Road trip en Californie centrale

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Hellooo !

Avec un record de 6 mois de retard, voilà un petit compte rendu de notre road trip autour de la Californie centrale, du 7 au 10 Juillet ! 🙂

Organisé en mode dernière minute (moins d’une semaine avant) sur la base de la flopée de marque-pages qu’Alexia a la sale habitude de mettre partout dans les guides de voyage, nous sommes partis en mode « camping-car fait maison » (comprendre : rabattre les sièges arrière du Rav 4 pour y gonfler un matelas). Mais cette fois ci, pour ne pas nous faire prendre au dépourvu quant à un endroit sûr pour passer la nuit (comme lors de notre road-trip à Los Angeles) et avoir accès à un confort minimum (sanitaires et douches), nous avons préféré réserver des emplacements dans les nombreux campings publics, gérés par les parcs d’état et nationaux. Point amusant : en montagne, tous les emplacements sont équipés d’armoires pour stocker la nourriture et les produits d’hygiène. Si je vous dis que ces armoires sont résistantes aux ours, vous comprendrez pourquoi l’option « nuit sous la tente » ne m’a que moyennement emballé. Je dois même avouer avoir été bien content de dormir dans une grosse boîte en métal hermétique et verrouillée, oui oui.

Avant d’enchaîner sur le carnet de voyage, quelques considérations pratiques pour le camping en Californie. Tout d’abord, étant donné que les américains pratiquent une forme de camping assez hardcore (gros pickups, grosses caravanes, des centaines de kilos de matériel), il est assez facile de trouver des emplacements pour une simple voiture. Attention cependant aux jours fériés, qui causent de grosses migrations vers les parcs. Ensuite, trois adresses web à retenir : le site des California State Parks pour les infos et campings des parcs d’état, celui du National Parks Service, California chapter pour les infos sur les parcs nationaux situés en Californie, et Recreation.gov pour ce qui est de la réservation des campings de ces derniers. Enfin, dernière info à retenir : en Californie, le camping est une solution d’hébergement relativement bon marché, avec des tarifs de l’ordre de 20 à 30 USD par voiture et par nuit.

Même si nous sommes partis en vrac, sans avoir particulièrement prévu de quoi faire la popotte, on avait prévu un beau plan de route :

  • Jour 1 : de Seaside à la Yosemite Valley
  • Jour 2 : traversée du Parc National du Yosemite, Bodie State Historic Park et arrivée à Tahoe Lake
  • Jour 3 : route sud-ouest autour de Tahoe Lake et Emerald Bay, Coloma Gold Discovery Historic Park et arrivée à Bodega Bay
  • Jour 4 : oenotourisme à Sonoma, UC Berkeley, et retour sur Seaside

Pour vous faire une idée du trajet, voilà une carte représentant la boucle de 1400 km que nous avons décidé de suivre durant ces quatre jours.

Jour 1 : de Seaside à la Yosemite Valley

Une première matinée relativement tranquille, puisqu’il nous a été nécessaire de traverser de part en part l’immense plaine que constitue la vallée centrale, faite d’un continuum de champs et de vergers représentatifs de tout ce qui peut être élevé ou cultivé aux USA. Les choses sérieuses commencent aux portes du parc national de Yosemite, qui s’ouvrent sur la vallée éponyme aux dimensions grotesques : tout est haut, très haut. Les arbres sont hauts, les montagnes sont hautes, les falaises sont très hautes. La vallée de Yosemite n’est en soi pas immense, et ne représente qu’une infime partie du parc, mais elle est représentative de l’échelle des paysages rencontrés sur le reste du trajet, et constitue surtout la partie la plus touristique du parc. En fond de vallée, une station d’altitude a été érigé de toutes pièces sur ce qui fut jadis le territoire des indiens Ahwahneechee, qui malgré les efforts du naturaliste John Muir et la mise en place du parc national deviendra un village de vacances (au sens littéral du terme) abritant de nombreux terrains de camping, un grand nombre de départ de sentiers de randonnée, et des parkings a en faire pâlir un centre commercial en période de soldes. Le Disneyland de la réserve naturelle, en quelque sorte ! Sur place, nous avons passé notre après-midi à profiter des points de vue offerts par la vallée, mais aussi traîné au musée retraçant l’histoire du lieu. Comme toujours aux USA, la même histoire : le colonisateur arrive, s’installe en rejetant plus ou moins violemment la tribu indienne du coin qui essaie tant bien que mal de trouver une nouvelle place dans la société, et la civilisation finit par faire son œuvre macabre de développement (ici, un article pour en savoir plus). En fin de journée, nous rejoignons le terrain de camping de Crane Flat après avoir fait un plein d’essence hors de prix (hé oui, une station service si reculée ça se fait payer) et de quelques trucs pour dîner et déjeuner le lendemain matin. Nous finissons notre journée par une veillée au coin du feu animée par le ranger Jay (véridique !) qui nous a raconté des histoires et chanté des chansons au son de sa guitare classique.

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Yosemite Valley vue depuis Wawona Road
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Avec bien sûr Alexia qui prend la pose

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Yosemite Valley, le Disneyland de la réserve naturelle…
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Musée du Yosemite Village
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Coiffes et paniers en osier traditionnels des tribus indiennes Miwok de la vallée, appelées Ahwaneechee
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Reconstitution d’un atelier et démonstration de vannerie par une descendante d’Ahwaneechee
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Merced River
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Merced River, encadrée par El Capitan à gauche, et Cathedral Rocks à droite

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Notre RV fait maison !
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On est partis un peu à l’arrache… l’option flash de téléphone + bouteille d’eau fait une bonne lampe d’appoint
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En comparaison, les américains prennent le camping très au sérieux (et sont over-équipés)

Jour 2 : Traversée du Parc national de Yosemite, Mono Lake, Bodie State Historic Park et arrivée à Tahoe Lake

Nous commençons la deuxième journée par une sortie d’observation des piafs du coin organisée par l’un des rangers du parc, qui équipe notre petit groupes d’une clé d’identifications et de paires de jumelles et nous accompagne dans les sous-bois et prairies entourant Crane Flat. Je n’en ai pas mis parce qu’il y en a trop, mais Alexia a rempli son appareil photo bridge-à-gros-zoom d’un certain nombre d’espèces qu’elle a réussi à apercevoir. Nous avons ensuite repris la route pour traverser le parc national d’Ouest en Est jusqu’à Tioga Pass, en enchaînant des paysages montagneux aux dimensions complètements hallucinantes et roulant à des altitudes improbables sur une route digne des meilleurs nationales françaises. En bref, une route de montagne en mode « facile +++ ». Sur le chemin nous dégustons des sandwichs à la confiture et au beurre de cacahuète (peanut butter jelly sandwich, une spécialité ‘ricaine) offerts par nos voisins du camping, à qui nous avions refilé la veille ce qu’il nous restait de bacon (sans frigo ç’aurait été perdu). Un deal gentil et tout à fait bienvenu ! Sur la route nous nous arrêtons souvent pour profiter des points de vue dégagés sur la géologie monumentale des lieux, dont une vue magique sur le Half Dome dominant la vallée de plus de 1400 m, et sur l’enfilade de montagnes menant à Cathedral Peak. Au fur et à mesure que nous avançons, nous montons régulièrement en altitude dans la Sierra Nevada, et les forêts se transforment petit à petit en prairies et autres espaces ouverts arides avant d’être complètements rocailleux. Le passage du col de Tioga se fait tranquillement en ce début d’été, malgré ses 9944 pieds d’altitudes, soit 3031 mètres. Le col de la Bonette-Restefond et ses 2680 m au point le plus haut font pâle figure à côté. Mais au contraire des Alpes, à aucun moment on n’a l’impression d’être si haut… jusqu’à la redescente. Car une fois le col passé, c’est la dégringolade, sur une large route qui serpente le long d’une vallée très encaissée, où nous nous prenons une rincée monumentale de la part des nuages venus de l’Est ne parvenant pas à franchir le massif montagneux.

Après une pause sandwich bien méritée dans une station service et sur recommandation du ranger ornithologue, nous faisons un détour par le lac Mono. Une traversée de steppe aride plus tard (vraiment, le changement de décor en l’espace de 20 km est ahurissant, on se croirait dans un western (tiens donc, L’Homme des hautes plaines de Clint Eastwood a été tourné ici)), nous arrivons aux pieds du lac, à la géologie particulière. Situé dans une zone très active géologiquement, ce lac salé est alimenté par des remontées d’eaux chaudes, riches en calcaire, qui créent au contact du dioxyde de carbone du lac des structures appelées tufa, espèces de cheminées de béton. Avec la baisse du niveau des eaux du lac, due en partie au détournement de ses sources d’alimentation pour irriguer la mégalopole de Los Angeles, les tufa se montrent au jour, et constituent alors des perchoirs de choix pour les habitants volants des environs. Avec ses eaux salines, l’écologie du lac est tout à fait particulière et repose sur une écologie comportant un très faible nombre d’espèces. Le plancton nourrit des centaines de millions de larves de mouches, qui nourrissent à leur tour les oiseaux du coin (et les indiens d’antan, qui y trouvaient une source nutritive intéressante). Des oiseaux de mer y migrent pour s’y reproduire, comme le goéland de Californie. Toutes ces explications nous sont délivrées par le ranger Mike, un ancien enseignant de lycée.

Nous reprenons ensuite la route principale et bifurquons pour atteindre Bodie, une ville fantôme de la ruée vers l’or. Jadis prospère et ayant accueilli jusqu’à 10 000 habitants travaillant dans les mines, les commerces et les services de la ville, elle a été abandonnée du jour au lendemain, comme en témoignent les nombreuses échoppes survivantes, encore debout et pleines de leurs objets. Par mauvais timing, nous loupons la visite du moulin, le gros bâtiment-usine permettant le battage du minerai extrait des puits alentours. L’ambiance est particulière, difficilement descriptible : la ville est perdue à la fin d’une route encore peu carrossable de plus de 20 km, au creux de quelques collines de prairie d’altitude, et culminant à un petit 2550 m. Les nuages aux bords nets passent rapidement au dessus de notre tête sur sur le fond azur électrique du ciel, poussés par les vents des plaines de l’Est, secs et frais sans être froids. Nous sommes en été, l’atmosphère est cristalline, et les jeux de lumière sont magiques. En somme, un décor de far west en montagne.

Le temps passe vite et notre programme n’est pas terminé, nous reprenons la route pour rejoindre le lac Tahoe, un lac de montagne dont les massifs l’encerclant abritent la majeure partie des stations de ski de Californie. Nous remontons rapidement les plaines de l’Est de la Sierra Nevada jusqu’à la frontière de l’état-casino, le Nevada, et enquillons une nouvelle montée vers les rives du lac. Timing parfait, nous arrivons en vue du lac pour le coucher de soleil ! Cela dit, ses dimensions sont si importantes (160 km de circonférence) que nous n’arriverons qu’à la nuit bien tombée à notre camping (Tahoe State Recreation Area), où nous pourrons prendre une douche bien chaude, nous poser sur un ponton pour profiter de la vue, et passer une bonne nuit de repos.

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Sortie observation des piafs avec un ranger du parc
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Alex et le ranger naturaliste (et oui, ils portent vraiment ces chapeaux là)
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Clouds Rest
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Half Dome
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Tenaya Lake, Polly Dome, Fairview Dome et Cathedral Peak
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Polly Dome et Fairview Dome

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Sur les rives de Tenaya Lake
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Prairies vers Lembert Dome
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Mount Dana

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L’écosystème particulier du lac salé Mono Lake
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Tufa avec le Tioga Peak en fond
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Tufas
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Tufas
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Tufa
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Tufas

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Rives du Mono Lake avec le massif de l’Est Yosemite en fond
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Tufas

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Steppe en montant sur Bodie
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Steppe en montant sur Bodie
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Bodie, ville fantôme de la ruée vers l’or
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Bodie
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Lèche-vitrine chez l’apothicaire du coin à Bodie
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Un saloon à Bodie
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Bodie general store
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Le club de billard du coin
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Old Gold cigarettes
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La colline minée et l’usine de traitement des métaux
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Une autre vue sur ce coin froid
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Ascenseur de descente dans les puits
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Arrivée à Tahoe Lake pour le coucher de soleil
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Arrivée à Tahoe Lake pour le coucher de soleil

 

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Les rives animées du Tahoe Lake

Jour 3 : Tahoe Lake et Emerald Bay, Coloma Gold Discovery Historic Park et arrivée à Bodega Bay

En ce troisième jour, nous décidons de profiter un peu du coin et allons louer un canot pneumatique pour une descente tranquille sur la Truckee River, le seul déversoir du lac Tahoe. Comme nous arrivons relativement tôt, nous avons droit non seulement au tarif « early bird », mais surtout à un maximum de tranquillité sur le cours d’eau. Pas grand monde ne navigue, et c’est tant mieux ! Petite descente tranquille d’approximativement deux heures, il fait beau et chaud, parler de rafting aurait vraiment été déplacé s’il n’y avait pas eu sur la toute fin de descente un petit rapide sur lequel pagayer était bienvenu pour revenir au quai ! Le raft nous ayant creusé l’estomac, nous faisons une halte au rayon traiteur du magasin Safeway du coin et nous posons déjeuner sur la plage de l’un des parcs d’état (ciel bleu et plus de 25°C malgré les 1500 m d’altitude) avant de repartir et continuer notre tour du lac jusqu’à son extrémité Sud. Sur le chemin, nous nous arrêtons pour un chouette point de vue sur Emerald Bay qui, comme son nom ne l’indique pas est une baie fermée, encadrée par un éboulis glaciaire imposant, et possédant une toute petite ile qui confère au lieu un certain charme.

Nous continuons notre route par un bon tronçon au travers de l’Eldorado National Forest jusqu’à Coloma, où se trouve le Marshall Gold Discovery State Historic Park, qui retrace l’histoire de ce lieu où aurait été découverte la première pépite d’or, initiant ainsi le mouvement du Gold Rush, la ruée vers l’or. Le parc n’est pas exceptionnel en soi, mais il reste néanmoins intéressant, avec des bâtisses d’époque (en gardant en tête que la notion de passé est toute relative aux US, qui est un pays jeune) réaménagées en salles d’exposition expliquant les diverses techniques d’orpaillage et d’exploitation minière du précieux métal.

L’heure avance vite, et nous reprenons notre chemin pour rejoindre notre étape du soir, qui s’avèrera être excentrée de nos points de passage initiaux, mais bon, faute de camping proche… En redescendant de Coloma, nous retraversons ainsi la plaine centrale et dépassons Sacramento, la capitale de l’état, puis Davis et son université, reconnue mondialement pour son collège d’agriculture et d’écologie. A cet endroit, la sécheresse de l’été se fait presque autant sentir que lorsque nous avions traversé les champs de pétrole en remontant de Los Angeles : le thermomètre affiche un maximum à 105°F, soit 40,5°C. Nous retrouvons un peu de fraîcheur lorsque nous traversons les zones lacustres du Nord de la baie de San Francisco, et la température continue de chuter lorsque nous nous rapprochons de la côte Pacifique. Le paysage sur le chemin de Bodega Bay change du tout au tout, et c’est maintenant une petite Bretagne que nous traversons, faite de pâtures verdoyantes et de vaches laitières Holstein… Nous retrouvons la Highway 1, la voie côtière, qui au Nord de San Francisco se rapproche beaucoup plus d’une petite route de campagne que de la grosse nationale qu’elle est en allant vers le Sud de l’état. Nous arrivons à notre campground en bord d’océan, de nuit. Il fait humide et très frais (le contraste avec les températures de la journée est bluffant), et je ne sais pas si c’est de la bruine ou les embruns des énormes rouleaux de la plage d’à côté qui me pourrit les lunettes. Le temps de se débarbouiller aux lavabos, grignoter un morceau, et nous voilà en train de dormir dans notre camping car improvisé. La fatigue de la route et du rythme chargé des derniers jours commence à se faire sentir.

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Baignade pour tous à Tahoe Lake
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Emerald Bay et Fannette Island, au Sud-Ouest du Tahoe Lake

 

Jour 4 : oenotourisme à Sonoma, UC Berkeley, et retour sur Seaside

Alexia a beaucoup de mal à démarrer ce matin ! Une douche serait la bienvenue pour se réveiller. Nous commençons donc par rejoindre la seconde partie du campground, quelques kilomètres plus au sud, qui est équipée en sanitaires. Une douche bien chaude en cette matinée océanique grisâtre. En attendant Alexia qui se brosse les dents, un vieux monsieur américain commence à me faire la conversation. Alexia nous rejoint, puis la femme du monsieur, qui en viennent à nous raconter qu’ils reviennent camper chaque année à cet endroit précis pour des raisons familliales tristissimes… Même si j’ai l’impression que les américains se confient généralement facilement, et parlent aisément de questions personnelles, ils semblent en revanche difficilement se lier d’une amitié sincère. A l’opposé, en France, nous aurions tendance à rester plutôt réservés jusqu’à ce que des liens d’amitié se mettent en place, généralement assez rapidement. Ce sont là des différences culturelles assez amusantes à constater ! Bref, nos amis américains tristes finissent par relativiser leur situation en nous souhaitant un très bon séjour, et de notre côté nous faisons un petit effort vestimentaire avant de prendre la route pour l’un des endroits les plus huppés de Californie, la vallée viticole de Sonoma (qui est aussi bobo-populaire que sa voisine et rivale, Napa, est chic). Nous nous arrêtons dans une petite exploitation familiale (une notion là aussi à relativiser vu le bâtiment et les équipements) choisie à partir des informations de notre guide de voyage. Alors que ce dernier annonce que le domaine en question propose des matinées d’initiation à la dégustation de vin, il n’en est rien dans la réalité, et c’est uniquement grâce à la vendeuse qui a pris le temps de nous initier brièvement à cette pratique que nous avons pu profiter de ce qui peut être produit à Sonoma. Un truc rigolo est que les californiens semblent accorder autant d’importance aux cépages que nous autres français aux terroirs. Alors qu’un californien sait ce qu’il est en train de boire lorsqu’il goûte un syrah 100% ou un cabernet-merlot 80/20, nous autres français aurons tendance à réfléchir plutôt en Bordeaux ou Côtes du Rhône. Bref ! J’embarque une bouteille d’un vin très tannique pour le grand père (en espérant qu’il la laissera un peu prendre de l’âge), bien décidé à le faire passer dans mon bagage (pas moyen d’envoyer du vin hors du pays… aucun transporteur ne veut s’y risquer pour des raisons douanières).

Nous quittons la vallée et nous arrêtons manger un morceau dans un restaurant sud-américain dans la ville de San Rafael, avant de continuer à descendre jusqu’à Berkeley et son université mythique. Géographiquement, l’UC Berkeley est à l’opposé de Stanford. Idéologiquement, même combat. Deux universités que tout oppose. Stanford est privée, le campus est magnifique et tout y brille, ou presque. Berkeley, à côté, c’est l’université publique, on sent qu’on y fait un tas de trucs bien mais il y a cette petite touche de grandeur légèrement décadente à laquelle nous ont habitué les universités françaises. Sauf que bon, faut pas déconner, c’est Berkeley et ça fait partie des meilleures universités mondiales. Et quelque part, c’est rassurant de se dire qu’on retrouve dans cet établissement de haut niveau des codes et éléments propres à ce que l’on peut retrouver dans le monde académique français. Bon, il ne faut pas me faire dire ce que je n’ai pas dit, le campus de Berkeley a beaucoup de gueule. Il est grand, fourmille d’activité et de bâtiments en tous genres répartis sur le versant d’une colline, et a été le témoin de certains mouvements historiques de la contre-culture américaine, en bref de ce qui a fait San Francisco et sa Baie ce qu’elle est aujourd’hui. Mais ça reste amusant de voir ce que des cerveaux issus d’établissements si prestigieux que tout opposent finissent par donner : la Silicon Valley ! Bref. Chouette vue du campanile du campus, faut pas louper ça ! On y voit toute la baie, la ville de Oakland, le Golden Gate et Alcatraz…

Et après ça, retour sur Seaside. La fin d’un long voyage en kilomètres, court en durée mais riche en souvenirs ! 🙂

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Arrêt dégustation et oeno-tourisme dans la vallée de Sonoma
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De retour au Nord de la baie de San Francisco, traversée du Carquinez Bridge
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Le bâtiment du département des sciences de la vie, campus de Berkeley, Université de Californie
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Vue sur le Golden Gate depuis le campanile du campus de Berkeley
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Vue sur le campus et le Nord de la baie de San Francisco
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Au Sud, vue sur Oakland
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Point d’affichage étudiant sur le campus de Berkeley
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Squirrel !
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Pas loin du campus de Berkeley, dans les ruelles
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Distributeurs de journaux, Berkeley

Burgers, Burritos et Budweiser

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Question bouffe, la Californie fait dans les contrastes les plus extrêmes.

Dans un mall, il n’est pas impossible de trouver côte à côte, un infâme fast-food Wienerschnitzel et ses effluves si grasses qu’on en prendrait du poids, et un deli (comprenez une sandwicherie fine) dont la carte est souvent bio/végane/gluten-free. De la même façon, un Walmart, chaîne d’hypermarchés où l’on retrouve le meilleur du pire de l’industrie agroalimentaire planétaire, et un Whole Foods, magasin d’alimentation lui aussi bio/végan/gluten-free aux deux pleins rayons de compléments alimentaires certifiés sans huile de phoque, peuvent se partager le parking.

Petit tour d’horizon de la food industry à la sauce West Coast, avec en italique quelques commentaires d’Alexia.

Les chaînes de restauration rapide

Rien de plus simple à comprendre ! Le foisonnement des chaînes de restauration rapide est la première chose que l’on remarque à la descente de l’avion (autre que les grosses voitures, dont je vous ai déjà parlé dans un précédent article). Burgers et sandwiches, bouffe mexicaine ou asiatique, café ou jus de fruits fraîchement pressés, il y en a pour tous les goûts, pour toutes les bourses et pour tous les apports caloriques. Pour moins de $10, on peut manger une belle portion de quelque chose de relativement sain, comme par exemple un burrito enrichi en légumes de chez Chipotle. Ou alors, pour la même somme, on peut se gaver de 10 sandwichs « Dollar menu » de chez McDoqui est connu pour être le cas du bas de gamme et qui contrairement à ce qu’on pourrait penser n’a pas spécialement la côte. Et là ça craint un peu : de quoi peut être donc fait le sandwich pour qu’une entreprise arrive à dégager une marge sur une somme si ridicule ?

Une liste non exhaustive ? Allez, de tête : Denny’s, Ihop, Chipotle, Panda Express, Subway, Baskin-Robbins, Buffalo Wild Wings, Church’s Chicken, Wendy’s, Burger King, McDonald’s, In-N-Out Burger, Carl’s Jr., Starbucks, Jamba Juice, Jack in the Box, Taco Bell, Sonic Drive In, Long John Silver’s, et bien évidemment l’infâme Wienerschnitzel.

La restauration de rue et conventionelle

Il paraîtrait que la mode est aux « food trucks« , c’est à dire aux camions-cantines, dans la Silicon Valley et la baie de San Francisco. Je dois avouer que là où je suis, dans la baie de Monterey, on n’en voit pas trop, et que la restauration de rue se résume aux échoppes mexicaines et aux infinies variations permises par les tortillas de blé et de maïs : burritos, tacos et hard shell tacos, quesadillas et j’en passe.

La restauration conventionelle, elle, est relativement standard. On peut cependant lire dans les guides locaux et l’actualité que l’on peut trouver dans la région de la baie de SF de très bonnes tables de cuisine californienne, une fusion mexico-méditerranéenne caractérisée par l’utilisation des meilleurs produits de saison de l’état, qui est, il faut le rappeler, le potager et le verger des USA. Un bémol cependant : les prix de ces restaurants n’incluent pas le service, et il est coutumier de gonfler la note de 10 à 20 % (en griffonnant le montant supplémentaire sur les pointillés prévus à cet effet sur le ticket) en fonction de la prestation du serveur, ou éventuellement du cuisinier (« to cook ») en cas de service déplorable. Les européens sont apparemment connus pour ne pas être des gros tippers 🙂 En fait, les européens sont connus pour souvent ne pas tipper du tout !

Les supermarkets, grocery stores et convenience stores

Respectivement : supermarchés, épiceries et magasins de proximité. C’est entre ces trois types de boutiques bien distincts que les américains se procurent de quoi se nourrir. Alors que les supermarchés se rapprochent un peu du modèle « à la française de Monsieur Leclerc » et où l’on trouve de tout, ils ne semblent pas majoritaires. Les épiceries, de leur côté, ne proposent que de la nourriture et des produits de première nécessité. Enfin, les magasins de proximité correspondent à, euh… aux boutiques des station service en fait, sauf qu’elles sont ouvertes sur une large plage horaire, éventuellement H24. Les liquor stores, ou magasins d’alcool, entrent aussi dans cette catégorie. C’est qu’ils sont travailleurs ces ricains (et qu’ils ont une main d’oeuvre bon marché disponible un peu plus au sud).

Des noms d’enseignes, pour le fun ? Walmart, Safeway, Costco, Whole Foods Market, Savemart, 76, Seven-Eleven, Chevron, et j’arrête là sinon j’enchaîne sur toutes les stations service.

Les fruits et légumes

Dans la mesure où les terres arables sont « f*ckin’ expensive » (à prononcer avec un accent cow-boy, et à traduire « put*** de chères »), elles sont la plupart du temps détenues par des grands propriétaires terriens ou des grosses firmes agricoles comme Dole Food Company, qui pratique la monoculture intensive. Y’a qu’à voir les images satellite de la vallée centrale ou de la vallée de Salinas pour avoir une idée des surfaces horticoles et arboricoles en jeu (oui oui, ce ne sont pas des céréales) et comprendre que l’on n’a pas affaire aux petits producteurs du coin. Pour être honnête, à part habiter sur Santa Cruz (qui est une ville fichtrement hippie) et payer un bras au marché bio/végan/gluten-free, ou faire ses courses à Whole Foods dans le rayon fruits et légumes bio/végan/gluten-free, je pense que ce n’est pas évident d’avoir accès à une production locale et environnementalement responsable. Surtout en cette grande période de sécheresse en Californie, qui rend la communauté agricole très susceptible. En plus de cela, l’hygiénisme à outrance apparait aussi en agriculture où est interdite toute forme de vie sauvage à proximité des champs (pas de haies ou de corridors écologiques). Vive la biodiversité (surtout dans un état se disant écolo) !

Les boissons

Pas d’eau dans la vallée centrale certes, mais des hectolitres partout ailleurs ! Ici, la boisson sucrée est reine : il y en a évidemment des pleins rayons dans les grandes surfaces, entre les jus de fruits et variants à base de concentrés, les sodas, les thés glacés, les boissons isotoniques et énergisantes, les eaux aromatisées et l’ensemble de leurs déclinaisons « diet », où le sucre est remplacé par la crème de la crème des édulcorants (hummm ! c’est bon ça – je suis ironique). Certains types de produits sont complètement introuvables en France, comme les racinettes ou « root beers », certainement parce que ça a un goût très spécial qui révulserait le moindre de nos compatriotes bouffeur de fromage. De l’autre côté, t’as pas dit qu’il ne connaissent pas le sirop (même pas le Monaco !) et aussi qu’ils sont pros pour noter « pur jus » alors que c’est noté en petit que ça n’en est pas ! Quelques marques typiques ? Gatorade, Arizona, Kool Aid, Dr Pepper, Mug, Squirt, et tant d’autres… Ha et aussi, les canettes sont en 66 cL, histoire d’en boire deux fois plus.

Question vin, les régions de Napa et Sonoma, au Nord de San Francisco, produisent des vins de bonne réputation. L’oenotourisme y est roi (et nous aussi avons joué aux oenotouristes). Question bière, il existe une grande variété, issues de brasseries dont la taille doit varier du complexe industriel au fond de garage. Question eaux minérales, c’est soit un choix nul dans les grandes surfaces standard, soit un choix fou et hors de prix d’eaux du monde (comme cette eau issue de glaciers islandais ou du pied d’un volcan hawaien) ou issues de processus de purifications complètement tordus (vaporisation piézoélectrique et condensation). Les ‘ricains ont pas l’air trop confiants en l’eau du robinet, du moins dans la région agricole dans laquelle je suis, et préfère remplir des bidons de 18L à des fontaines ultrafiltrantes commerciales disponibles un peu partout.

Les fromages et la viande

Les fromages américains ressemblent à tout… sauf à du fromage. Ils ont certes des noms qui évoquent le fromage (provolone, cheddar, pepperjack, american), mais niveau composition (on évite de regarder l’étiquette) et présentation (moulage en briques uniformes quel que soit le type) c’est tout sauf appétissant. Quelques fermes du nord de l’état proposent bien des transformations plus traditionnelles comme des clones de brie, mais les prix traversent alors le plafond. Pour les produits d’import, même combat. Pour le lait, c’est un peu mieux mais ça reste très industriel : on trouve également une gamme étendue de laits, souvent écrémés, aromatisés, bio ou non, et souvent conditionnés en bouteilles de 1 gallon (à peu près 4 litres). T’aurais pu parler des yaourts tous sans matière grasse, et de l’absence de yaourts au chocolat. Et du packaging aussi, avec globalement moins d’emballage (plus grosses bouteilles, yaourts à l’unité donc pas de carton, ce qui est dommage c’est que c’est contre balancé par les sacs plastiques distribués à la pelle).

Niveau viande, le choix est loin d’être aussi étendu qu’en France. Le boeuf est roi, avec le poulet, la charcuterie inexistante, et il est peu courant de trouver des morceaux de porc autres que le lard à bacon, ainsi que des abats. Les morceaux ne sont pas coupés comme en France. Il est difficile d’obtenir des informations de traçabilité, et le peu de viande issue d’animaux élevée à l’herbe facile à trouver est importée de Nouvelle Zélande… (oui, parce que les hormones de croissance sont encore autorisées, et que j’aimerais autant que possible éviter d’avoir à manger la viande issue de ces camps de concentration que les grands producteurs appellent élevages). Tu parles des camps de concentration à boeufs, il faudrait dire qu’on en a vu mais qu’on a aussi vu un certain nombre de champs avec seulement une vache par ci par là. Des élevages laitiers, assurément !

Le règne de l’industrie agroalimentaire

Après toutes ces dégustations et histoire de prendre un peu de recul sur cette aventure de terrain au quotidien, je suis tombé au hasard de mes pérégrinations sur Netflix sur un documentaire de 2008 vraiment bien foutu, qui s’appelle Food Inc, et qui dresse un état des lieux du système agricole étatsunien, sans oublier ses origines : le fast-food et la grande distribution. Tout aurait ainsi commencé dans les années 30, avec l’essor fulgurant de ce nouveau type de restauration hors domicile, rapide, abordable et goûtu. Son développement, devant répondre à un besoin toujours plus grand de standardisation des productions, a mené en toute logique une organisation industrielle de tous les échelons de la filière : distribution, transformation, production, agrofourniture. En parallèle, la grande distribution a elle aussi dirigé l’évolution de l’industrie agroalimentaire. En particulier, l’essor de la chimie couplée à la grande versatilité des usages du maïs et du soja, et la mise en place de subventions pour ces productions ont mené à l’essor de la production de calories a très bas coût. Dans cette logique implacable, les OGM prennent maintenant le relais en s’attaquant à la brevetabilité du vivant de ces cultures très rentables.

Toute la problématique repose évidemment sur les choix du consommateur, ou plutôt de son portefeuille : certains citoyens américains étant déjà pris au piège de la spirale des calories à bas coût. Dans un paysage où la nourriture extrêmement transformée est moins coûteuse qu’un fruit ou un légume, est-il juste de devoir choisir entre se nourrir à sa faim et se nourrir sainement ? C’est un constat dramatique, qui mériterait d’être vu sous l’angle plus large de la santé publique et de l’environnement : certaines estimations mettent ainsi en avant des coûts cachés proprement hallucinants

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All american country Budweiser Alexia

Regarde maman, je vole !

Trois jours à San Francisco

Hello !

J’écris peu et j’en suis désolé… Avec le boulot qui me prend beaucoup de mon temps, la seule chose que j’aie envie de faire en rentrant c’est de prendre une douche, de manger un morceau et de me poser. Certains soirs j’arrive à avancer sur des petits trucs, et d’autres c’est la fatigue et la flemme qui l’emportent. Bref ! Toujours est-il que j’ai réussi à cumuler suffisamment de temps pour vous préparer ce petit post, alors profitez-en !

Les weekends du 19 et du 26, nous avons profité de la présence temporaire du koupain Yoan (clique ici pour accéder à sa maison sur les internets) sur le campus de Stanford pour faire un convoi en direction de San Francisco (et squatter par la même et de façon mémorable l’hôtel de l’université). Trois jours, c’est court pour visiter SF, la capitale de « NorCal », le nord de la Californie. Pour resituer dans le contexte géographique, la ville de San Francisco s’étend au Nord d’une péninsule qui ferme la baie éponyme, large de 20 km pour 95 km de long. Au Nord de la ville, le mythique Golden Gate Bridge passe par dessus le détroit reliant la baie à l’océan Pacifique, situé à l’Ouest. A l’Est, l’île d’Alcatraz, et le Bay Bridge qui traverse la baie de part en part. Au Sud et jusqu’après l’extrémité méridionale de la baie, un certain nombre d’agglomérations constituant la Silicon Valley, le chaudron de la soupe primordiale de l’Internet où bouillonne l’innovation en informatique et biotechnologies.

En arrivant pour la première fois en ville, certains éléments forts marquent l’appartenance à la famille des grandes zones urbaines américaines, et collent à l’image inconsciente imprégnée par vingt-quatre années passés devant des programmes télévisés souvent mal doublés : grands buildings aux surfaces miroitantes, bâtiments en briques rouges et rambardes de secours escamotables, avenues tracées au cordeau et numérotées plutôt que nommées, le tout dans une parfaite perpendicularité, et enfin, clou du spectacle de la cerise sur le gâteau, les rues en pente et leurs angles nets si chers aux cascades de Starsky et Hutch.

Nos pérégrinations à travers la ville nous ont ainsi menées de Pier 39, l’emblématique ponton aux otaries, au Golden Gate Bridge, tout en passant par Chinatown, Financial District, North Beach, le Golden Gate Park, Twin Peaks ainsi que le Golden Gate National Recreation Area. Mais ce n’est que trop peu de temps passé dans cette ville toute en volumes – on n’arrête pas de hocher la tête pour observer des plus hauts buildings aux plus abruptes pentes des rues – qui semble regorger d’une vie commerciale, culturelle ou nocturne très intense… Une vie également très compartimentée, les différentes ethnies ou courants semblant être intrinsèquement associés à certains quartiers : les hippies aux alentours du Golden Gate Park, les asiatiques à Chinatown, les japonais à Japantown, les ressortissants de la botte à North Beach… autant de quartiers et de signes distinctifs très visibles qui seraient perçus dans notre vieille France comme autant de signes discriminatoires.

Dommage que nous n’ayons pas pu passer de soirée sur place… Mais remercions tout haut notre hôte Yoan pour son accueil couillu, sa fine cuisine à base de cream cheese et de poivrons crus, sa rigolosité et bien évidemment sa magnificence blogguerie !

Sur ce, des photos. Et des vidéos. Et même des gifs animés. Oui oui !

Et puis, y’en a aussi plein d’autres sur le blog d’Alexia !

Bisous !

Alcatraz vu depuis le Pier 39
Alexia can do it !
Call the cops ! NOW !
Il faut bien l’avouer, c’était avant tout une sortie photo.
A Chinatown
Le Financial District vu depuis un angle de rue de Chinatown
Un coin franchouillard pas loin de la Dragon Gate
Vue des facades, pas loin du quartier des musées
Un des rares moments où les deux ont posé leurs appareils photo
Dans le quartier des musées
Sur Market Street
Kearnyyy
Financial District
When they see me walkin, they hatin’
Quelque part vers Telegraph Hill
Le Financial District vu depuis les alentours de Coit Tower
Gros squat, merki !
A Twin Peaks
West Coast Whatever
Beaux gosses à SF
Le Golden Gate Bridge vu depuis Marina Bd

Le Golden Gate vu depuis l’autre côté l’autre côté de l’estuaire

 

Un peu de Ventana Wilderness…

Ventana-header

Plop !

Un petit mot rapide et quelques photos de notre sortie de ce samedi, une randonnée de 8 miles au départ de Big Sur Station dans le Ventana Wilderness, une réserve naturelle située au Sud de Monterey d’une surface de 976 km²… Autant dire que l’on n’en aura quasiment rien vu !

De ce que l’on peut en lire sur internet, « la topographie de Ventana Wilderness est caractérisé par des arêtes vives et abruptes séparant de jeunes vallées très encaissées. La plupart des cours d’eau tombent rapidement dans des canyons étroits, le long de parois verticales. Chutes d’eau, piscines profondes et sources thermales se trouvent le long des principaux cours d’eau. L’altitude varie de 600 pieds (180 m), où la rivière Big Sur quitte le désert, à environ 5750 pieds (1750 m) à la frontière sauvage près de Junipero Serra Peak. […] La zone a été occupée par les Indiens Esselen qui ont suivi les sources alimentaires locales saisonnières, vivant près de la côte en hiver pour la consommation de coquillages et autres animaux marins, et en été et automne à l’intérieur des terres pour le ramassage de glands de différentes espèces de chènes, principalement sur les pentes supérieures des canyons escarpés. »

Les ‘ricains ont l’air de bien aimer la rando. On a vraiment croisé beaucoup de monde sur le chemin, et ils ont l’air d’aimer promener avec leurs chiens ! Et tant qu’à faire, ils ont de quoi équiper leurs amis à pattes de sacs à dos, histoire que les toutous se trimballent leur propre matos… Assez rigolo !

Pour finir, quelques photos ! Vous remarquerez sur les versants arides que la végétation est d’un type assez proche du type maquis méditerranéen… Pas de quoi être dépaysé en somme ! 😉

Sinon, j’ai ma voile de parapente ! Elle devait être bleue mais en fait elle est rouge et noire ! Issa Nissa !

A très bientôt ! Baïetas 🙂

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