Retour 21 jours vers le Futur

L’aéroport nous a appelés ce matin pour nous annoncer que le bagage d’Alexia a été repéré, 21 jours plus tard, à Paris ! En espérant que son trajet se déroule sans accroc, voici une hypothèse quant aux raisons de ce retard…

Vietnam : passeport et visas

Bien le bonjour !

Certaines personnes (dont je tairai le nom car elles tiennent à ne pas être identifiées au sein du service des relations internationales de VetAgro Sup (comment ça, « c’est suffisant pour les identifier » ?)) nous ont demandé d’écrire quelques mots concernant les formalités de départ que sont passeport et le visa. C’est avec plaisir que je rédige alors ce billet qui s’inscrit dans les aspects pratiques de préparation au voyage.

A vrai dire, pour le Vietnam, ça ne nous a vraiment pas posé de problèmes. Pour commencer, il vous faut disposer d’un passeport dont la date de fin de validité dépasse au minimum de six mois la date de fin de séjour. Les demandes de délivrance ou de renouvellement de passeport sont gérées par votre mairie, et toutes les informations nécessaires sont en ligne sur le site du service public. Ensuite, il existe plusieurs modalités d’obtention d’un visa vietnamien : renseignez-vous, vous avez sur ce point l’embarras du choix. Dans notre cas, nous avons joué la carte de la facilité et de la sécurité en passant par Action Visas, un intermédiaire recommandé par nos guides de voyage. Après une commande en ligne, celui-ci se charge d’effectuer une demande de délivrance de visa à l’arrivée (« visa upon arrival », mais ce n’est pas la seule option) auprès de l’ambassade du Vietnam à Paris, ce qui permet d’éviter l’envoi du passeport par courrier. Il nous transmet ensuite une autorisation d’embarquement et une attestation de l’ambassade, et met à disposition à l’aéroport d’arrivée une personne chargée de notre accueil, des formalités administratives, ainsi qu’une voiture privée et un chauffeur pour nous conduire n’importe où en ville. Vraiment confortable, et à vrai dire totalement bienvenu après un si long vol sans dormir.

Les coûts d’obtention dudit visa varient bien évidemment en fonction de sa durée de validité, du nombre d’entrées dans le pays (si vous prévoyez de bouger vers le Laos ou le Cambodge par exemple), de l’utilisation d’intermédiaires et des services associés (si vous voulez ou pouvez passer à l’ambassade du Vietnam à Paris, si vous voulez qu’on vienne vous récupérer à l’aéroport, etc.), mais aussi des promotions pratiquées par ces services. En l’occurrence, Action Visas travaille en partenariat avec le site Cap Vietnam, et propose une ristourne aux personnes inscrites sur leur site (c’est gratuit). Le prix d’un visa 30 jours simple entrée est alors de 80 €. Enfin, en tant qu’étudiants inscrits dans une université vietnamienne, la demande de prolongation de visa peut y être effectuée aux tarifs vietnamiens, les démarches étant alors effectuées par l’administration.

N’hésitez pas à vous renseigner sur les sites de voyages, en particulier Lonely Planet et Le Routard, qui fournissent des extraits de leurs guides !

Voilà ! A très bientôt !

Vietnam, semaine 3

Hello !

En cette troisième semaine, même si nous nous posons encore plein de questions sur le pourquoi du comment de certaines choses ici au Vietnam, tout se passe bien. Notre vocabulaire culinaire (ou de survie, c’est une question de point de vue) s’étoffe de jour en jour, et nos commerçants préférés commencent à nous reconnaître. Les cours se passent bien, entre une UE de statistiques et d’ingénierie métabolique des plantes, et l’amplitude horaire nous laisse le temps de prendre le pouls de la capitale.

En cette fin de semaine, nous avions été invités à un mariage dans une province voisine, mais faute d’avoir réussi à trouver des vêtements habillés pour Alexia – malgré un raid shopping organisé par Huyen et Khanh, et du fait d’incertitudes sur le mode de transport, nous avons préféré rester sur Hanoï.

Ce weekend, nous nous sommes rendus au temple bouddhiste Tr?n Qu?c, situé sur un ilot du lac de l’Ouest accessible par une langue de terre. Plus ancienne pagode de Hanoï, elle a été construite au VI ème siècle durant le règne de l’empereur Ly Nam De. Dans ses jardins se trouve un bodhi tree ou figuier des pagodes, issu d’une bouture de l’arbre sous lequel Bouddha se serait assis pour y trouver l’illumination. Nous avons également fait un crochet par le temple taoïste de Quán Thánh, plus modeste mais tout aussi richement décoré, daté du XI ème siècle et dédié à la déesse Tr?n V?. Il est l’un des quatre temples bâtis aux quatre coins de la cité selon les quatre directions, afin de protéger Hanoï des esprits malveillants. Il comprend une statue de bronze de Tr?n V? d’un poids de 9 t, ce qui en fait la seconde plus grosse statue du Vietnam. Nous nous sommes ensuite promenés le long des berges du lac de l’Ouest, quartier par excellence de résidence des expatriés, et de rendez-vous des jeunes amoureux qui se bécotent sur leurs motorbikes. Au premier regard, ce lac semble cependant pâtir plus que les autres des activités humaines de la capitale, avec ses nombreux poissons ventre en l’air (ce qui n’empêche pas les hanoiens de pratiquer la pêche à la traîne, mais l’histoire ne dit pas si les poissons sont ensuite consommés). Une fois rentrés à l’appartement, le ciel lourd s’est enfin décidé à nous tomber sur la tête au travers d’un orage tropical bien placé !

Aujourd’hui, la bruine incessante aidant, nous nous sommes rendus au Musée d’Ethnographie du Vietnam, qui est à quelques pâtés de maisons de notre appartement. L’exposition permanente est articulée autour des différentes ethnies peuplant le pays, lesquelles sont plus d’une cinquantaine, réparties selon différentes grandes familles linguistiques. Les collections d’objets sont chouettes ; on arrive à distinguer les spécialités des peuplades au travers des objets produits. A l’extérieur, se trouvent des reproductions des habitations typiques des grands groupes ethniques. Pas de photos à vous montrer cependant, faute à la météo et à l’heure précoce de fermeture du musée (ainsi qu’au badge « photographe » non acheté… EDIT : et qui s’avère tout compte fait inutile). On y retournera probablement, ne serait-ce que pour profiter des animations d’extérieur !

Voilààà, j’espère que prochainement je pourrai trouver des collègues qui seront bien d’accord pour une escapade en moto hors de la ville ! A défaut, il restera les journées de terrain du laboratoire…

Quelques photos pour finir (dont des photos de bouffe, plus appétissantes que celles de l’autre fois) ! A très vite, portez-vous bien !

Pagode Tr?n Qu?c
Détails des boiseries, pagode Tr?n Qu?c
Encens, pagode Tr?n Qu?c
Monument commémoratif, pagode Tr?n Qu?c
Pagode Tr?n Qu?c
Ponton, pagode Tr?n Qu?c
Porte et jardins, temple Quán Thánh
Le fameux ca phe sua, un café noir directement passé au dessus de la tasse dans un fond de lait concentré sucré
Goûter à la viet : thé et petits ananas
Repas en ville pré-shopping avec Huyen et Khanh
Ph? bò, soupe de nouilles au boeuf, citron vert et piment oiseau
Ph? bò xao, nouilles sautées au boeuf
Sua chua, dessert frais à base de yaourt, glace pilée, fruits frais, fruits en gelée et tapioca

Vietnam, semaine 3 : l’eau

Bonjour !

Il y a des fois comme ça où la Terre est capricieuse et où les sols n’aiment pas trop les hommes. C’est typiquement le cas dans le delta du Fleuve Rouge, où ces derniers sont riches en arsenic et manganèse. Par conséquent, les eaux le sont aussi, ce qui mène à des problématiques majeures en toxicologie. Etant donné que les techniques de filtration nécessaires au retrait de ces composés (osmose inverse, d’après ce que l’on nous a dit) ne sont pas à la portée de tous, il existe au Vietnam une filière complète de l’eau en bouteille. Fait amusant pour un pays socialiste, celle-ci n’est pas nationalisée, mais au contraire représentée par des marques comme La Vie, Dasani et Aquafina, propriétés respectives des groupes Nestlé, Coca Cola Company et Pepsico… 🙂

Nous concernant, nous l’avons joué « comme l’habitant » et avons opté pour l’acquisition de fûts de 19 L La Vie, livrés à l’appartement sur demande (ce qui nous évitera pas mal d’allées et venues chez l’épicier du coin, un bidon de 5 L au bout de chaque bras). Notre bailleur a contacté l’entreprise pour nous, à laquelle nous avons payé 300.000 Dongs (12 €) pour trois futs (50.000 Dongs de consigne et 47.000 Dongs d’eau par fût).

Pour ce qui est de l’achat d’eau à même la rue, tous les vendeurs proposent des bouteilles de 50 cL d’eau ou de sodas à des prix ridicules, à partir de 5.000 Dongs (20 cts). Enfin, concernant la technique médiatisée dite du « bouchon recollé », permettant à des commerçants sans scrupule de vendre de l’eau du robinet pour de l’eau embouteillée, elle est improbable ici et il n’y a pas de souci à avoir : en effet, la plupart des goulots sont scellés par un film plastique.

Voila, fin de cette interlude plutôt pratique ! Moi je vais me coucher.

A bientôt, bisous !

(c) 2010 The Coca Cola Company
San pham cua PEPSICO
La première fois qu’on a monté ça, c’était avec la proprio et ça a fui de partout. S’en est suivi un jeu de vasques pour tout vider, « à la vietnamienne » comme elle l’a dit. Ca l’a faite bien rire.
Réserves de survie

Vietnam, semaine 2 : Temple de la Littérature

Hello !

Bon, étant donné qu’aujourd’hui Alexia a été malade (une belle angine, pour les curieux), nous ne sommes pas sortis comme prévu dans la vieille ville. Pour le coup, ça me laisse le temps de vous parler un peu de notre balade de hier au Temple de la Littérature (clic clic pour la carte !).

Presque aussi vieux que la ville de Hanoi (qui, rappelons-le, vient de fêter son millième anniversaire), le Temple de la Litterature fût construit en 1070 sur ordre de l’empereur Ly Thanh Tong en l’honneur de Confucius, et eût pour mission première d’honorer les hommes de lettres. En 1076, il devint la première université du pays, chargée d’instruire les principes du confucianisme, la littérature et la poésie aux fils des nobles familles ainsi que, dès 1442, aux étudiants méritants de la nation. Durant le XVème siècle furent érigées des stèles portant les noms, lieux de naissance et hauts faits des lauréats du doctorat ; elles reposent actuellement toujours sur des tortues de pierre, la finesse de gravure des idéogrammes ayant pour la plupart résisté à l’épreuve du temps. Le temple est à l’heure actuelle un lieu isolé de l’agitation de la ville, propice – malgré ses nombreux visiteurs – à la pratique du culte, et où s’effectue un travail d’ordre patrimonial au travers, entre autres, de démonstrations de musique traditionnelle.

Pour finir, quelques photos pour illustrer le tout…

A très vite !

Porte joignant les deuxième et troisième cours.
Stèles aux tortues
Dragon surplombant le pavillon Khue Van Cac
Entrée du pavillon Khue Van Cac
Un héron à la perle
Charpente
Surélévation des pas de porte, afin de barrer le passage aux mauvais esprits
Autel en l’honneur de Confucius
Sur les portes entre les quatrième et cinquième cours, des peintures laquées de dragons
Bonsaïs
Dai Bai Duong (Grande Maison des Cérémonies), dans la cinquième et dernière cour
Pagode à la cloche
Pagode au tambour
Détail du tambour
Porte annexe joignant deux cours
Arbre d’âge vénérable (espèce…?)
Un des innombrables lacs de la ville, en face du temple