros conglomérat audio que c’était.

Le concert débute avec le groupe V13, dont on devine l’engagement des chansons par la compréhension de quelques mots seulement – les autres étant recouverts par le bruit, scandés bruyamment parmi un flot incessant de fréquences électriques saturées. On devine aussi le malaise dont traitent les chansons par le jeu scénique du chanteur – tête baissée, s’approchant du public avec un air mi-perdu mi-dérangé, s’écroulant et chantant à genoux – dont la voix criée vaut dix fois celle présente sur les chansons du MySpace du groupe. A vrai dire, je ne suis pas personnellement fan de ce rock noise français engagé.

Avec les bosniaques de Vuneny, on se rapproche un petit peu d’un univers musical auquel je suis habitué, avec des sonorités clairement électro-industrielles. Cependant, le jeu de scène entre les deux deejays est inexistant, et le jeu au sampler, bien qu’efficace sur le plan musical, est décidément froid, et les instruments manquent sur scène… Au final,  je ne sais pas si ce genre musical, pouvant sembler répétitif à la première écoute, se prête au live. Ici encore, beaucoup de décibels et de fréquences superposées pour un rendu sonore très lourd, où les fréquences deviennent quasi indiscernables les unes des autres. Ce qui n’est plus vraiment le cas lors de l’écoute à la maison sur bon casque, où le rendu est légèrement différent, plus clair dans les aigus.

Enfin, les lux s’ajoutent aux watts sonores avec EZ3kiel/Hint. Dès le début de show, on sent bien que ce sont eux qui mènent l’évènement. Intro world music mystique, éclairages au travers de luminaires vintage, et enchaînement de morceaux tenus par une armée de guitaristes, bassistes, double percussions, cuivres et synthés. Les morceaux d’Ez3kiel sur lequel j’avais mes repères modifiés pour les besoins du crossover ne sont pas désagréables ainsi, lorsqu’ils ne sont pas joués tels quels et sont alors bluffants. En fait, Ez3kiel en concert, ce n’est rien de moins que de la puissance sortant par des haut-parleurs sous forme d’onde sonore. Et là encore, ça fait beaucoup de bruit. Lors du rappel, le groupe a le culot de jouer Firedamp, histoire de mettre une grosse baffe grindcore dans la gueule de tout le monde avant de s’en aller. Mais le chanteur n’ajoute pas le petit effet de voix rappelant une gorge déchiquetée si agréable à entendre sur la fin de sa piste. Petite déception compensée par une gueulante et un headbang général. Ici, je ne pense cependant pas que ce concert soit représentatif de la sensibilité (au sens premier) du groupe, et je vous invite à écouter l’album « Battlefield ». Mais si vous voulez vous faire un avis rapide du concert, je vois invite à mater cette petite vidéo.

Cette performance a donc bien porté sa qualification d' »electro noise ». Mais, même si je ne suis pas là pour faire mon vieux jeu, je me pose des questions concernant le volume sonore utilisé. Même si je suis un partisan du point de vue de Jimmy Hendrix (« les gens doivent ressentir physiquement le son ») et de l’écoute à haut volume (il faut bien avouer que ça relève parfois du jouissif), j’ai du mal à définir si le flot continu de basses et moyennes fréquences ayant été joué fait bel et bien partie de ce qui a voulu être exprimé, ou dépend juste des limites de la perception sonore humaine…

Du coup, je me réécoute mes albums préférés avec mon casque adoré, et je pense prévoir des boules quiès pour mon prochain concert, Bonobo. Mais je ne me fais pas trop de souci pour cette fois-ci, un concert électroacoustique étant à priori plus délicat 🙂

Plus d’infos sur le concert : site du TLV

Le double maléfique à Clermont

Clermont-Ferrand, jours 3 et 4

Yup !

Ce matin, je me suis levé un petit peu plus tard que la veille, histoire de compenser la dernière nuit agitée et la journée à déambuler partout dans la ville 🙂 Au programme aujourd’hui, visite de Montferrand et des alentours ! Après avoir remercié Françoise, j’ai donc pris le tram en direction des pistes d’essai inclinées de Michelin. Celles-ci sont plutôt funky vu de loin, mais bien que n’étant plus utilisées, elles sont actuellement en cours de reclassement et non visitables. Too bad !

Revenant vers Montferrand, je me suis arrêté au musée des beaux-arts, initialement pour son expo photo, mais ayant traîné du côté des peintures je n’ai du coup pas eu le temps de voir le dixième de l’expo totale, le musée n’étant ouvert que de 11 à 12h et de 14 à 18h en ce samedi. Tant pis. Je continue vers la vieille ville de Montferrand et visite l’église du bourg, toujours faite de pierre noire, mais aux vitraux magnifiquement colorés. Il y a dans la ville quelques autres maisons médiévales plutôt bien conservées.

Je continue mon chemin vers Clermont, et décide de faire mon touriste en allant visiter le musée de Michelin. La muséographie est chouette, c’est axé grand public donc ça ne va pas trop loin dans la technique, l’organisation des salles d’expos suit à peu près l’histoire de l’automobile et pourrait être à revoir pour mieux articuler les propos, mais le tout est bien documenté, interactif et très visuel. Grosso modo, on y aborde les origines de l’entreprise, l’évolution des pneumatiques, l’implication de l’entreprise dans le monde du vélo, de l’auto, de l’aviation et des chemins de fer (le mot « Micheline » provient d’une motrice sur pneus inventée par Michelin), l’implication sociale de l’entreprise vis à vis de la WWII, l’histoire de Bibendum et de l’image de la marque, l’invention du pneu radial, l’innovation et la compétition dans l’entreprise, ainsi que le procédé de fabrication d’un pneu (mais la chaîne de montage exemple était fermée). En parlant de Bibendum, saviez-vous que son nom est du a sa première apparition dans le monde de la publicité sur une affiche où, monocle à l’oeil et cigare en coin de bouche, il proclamait en levant son verre rempli de cailloux, verre pilé et clous, « nunc est bibendum! » (« et maintenant, buvons! »). Normal, si l’on considère que le slogan de la marque était « le pneu Michelin boit l’obstacle! ». Enfin voila, funny. En finalité, un musée très sympa orienté tout public, à prendre évidemment avec sens critique puisque rempli de soft propagande. Mais je ne m’attendais pas à moins 🙂

A la suite de cette petite visite, je suis retourné tranquillement vers le centre ville de Clermont où j’ai traîné sur les bancs de places et parcs, en profitant du soleil et d’un bon bouquin. J’ai par la suite rejoint Marine à son appartement, où nous avons mangé un bout. Nous sommes ensuite sortis sur une bonne terrasse pour siroter une petite bibine. Hubert, puis Vincent et Mélody nous ont rejoint, tous plus sympathiques les uns que les autres, avant de bouger chez Anaïs pour une chouette soirée.

Le dimanche matin à 6h30, les rues de Clermont sont animées. Seulement, ce n’est pas par des gens qui viennent de se lever 🙂 Nous nous sommes couchés à 7h, et levés à 10h. Marine m’a emmené à l’aéroport, où j’ai rejoint Agnès, ma covoitureuse. Après avoir remercié une fois de plus Marine, nous avons démarré en direction de Sainte Maxime, où je devais prendre le train. Mais par une coïncidence avantageuse, la seconde covoitureuse présente dans la voiture avait des amis qui passaient la chercher pour la ramener sur Nice, qui m’ont proposé venir avec elle.

Voila comment se termine ce weekend prolongé, dont je retiens qu’entre la ville agréables et les gens sympathiques et chaleureux, c’est là bas qu’il faut que j’aille l’année prochaine.

Clermont-Ferrand, jour 2

Salut les garys,

Second jour dans la ville de Monsieur Bibendum (c’est un sacré bonhomme). Après une nuit un peu agitée chez Marine jeudi soir, soirées étudiantes et oaï incident obligent, je me suis rendu ce matin en bus à l’ENITA Clermont-Ferrand (alias VetAgro Sup campus agronomique de Clermont-Ferrand depuis la rentrée 2010/2011). Bien que le nom sous-entende qu’elle soit sur place, l’école est en fait implantée sur la commune de Lempdes, à 20 minutes en bus de la gare routière de Clermont-Ferrand. Du point de vue des bus, ça ne me semble pas trop mal desservi. J’ai été très bien accueilli par la réceptionniste, puis par la coordonnatrice des stages ING3 qui, faute d’étudiants sur le campus (stages en exploitation pour les ING1, vacances pour les ING2, et stage de fin d’études pour les ING3), m’a fait elle même la visite guidée de la plus grande partie de l’école.

En fait, le bâtiment principal est relativement étalé en espèces de longs couloirs entourant plusieurs cours intérieures. Je ne vais pas présenter de plan parce que je n’en ai pas mais globalement, les enseignements théoriques se font au rez-de-chaussée, et la recherche à l’étage. Enfin, au niveau 2 se trouvent des labos entièrement équipés (biophysique, microbiologie, etc.) flambant neufs. Visiblement, il y a des moyens. Ce bâtiment principal est relié par des passerelles à la résidence étudiante de l’école, à l’ouest, et au centre de documentation ainsi qu’aux salles informatique, au sud.

Selon les recommandations de la personne en charge des ING3, j’ai eu le plaisir rencontrer Mme Begon et M. Michelin,  coordinateurs de la spécialisation ING3 à laquelle je m’intéresse, « Agriculture, Environnement, Territoire ». Ils m’ont tous deux fourni des informations généralistes sur le fonctionnement des enseignements de leur école, et je les ai questionnés plus particulièrement sur l’insertion professionnelle de leurs diplômés. Apparemment, et en comparaison avec d’autres écoles de type ENSA, les postes sont réellement plus orientés terrain (« Nos étudiants n’ont pas peur de mettre les mains dans la terre ») et l’ENITAC cultive apparemment avec fierté son fonctionnement de type « petite structure ». Ce qui n’est pas pour me déplaire.

Lorsque je lui ai demandé si elle connaissait le nom des personnes composant le jury d’entretien, Mme Begon m’a appris qu’elle en ferait partie. Petit coup de stress, en lui demandant si ça allait influer sur son jugement final, tout en ayant le réflexe stupide de me lever et prendre mes affaires pour m’en aller dans un souci d’objectivité de l’examinateur. Mauvaise réaction, vu qu’elle a pris sur son temps pour m’accueillir très cordialement. Concernant M. Michelin, j’ai hâte de l’avoir en tant que professeur. Il a su me renseigner sur certains points et me vendre la formation ainsi que son module Landscape Ambassador. J’en ai profité pour lui demander son avis sur mon CV, étant donné qu’il n’intervient pas dans le processus de sélection des candidatures, et apparemment c’est plutôt bon. Et puis, je ne sais pas s’il a de la famille dans l’industrie, mais un M. Michelin avec des autocollants Bibendum sur sa porte ne peut pas être foncièrement mauvais, ne serait-ce que pour l’éventuel sens de l’autodérision.

J’ai ensuite été tester la cafétéria de l’école, après avoir été chercher un ticket repas à code barre. Bon, on y mange plutôt pas mal, mais ça reste de la nourriture de collectivités. J’y ai rencontré une étudiante ING1 en provenance d’un IUT dignois, avec laquelle nous avons discuté de la vie étudiante sur place. Apparemment, elle y reste relativement concentrée, le campus étant assez excentré de Clermont, et toutes les commodités étant présentes sur place pour les étudiants (salle de fêtes, bar, etc).

J’ai ensuite repris le bus pour Clermont, où j’ai fait mon touriste. Niveau architecture, les maisons posées sur la butte de la vieille ville ne sont pas toutes jeunes, et un grand nombre sont faites à partir de pierre de lave taillée de Volvic, ce qui leur donne un certain charme. Niveau patrimoine, l’ancienneté de la ville se ressent sur le nombre d’églises présentes, et surtout sur sa cathédrale, qui est gigantesque. Une bonne partie du centre ville est piéton, et il y a beaucoup de boutiques et de terrasses.

En particulier, il y a au pied de la cathédrale une boutique assez huppée, spécialisée dans le commerce d’huiles d’olive fines. Quelle surprise de retrouver des bouteilles en provenance du « Domaine du Château du Vignal, Contes ». So proud ! J’en ai profité pour faire goûter l’huile de mon grand père aux vendeuses (j’en apportais deux flacons pour mes hôtes). Selon elles, c’est apparemment bien une huile niçoise, caractérisée par sa douceur. Elles m’ont brièvement expliqué et fait goûter la différence entre les deux grands types d’huiles, herbacées/végétales et fruitées. M’enfin après et pour les détails, ça relève de l’oléologie, et je n’ai pas le palais assez entraîné pour ça.

Je suis ensuite descendu sur la place de Jaude. C’est l’équivalent de notre place Masséna mais en plus grand, avec des brasseries et boutiques chic tout autour, ainsi qu’un centre commercial, le centre Jaude, équivalent à notre Nice Etoile. J’y ai traîné en attendant qu’arrive Manuel alias Korben, auquel j’avais envoyé un message en début de journée pour lui proposer d’aller boire un verre, histoire de le remercier pour son blog. Je suis content qu’il ait accepté sans même me connaître, et même si je ne dois pas forcément être aussi au courant que lui des problématiques du web en marche, on a discuté de tout et de rien avant de finir sur un « bon ben si t’es là l’année prochaine fais moi signe, de toutes façons je connais pas grand monde ici » 🙂

A la suite de ça, je suis remonté près de la cathédrale pour choper de la documentation touristique, et redescendu jusqu’au marché de la place Saint Pierre pour me fournir en fromage. Sur les recommandations des autochtones, j’ai pris du Saint Nectaire, que j’ai mangé au pied de la cathédrale tout en bouquinant le temps d’attendre Françoise, mon hôte du vendredi soir.

Nous sommes donc allé a son appartement déposer mes affaires, elle m’a raconté quelques uns de ses voyages et m’a parlé un peu d’elle (c’est une pharma hyperactive). Nous sommes sortis en ville pour goûter des plats typiquement auvergnats : truffade, aligot, chou farci. On a ensuite traîné en ville. Même si c’était un peu particulier parce que l’ASM (l’équipe de rugby locale) jouait ce soir-là, Clermont me semble être une ville assez animée de nuit, et assez jolie aussi puisque les éclairages mettent en avant des détails sur lesquels on ne s’attarde pas dans la journée.  Pour finir, ça a l’air assez sûr, selon Françoise il n’y a pas de quartier vraiment craignos.

Enfin, nous sommes rentrés à l’appartement. Françoise m’a laissé les clés et est partie dormir chez ses parents, faute de place et de matelas. Ils sont drôlement confiants ces CouchSurfers 🙂