Quoi de neuf…?

Camomille

Hello, hello !

Je n’ai pas chômé ces deux derniers mois. J’ai terminé mon premier contrat, en tant qu’ingénieur d’études en politique semencière, sur la thématique controversée des traitements des semences. Entre état de l’art et problématiques posées par l’interdiction des molécules néonicotinoïdes, c’est un sujet intéressant qui mériterait certainement plus d’attention de la part des structures de recherche, puisqu’ayant un impact potentiellement important du point de vue agronomique, économique et environnemental, en liaison étroite avec la question de la santé des abeilles. Je suis curieux de voir à quoi mènera ce travail en terme de publication…

En parallèle, recherche d’emploi ! Et c’est grâce à l’efficacité légendaire de celle que nous appellerons « Herr Martin » ainsi que de l’ensemble de l’équipe pédagogique de la spécialisation APIMET que l’on m’a transmis de très belles opportunités. Quelques entretiens téléphoniques et un déplacement en région angevine plus tard, on me propose de signer pour une position d’ingénieur d’études en analyse bioinformatique sur blé tendre en France, ainsi que pour un poste de sélectionneur junior sur potagères en Californie. Même si diamétralement opposées, les deux offres sont chouettes, preuve du degré de diversité des métiers du végétal. Après (intense) réflexion, je pense me tourner vers la seconde, pour des raisons que j’expliciterai peut être dans un futur proche (je ne suis pas encore au courant des éventuelles clauses de confidentialité du contrat, mais il va de soi que j’aurais longuement l’occasion de reparler du voyage).

EDIT : suite à une levée de boucliers de la part de l’intéressée, nous remplacerons le sobriquet mal utilisée de « Herr Martin » par son nom d’usage, Isabel Martin-Grande, exposé sans honte au regard du lectorat de ce blog car je cite, « APIMET c’est chouette, la génétique c’est fantastique ».

Malgré cette arrivée sur le marché de l’emploi, je ne pense pas m’arrêter en si bon chemin dans ma formation. J’aime apprendre. L’option thèse étant toujours envisagée, dans un futur un-peu-moins-que-proche cela dit, j’ai tapé un cran en dessous en m’inscrivant à EdX, un site issu d’un consortium d’universités proposant des MOOC (prononcer « mouk », pour Massive Online Open Course, cours en ligne ouvert et massif). Je pose actuellement mes fesses sur les bancs virtuels de l’UE SPU27X, un enseignement plutôt chouette en science des aliments proposé par Harvard. J’y trouve les cours bien équilibrés entre séquences de cours magistral, exercices, travaux pratiques et vidéos de mise en situation enregistrées aux fourneaux de grands noms de la cuisine contemporaine. Je suis donc dans ma période de découverte des principes de la cuisine sous vide… En bref donc, sur EdX, tout un tas de disciplines proposées; si vous n’êtes pas réfractaires à l’anglais et que vous voulez choper pour pas un rond un certificat de réussite de la part de prestigieuses universités, c’est par là qu’il faut passer!

Et c’est donc pour travailler mon SPU27X (et surtout pour fêter mon premier salaire) que je me suis offert une tablette tactile. J’ai trouvé d’occasion une Nexus 7 de 2012 encore sous garantie, et j’en suis tout à fait satisfait! J’en ai profité pour revendre ma liseuse Sony PRS-505. C’est un vrai plaisir que de lire l’actu avec Feedly et de twitter tout ça, de gérer listes de tâches et rendez-vous avec Wunderlist et Google Agenda, et de papoter sur Skype en étant affalé comme un gros dans son lit. Certes, il s’agit d’un type d’appareil fait pour la consommation plus que pour la création de contenu, mais la rapidité de mise en service et la fluidité d’utilisation est vraiment plaisante en comparaison à un PC. C’est un appareil complémentaire donc, dont le format 7″ est tout à fait adapté à ces usages en mobilité. Je l’ai embarqué lors de déplacements, et il faut bien avouer que couplé à un téléphone faisant office de point d’accès wifi, c’est carrément pratique. Je suis quand même curieux de savoir quelles seront les tendances de l’évolution de ce marché, et de voir si mon appareil qui dépend complètement d’internet pourra être utilisable -s’il est encore en état de marche, point à ne pas négliger dans ce monde d’obsolescence programmée- d’ici à 5 petites années.

Voila les nouvelles du front 🙂 En espérant que vous vous en sortez tous dans vos commandes de cadeaux des fêtes de noël (de mon côté la plupart est déjà arrivée, commandée sur Amazon et livrée par drone (voir la vidéo ci-dessous, peut être que je verrai ça en Californie? (ouais je sais je détruit le commerce de proximité de cette façon))), je vous dis à la prochaine !

Baïetas !

Montpellier, semaine 14

Bonjour à tous !

Ça fait un bail que je n’ai pas écrit par ici ! En fait, pas depuis l’article sur ma première semaine montpellieraine, publié début septembre. Ouais, ça craint, hein? Mais tout n’est pas perdu! Étant donné que les vacances de Noël approchent, il m’est possible, par un subtil truchement logique, de retourner le problème et de retomber sur mes pattes en vous proposant une rétrospective de la première moitié de semestre passée à SupAgro. Je pourrais du coup en profiter pour vous parler un peu plus en détails du contenu de la formation suivie, mais aussi vous toucher deux mots quant à la vie sur le campus de la Gaillarde, entre autres choses !

Allons-y, donc.

Comme j’en parlais dans mon billet de septembre, j’étudie dans l’option APIMET, qui nous forme à la sélection variétale. Pour remettre les choses dans leur contexte, les sélectionneurs sont des monomaniaques de l’amélioration des végétaux, qui peuvent travailler à la compréhension des mécanismes impliqués dans la tolérance aux stress environnementaux, la résistance aux maladies, et l’augmentation de la productivité d’une manière générale. C’est l’aspect « recherche fondamentale » de la discipline. Mais comme leur nom l’indique, les sélectionneurs pratiquent surtout, au sein de tout un tas d’espèces cultivées, la sélection variétale. C’est ici l’aspect « de terrain », qui revient, sur la base des critères évoqués, à sélectionner les plantes ayant des caractéristiques recherchées pour éventuellement les faire se croiser entre elles et obtenir une plante encore mieux ! Le sélectionneur est donc, en quelque sorte, une espèce d’agent matrimonial pour plantes exigeantes (oui, c’est un parallèle facile et rigolo avec des sites de rencontre comme Attractive World, pour « célibataires exigeants », lol).

Il est cependant nécessaire de reconsidérer, du moins partiellement, l’image d’Épinal du sélectionneur dans son champ, casquette vissée sur le crâne, bottes en caoutchouc aux pieds et carnet de notes à la main. Car oui, mesdames et messieurs, la sélection se dote de nouveaux outils, aborde le virage de l’information à haut débit, et il devient de plus en plus fréquent de sélectionner la plante sur des résultats massifs de phénotypage, génotypage, voire séquençage, nécessitant d’importants traitements informatiques et statistiques. C’est ce que nous avons pu observer lors de visites, à la fois chez les grands semenciers et les labos publics. Et c’est ce dont à quoi nous sommes en train d’être formés, au travers des modules de génomique appliquée, ressources génétiques et gestion de la diversité, méthodes de sélection et création variétale, gestion des stress abiotiques et biotiques, statistiques et modélisation. Un joli set d’outils (dont beaucoup de R) qui, je l’espère, nous permettra de nous débrouiller dans tout contexte de sélection !

Concernant les débouchés, le double aspect fondamental/terrain mène à des postes aussi bien chez des instituts de recherche en France ou à l’international, que chez des semenciers allant de la petite coopérative à la grande multinationale. Le truc chouette, c’est qu’au delà des salaires moyens à l’embauche, qui sont parmi les plus élevés à la sortie des écoles d’agro, le marché est actuellement demandeur en sélectionneur. Pour illustrer ce propos, nous avons reçu cette année dans notre formation près de 40 offres de stage de fin d’études, pour 12 étudiants seulement…

…ce qui me permet de transitionner très habilement vers l’épineuse question du sujet de stage de fin d’études ! Enfin, pas si épineuse que ça dans la mesure où j’ai été reçu à l’entretien d’une équipe de recherche sympa, sur une problématique sympa, et dans un endroit sympa. En quelques mots : mise en place d’un test sur bananier pour sélection sur résistance à la cercosporiose noire, CIRAD Guadeloupe. La station expérimentale est basée sur les hauteurs de Capesterre-Belle-Eau (ici l’article Wikipedia, là une vue satellite GéoPortail), et a l’air d’autant plus chouette qu’on peut en trouver des photos et des récits au quotidien sur le blog d’une élève-ingé de l’ENSAIA, passée par là-bas en 2007 pour travailler sur la qualité et la durée de vie du fruit en liaison avec cette même maladie. Wait and see, donc.

Pour revenir brièvement sur la vie montpellieraine avant de conclure, on a en fait pas mal de boulot (surtout dans les modules de génétique quantitative, notez bien ça futurs copains APIMET), ce qui ne rend pas forcément évident le fait de caser les sorties dans l’emploi du temps. Heureusement, l’ambiance de la promo sous la pression est plutôt bien tamponnée, et la toute récente campagne pour l’élection de l’équipe du Cercle (l’équivalent du BDE) est venue détendre tout le monde. Petit point sur cette campagne, qui se déroule d’une façon rigolote : les différentes listes se présentent de façon anonyme, aphone et masquée, sous un nom amusant (cette année: les Guyguydanceurs, les Guymmortels, les Nimport’Guys, les Guylis Guylis, les Power Guyseurs), et organisent des évènements pendant toute une semaine au sein de la résidence afin de prouver leurs détermination et motivation. Le meilleur étant bien évidemment la livraison de petit déjeuners à domicile 🙂 Voila! Sinon à part ça, on s’est amusés à se faire des hoodies de promo, et puis c’est à peu près tout. Mais bon, on fait de la génétique et on le fait bien. Que demande le peuple ?

Dernière semaine avant les vacances de Noël, donc, avec un module à priori tranquille de législation en industrie semencière. J’ai hâte de rentrer pour revoir la famille et mon païs, bien manger, distribuer mes cadeaux, en recevoir aussi, revoir les amis et aller skier. Et vous, vous avez quoi de prévu ? 🙂

Je vous laisse, je file voir le Hobbit dans une salle obscure 😉

Baïetas !

« TD de génétique quantitative sous R par visioconférence avec J.-L. Jannink, USA »

« 23h, hôtel les Balladins Clermont-Ferrand, cours du soir de génét' »

« Les Guymmortels »

« Les Power Guyseurs »

« Les p’tit déjs! »

« Soirée crèpes de l’option agroalim »

« TD ModelMaker »

« Un maïs OGM rigolo »

Bhut jolokia

Plus d’infos encyclopédiques à consulter sur Wikipédia, et ludiques sur Youtube !

Semaines 55 et 56

Bonjourrr ! C’est l’Automne !

Oui je sais, je commence mal l’année en annonçant un rythme de publication que je ne tiens déjà pas. MAIS j’ai un mot d’excuse pour la semaine dernière : je me suis farci un combo tourista/rhume qui m’a cloué au lit et digne du sudiste qui revient étudier en Auvergne et qui doit se rhabituer à la nourriture du self. Haaa l’Auvergne, terre d’accueil !

Toujours est il que ça me laisse deux trois petites choses à raconter, vu qu’en fait je n’ai pas posté depuis la rentrée. Donc, les cours ont repris ici à VetAgro, avec leurs traditionnelles introductions de début d’année (quand ce n’est pas des introductions d’introductions, enfin bref, ça peut aller loin) et de nouvelles disciplines parmi lesquelles le très attendu retour de la génétique ! Animale certes, et assurément à des fins de sélection des vaches, mais de la génétique quand même, bon sang ! Vivement la version végétale. A noter également un module sur les organismes professionnels agricoles, pour lequel la promo sera éclatée sur deux jours aux quatre coins de la France. Notre groupe de 8 étudiants couvrira le glorieux département de l’Aveyron, sur un thématique liée aux énergies renouvelables au sein des exploitations. Avis aux intéressés !

A part ça, la mise en place du projet de mobilité pour le Vietnam avance doucement mais sûrement. Alexia a pu joindre son responsable de Master : nous devrions avoir confirmation ce lundi ou mardi de notre inscription administrative au sein de l’USTH. A partir de là, nous pourrons engager les autres procédures : dossiers de financements, billets d’avion, vaccinations, passeport, visas. Tout va aller très vite… et je vous tiendrai bien évidemment à jour un beau carnet de voyage numérique !

En attendant, les dates de rendu des rapports de stage en entreprise agroalimentaire et exploitation agricole approchent, et la pression chez les deuxième année se fait progressivement sentir. Je pense qu’on atteindra très rapidement le niveau critique déclencheur du travail de masse 🙂

Ah et aussi, j’ai eu validation de la part de ma référente pédagogique de mon projet de troisième année au sein de la spécialisation APIMET Montpellier. Il y aura des entretiens à passer auprès de la direction des études en janvier, mais j’espère qu’ils ne seront qu’une formalité, dans la mesure où ma candidature sur Montpellier semble les intéresser. Je m’oriente donc de manière certaine vers la génétique, génomique et sélection végétale. Après, à voir si je me tournerai vers le public ou le privé, la recherche fondamentale ou appliquée, il y a encore du chemin d’ici là. Mais les grandes lignes y sont.

Voilà ! C’est pas tout, mais je vais vous laisser, je dois aller jouer à la pétanque, et faire un boeuf musical après. C’est dur la vie d’étudiant. Ci-dessous, une photo du rapport en cours de rédaction, pour donner une image un peu sérieuse au weekend.

Des bisous !

« Engineer at work. Sort of. »