Chroniques d’un geek ordinaire

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Hello !

Depuis qu’Alexia est partie, je peux me permettre des plaisirs égoïstes et j’ai le champ libre pour faire ce qui m’intéresse à moi et moi tout seul, comme par exemple… aller visiter le Computer History Museum !

En plein milieu de la Silicon Valley et à un bloc seulement du siège de Google, le CHM retrace l’histoire de l’informatique au sens large, et expose une vaste collection d’outils de calcul allant du boulier aux supercalculateurs, en passant par tout un tas de machines fonctionnant sur la base de cartes perforées, lampes à vide, et autres composants préfigurant le transistor. Très technique au demeurant, il possède également une sympathique collection d’ordinateurs et de périphériques grand public des 30 dernières années, et reliques de l’âge d’or du multimédia.

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Une partie de la collection d’ordinateurs personnels des années funky, le premier serveur de Google, et leur voiture autopilotée expérimentale

Le multimédia… ou plutôt, le Multimédia, avec un grand M. L’égérie de l’informatique des années 90. La seule évocation de ce mot magique me donne des hallucinations en GIF (un cédérom qui tourne sur lui même) et ICO (un curseur de souris avec un Pikachu qui danse). Je ne peux résister à ce sentiment de nostalgie (et vous non plus !) qui me pousse à me plonger en arrière dans le temps et vous proposer par la même occasion… cette magnifique rétrospective matérielle de ma vie de geekos.

M’en fous, de toutes façons dans une autre vie, je suis né à San Francisco et je travaille dans la Silicon Valley !

Transformer votre Kindle Fire en une vraie tablette Android !

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Hello !

Pour les fêtes de fin d’année, j’ai pris le pari de remplacer la tablette 9″ no name de ma grand mère par un modèle un peu plus costaud. Pour ne pas me ruiner, j’ai été fouiner du côté du Bon Coin, où avec un peu de chance il est possible de dégotter des bons modèles pour pas trop cher (l’avantage des périodes de mode, les gens n’ayant pas forcément conscience de la valeur de leurs biens électroniques). J’ai eu de la chance de tomber pour 80 brouzoufs sur une Amazon Kindle Fire de seconde génération, en très bon état, visiblement peu utilisée, avec son étui haut-de-gamme et encore sous garantie.

Manque de chance, je me suis aperçu en rentrant chez moi que le modèle en question faisait partie d’une série défectueuse, ayant de gros problèmes d’écran tactile rendant l’appareil complètement inutilisable (une vidéo avec exactement le même problème sur un Kindle Fire HD). Après avoir un peu râlé sur la personne me l’ayant vendu, j’ai contacté Amazon le soir même, et je dois dire que j’ai été assez bluffé par l’efficacité du SAV Kindle. Dans le détail, il s’avérait que mon appareil était un modèle anglais distribué en France sans qu’Amazon n’en puisse assurer le support technique. En un quart d’heure de chat avec le service client d’Amazon UK, le conseiller m’a annoncé qu’il s’occuperait malgré tout de remplacer l’appareil. La commande était préparée quelques minutes plus tard, et expédiée dans la nuit. J’ai reçu un appareil neuf deux jours après. Quant à l’appareil défectueux, j’ai eu 30 jours pour le renvoyer. Royal !

J’ai donc préparé l’appareil pour ma grand mère, mais il faut avouer que l’interface native des Kindle est super restrictive et n’est vraiment pas terrible, et que l’appstore d’Amazon est vraiment nul à chier. Etant donné que c’est une version modifiée du système Android qui fait tourner la machine, je me suis renseigné sur l’installation d’une ROM alternative, mais face aux nombreux avertissements de risque de brick sur ce modèle en particulier, je me suis ravisé pour me tourner vers un root, l’installation d’un launcher alternatif et des Google Apps.

Mise à jour du 09/05/2015 : le site internet hébergeant les packs d’outils utilisés dans ce tutoriel étant hors ligne, ce dernier n’est plus d’actualité. Je le laisse cependant en ligne afin de vous fournir des éléments d’information quant aux moyens utilisées. Il existe désormais des méthodes fiables pour installer des ROMs alternatives sur la plupart des tablettes Kindle Fire (voir par exemple les instructions sur le site de CyanogenMod), mais elles nécessitent parfois l’achat d’un câble fastboot Motorola/Kindle (câble « usine » au schéma particulier, 10€ chez toutes les bonnes boutiques en ligne chinoises).

Tutorial time !

Le but de cet article est donc de proposer un tutoriel, expliquant comment transformer l’interface du Kindle Fire de seconde génération en celle d’une tablette Android pure et dure ! Ok, le titre est un abus de langage, mais l’idée y est ! 🙂 Trois grandes étapes pour cela : root de la tablette, installation d’un launcher alternatif et des Google Apps, et mise à jour du Google Play Store vers la dernière version. Un merci tout particulier à tous les développeurs des outils utilisés !

Il vous faut d’abord bien noter que cette opération ne peut être réalisée que sur une tablette Kindle Fire de seconde génération, ce qui peut être vérifié dans le menu Réglages/Appareil/Numéro de version du logiciel. Nous traiterons ici de la version 10.4.6 uniquement ; je ne garantis donc pas que ces manipulations fonctionneront pour toute autre version, et vous seuls êtes responsables du blocage éventuel de votre appareil !

1. Rooter la tablette

Qu’est ce que le root et comment rooter votre appareil ? Un accès root permet d’executer certains programmes avec des privilèges administrateur. Pour y parvenir, la méthode la plus simple que j’aie trouvé est d’utiliser un outil proposé par StaticChaos, basé sur une méthode décrite sur cette page. A partir de cette adresse, il vous faudra remplir le captcha pour récupérer deux archives zip : la première est un pilote modifié, la seconde est l’outil de root à proprement parler. Une fois les fichiers rapatriés et dézippés, procédez à l’extraction du pilote en exécutant le fichier KindleDrivers.exe de l’archive kindle_fire_usb_driver. Passez votre tablette en mode débogage USB (Réglages/Sécurité/Activer le mode de déboggage USB) et branchez-là à votre PC. Le pilote extrait devrait s’installer. Si ce n’est pas le cas, accédez au gestionnaire de périphériques, trouvez la tablette Kindle, faites un clic droit puis désinstaller, avant de la débrancher et de la rebrancher, ce qui devrait avoir pour effet de remplacer les éventuels pilotes originaux par les pilotes modifiés. A partir de la deuxième archive, nommée RootFire, lancez alors le fichier RunMe. La tablette devrait être reconnue, et il ne reste alors qu’à suivre à la lettre les instructions à l’écran (en anglais). Soyez patients et ne débranchez pas votre appareil, certaines opérations mettant un certain temps à être effectuées. Il est normal que la tablette redémarre un certain nombre de fois. A la fin de l’opération, le programme Superuser est installé, et la tablette devrait être rootée !

RootFire
Shell de bienvenue de RootFire

2. Installation d’un launcher alternatif et des Google Apps de base

La totalité de cette seconde partie est rendue très facile par l’installation du programme KindleFree de Stericson. Tout d’abord, veillez à rendre possible l’installation de programmes non signés dans les paramètres de votre appareil (Réglages/Sécurité/autoriser l’installation de programmes non signés). Ensuite, accédez directement à partir de votre Kindle à l’apk disponible à cette adresse et installez-le. Lancez cette application, et installez les programmes en parcourant les onglets dans l’ordre. Dans le second onglet, prenez la peine d’essayer les différents launchers alternatifs, et conservez votre préféré en désinstallant les autres par un appui continu sur le nom du launcher. Pour ma part, j’ai bien aimé Apex, qui se rapproche le plus de l’interface de KitKat. A noter qu’il existe une version « pro » de KindleFree, facturée 1,2 € pour soutenir le développeur, et qui active quelques options supplémentaires telles que la désactivation des écrans d’accueil publicitaires. Une fois les programmes installés, n’oubliez pas de redémarrer votre Kindle par une pression sur la touche reboot. Une fois votre tout nouveau launcher installé, profitez en pour masquer dans le launcher toutes les applications Kindle indésirables !

KindleFree
Présentation générale de KindleFree

3. Mise à jour des Google Apps

KindleFree permettant l’installation d’une ancienne version de l’Android Market, il convient de mettre à jour les Google Apps pour obtenir la dernière version du Google Play Store. Les fichiers nécessaires à cette mise à jour sont mis à disposition par Epubor. Accédez directement à partir de votre Kindle et installez dans l’ordre les apk suivants : Google Service Framework, Google Login ServiceGoogle Play ServiceVending,  Google Play Store. N’oubliez pas de rebooter l’appareil à la fin de l’installation !

Il ne restera plus qu’à paramétrer votre launcher selon votre goût, procéder à la mise à jour automatique des applications déjà installées, et redéfinir les programmes par défaut pour profiter d’une tablette 100% Android !

N’hésitez pas à me laisser un petit mot si vous avez trouvé cet article utile.

A plus !

KindleOS_vs_Android
Un esthétisme et une praticité peu comparables… A vous de jouer !

Une annonce d’intérêt public de votre Professeur

En ce jour de fin du monde et pour commencer les fêtes dans la joie et la bonne humeur, voici un communiqué de fin d’année de la part votre Professeur, traduit ci-dessous. 🙂

A Public Service Announcement from Your Professor – PhD Movie

Nous arrivons à la fin de l’année calendaire 2012, ce qui bien sur ne signifie rien pour nous autres professeurs. Cependant, c’est une période spéciale de l’année, une période de générosité. En cela, je m’attends à ce que chacun d’entre vous donne 100% de son temps à ses recherches. Oui, je parle bien de 24 heures.

J’ai compilé une liste de choses que j’attends de votre part pour le matin de Noël:

– 12 gigaoctets de données. Des données utilisables.
– 11 pipetages de pipettes.
– 10 chapitres de thèse.
– 9 post-docs qui se pavanent.
– 8 méthodes matheuses.
– 7 souffrances de L3.
– 6 soutenances de Master 2.
– 5 bagues de fiançailles, mais refusées, bien sûr, vous êtes bien trop occupés pour ce genre de trivialités.
– 4 codes en train de compiler.
– 3 cafetières à piston, merci.
– 2 financements du ministère de la défense.

Et tout cela pour Noël, la semaine prochaine.

Maintenant, il m’a été demandé de vous rappeler, si vous vous retrouvez sous une branche de gui, de faire attention à votre santé et sécurité. Le gui est après tout une plante toxique et ne doit pas être cultivée sur le campus. Enfin, le monde étant sensé arriver à sa fin ce mois-ci, si cela doit se réaliser, je m’attends à ce que chacun d’entre vous soit là où il doit être: au labo !

Ph.Diddy at the conference

La suite des aventures de Ph.Diddy, présentant son poster à sa première conférence. Décidément les gars de Life Technologies mettent les moyens dans cette campagne de pub sympa, pour laquelle ils prévoient même un quatrième épisode! 🙂

R.I.P. MSN Messenger

Sortez les mouchoirs et pleurez dans vos chaumières, Microsoft a annoncé la fin de MSN Messenger (honteusement rebaptisé Windows Live Messenger ces dernières années) pour ce début d’année 2013… C’est la fin d’une époque.

Source: Le blog du modérateur