Semaine 6

Bonsoir tout le monde !

C’est ma dernière semaine sur Clermont avant trois semaines, yay ! Je devrais normalement rentrer par l’avion de lundi prochain, sous réserve qu’ils aient encore du kérosène ici… Mais bon, à priori avec la réserve de Cournon à côté, ça devrait pouvoir se faire. Dans le pire des cas, j’essaierai de caler en voiture, sous réserve que des covoitureurs ait fait le plein… Je serai donc en stage en exploitation agricole à Méailles (04) du 26 octobre au 7 novembre, puis j’aurai une petite semaine pour profiter de l’été indien sur Nice.

Sinon, kessissépassé cette semaine ?

Eh bien, niveau boulot ça bosse tranquillement mais sûrement avec la validation de notre projet par l’école et le commanditaire, quelques recherches biblio (melon #1 fan), un examen de productions animales sur la lactation qui arrive dans la semaine, un CV rédigé en anglais (qui devrait d’ailleurs bientôt faire son apparition sur ce site), un TP d’entraînement à la détermination de la texture d’un sol par une méthode tactile (grosso modo, un TP ou on malaxe de la terre et ou on s’en fout partout… un peu comme en maternelle avec de la pâte à modeler, sauf que pour nous dans trois ans ça nous donne le droit au statut ingénieur), l’analyse d’un pôle d’excellence rurale en TD de politique des institutions (en l’occurence, un PER proposé par une comcom des Pyrénées Orientales), et une journée métiers où l’on a pu en savoir un peu plus sur les débouchés des différentes options. A priori, l’option AET (Agriculture Environnement Territoire) me semble la plus intéressante, puisque formant des ingénieurs à l’interface entre l’échelle de l’exploitation agricole et le territoire, au contraire de l’option IDT (Ingénierie du Développement Territorial) qui mène à des postes inclus entre les communautés de communes et les régions, donc à une échelle supérieure. On n’a pas vraiment le temps de s’ennuyer ici, et avec tout ce qu’on a à faire, les semaines passent au final assez trop rapidement.

Niveau loisirs, parce que faut pas déconner non plus, je citerai l’achat de tablettes de chocolat bio équitables vendues par l’asso humanitaire de l’école (le chocolat noir artisans du monde 58% Bolivie est une tuerie, et oui le mangeage de chocolat est un loisir), du badminton (pour Christelle : le bad en chaussures de running c’est très bien, d’abord), un test réussi de LAN et du partage en réseau local de fichiers iso de jeux (mais chuuuuut, Hadopi rôde !), une soirée supah-dupah-crêpes avec de la confiture-que-c’est-qui-qui-l’a-faite-c’est-elle chez Chloé, et l’enchaînement de trois soirées pour la fin de cursus des élèves de 4ème année : soirée BTP, soirée cuir et moustache, soirée de gala. Cette dernière qui était d’ailleurs très sympa, avec des gens venant apparemment de pas mal d’anciennes promos, tout le monde bien sapé, et une bonne gestion de l’enchaînement des parties (cocktail dinatoire, concert, discours, soirée conventionnelle). Dommage que la partie des musicos de l’école ait été pleine de larsen, parce que c’était vraiment chouette…

Dans la rubrique miscellanées, si vous me trouvez le nom du mousseux à la châtaigne, donnez m’en le nom parce que je suis fan, et de la même manière, si vous connaissez une châtaigneraie près de Clermont (mais bon, je me fais pas trop d’illusions, hein), avec les sudistes on est aussi preneurs, histoire d’aller s’en faire griller deux ou trois. Autre chose : on va aller réaliser ce jeudi l’étude de terrain associée à notre projet, et ça se situe sur Fournols. Si vous voulez que j’essaie de convaincre les sudistes de ramener du fromage (Fournols, Fourme d’Ambert) dans la voiture, il faudra être très persuasifs. Je compte sur votre imagination. Dans la même lignée, je peux vous ramener du Saint Nectaire, donc tenez moi au courant. J’espère juste ne pas passer pour un bioterroriste à l’aéroport.

Voila pour la semaine ! Ce fut bref mais intense, ce soir. De toutes façons, on se voit bientôt, non ? 🙂 Ha oui, avant de vous laisser, je vous met des photos annotées de ma chambre, à la résidence (pas de commentaires à propos du rangement, l’entropie et moi on est fâchés en ce moment). Faites de même!

Bisous!

Face Est – cliquez pour agrandir

Face Ouest – Cliquez pour agrandir

Semaine 5

Yope !

Bon alors j’ai encore été mauvaise langue la semaine dernière parce que le début de l’automne sur Clermont est pas aussi frais que j’ai pu le dire… Les belles journées, on peut même se promener en tee-shirt sans avoir froid, dingue! J’espère que de votre côté, amis sudistes, vous vous prenez pas une trop grosse rincée avec les alertes météo de ces derniers jours… Sinon, ici :

Côté boulot, on a eu les premières dates pour les exams de lactation et croissance animale, et la semaine a été marquée une fois de plus par un rush pour le projet étudiant, qui dans notre cas s’apparente plus à un projet ingénieur. Nous avons à nouveau rencontré notre commanditaire afin de mettre en place un planning et boucler le dossier de présentation du projet, lequel consiste en une étude d’une zone humide de moyenne montagne en vue de son reboisement éventuel. Du coup, nous avons débuté les recherches climatologiques, topographiques, géologiques, législatives et bibliographiques en rapport avec la parcelle étudiée. Voila pour ce qui est de ce projet. Ce vendredi, nous sommes sortis toute une matinée en rando-pédo (on parle ici de pédologie dans le sens « terre », je précise pour les gens qui croiraient que l’on a fait une battue aux petits enfants), histoire de s’entraîner un peu plus l’œil à l’interprétation de sol, les bras à l’utilisation de la tarière, et les mains au contact avec les substances limonoargileuses. Sinon, on nous a prodigué des cours d’informatique, plus précisément des cours d’introduction à Word, et ça c’est la classe inattendu pour des gens qui ont déjà deux ans d’enseignement supérieur dans les dents (comment ça, mon C2i il me sert à rien ?).

Côté loisirs, cette semaine a principalement été marquée par notre visite au sommet de l’élevage (oui bon ok je classe ça dans les loisirs mais c’est douteux comme occupation). Alors en fait, pour que les niçois qui me lisent puissent se faire une idée de la chose, il suffit d’imaginer un palais des expositions remplis de vaches à viandes et laitières, trois esplanades Lattre de Tassigny débordantes d’équipements agricoles, mais aussi un palais supplémentaire pour abriter les stands des entreprises d’alimentation animale, et des surfaces en plus pour les exposants ovins et équins. Autrement dit et pour résumer, c’est le temps d’un weekend un monde à part entièrement réservé aux vaches, à l’alimentation des vaches, à la traite des vaches et au soin des vaches. Sauf que les vaches, c’est pas ce qui me plaît le plus comme animal (j’espère que les personnels de cette école qui a l’air spécialisée en vaches ne m’en voudront pas). Un mouton ou une chèvre, c’est tellement plus cool ! Sinon, hier on est sortis prendre l’air au Puy de la Nugère, au dessus de Volvic, et c’est tellement feuillu que du coup on a fait un peu d’orientation dans les hêtraies du coin. J’essaierai de mettre quelques photos sur Flickr mais en attendant, j’ai ajouté la montagne à ma liste!

Dans la catégorie « de tout et de n’importe quoi (surtout n’importe quoi) », j’ai trouvé sur internet un site qui recense les airs et chansons traditionnelles du comté de Nice, en plus de mettre les chansons et les partitions en téléchargement. Ça s’appelle « Au fifre niçois », et c’est tip top. Je vais enfin pouvoir sonner mon fifre, et ce d’autant plus que j’ai trouvé une collègue flutiste qui pourrait sera bien obligée de me donner des conseils (Chloé, si tu passes par là… tu pourras me botter les fesses ensuite). Allez, si tout va bien, dans une semaine je joue sans aucun problème la Farandola Nissarda et la Barba ! Sinon, j’ai reçu ma première carte postale (yeahhh), envoyée par Anouk du Musée de Contes ! Merci !

Evidemment, je n’ai toujours pas posté l’article concernant la connexion en over-the-air. Bah, ça viendra, vous en faites pas. De toutes façons vous en aurez besoin pour votre stage, donc je serai bien forcé de le poster. Et puis si on regarde bien, le stage c’est dans quoi, allez, deux semaines…

Deux semaines ?… Diantre, ce que le temps passe vite ! J-15, maison, amis, famille, me voilààààà !

Bon, il est vrai que le compte-rendu de cette semaine a été un peu succinct, et je m’en excuse, mais c’est parce que j’ai bêtement oublié de prendre des notes. Oui, ça arrive même aux meilleurs d’entre nous (même aux plus modestes !). Je vais m’appliquer cette semaine, et ce sera mieux dimanche prochain, ok ? Allez, je file. Prenez soin de vous, vous me manquez !

« Les tracteurs Claas, ils ont la classe »

« La nutrition animale, un secteur pas du tout spécialisé (second degré) »

Semaine 4

Hello!

Ça y est, l’automne arrive sur Clermont en cette belle après-midi ensoleillée ! Les feuilles jaunies des essences locales commencent à tomber au gré des vents plutôt capricieux, laissant à présager le début d’une saison bien marquée, ici en plaine de Limagne… Mais trêve de belles phrases, et place au compte-rendu hebdomadaire !

Côté boulot, on avance plutôt bien en pédologie, tant sur le plan de la théorie que de la pratique. Je ne vais pas vous refaire un cours, mais pour aller à l’essentiel, les sols sont d’une complexité toute relative – argiles, sables et limons – au sein de laquelle calcium et magnésium jouent un rôle majeur… Et pour la pratique, nous avons eu droit à une sortie de terrain d’apprentissage du prélèvement de sol (à la tarière ou à la fourche) et de l’observation de profil pédologique. Tiens d’ailleurs, c’est ce jour là où on a appris que les fosses pédologiques que l’on devra creuser chez nos exploitants devront être de 2 m x 1.5 m x 1.5 m… Pratique pour les 72 % de filles de la promo, et puis je connais des agriculteurs qui vont être ravis d’avoir de gros trous dans leurs parcelles !… M’enfin, dans tous les cas, maintenant la convention de stage est signée (muahahah !) et on aura au moins le plaisir et la fierté (« Regarde maman, j’ai creusé un grooos trou ! ») d’en savoir un petit peu plus sur la terre qu’ils cultivent, ce qui sera bien pratique pour dresser par la suite un chouette diagnostic d’exploitation. Sinon, on avance également sur la comptabilité, mais aussi les cours de lactation qui sont – je l’assume en tant que moléculariste – vraiment cool. On a aussi eu un TD sur les SIG, où j’ai découvert des outils tout simplement magnifiques comme Géoclip, qui permet de croiser des données géographiques à partir d’un simple code INSEE avec des entrées numériques pour créer des représentations personnalisées… J’en salive ! Comment ça, je suis bizarre ?

Côté bringue, cette semaine on a été voir dans la superbe salle de spectacle de Gerzat le concert d’Ultra Vomit, un groupe trash métal à tendance humoristique. Les premières parties (Turbo Tigers et Morphoss) étaient de styles complètement différents, mais pas le public qui, malgré son look à base de fringues noires, de corsets, de longues crinières et de barbes, a contribué à l’ambiance bon enfant et aux joyeux pogos de la soirée. Pour finir, on s’est vraiment bien poilés avec Ultra Vomit, qui se prennent pas au sérieux et plaisantent à fond avec le public. Une bonne soirée, donc. Sinon, hier soir, soirée sur Clermont avec des collègues du troisième étage de la résidence (ouais, pas tous, parce que y’en a qui ont trouvé le moyen de redescendre dans le Sud pour le weekend, tu vois), puis reste de la soirée passée avec la cousine et ses amis CouchSurfers entre le pub des Beaux Arts et la cave aménagée chez elle. Éclairage à la bougie, Saint-Nectaire, saucisson, pain de campagne, guitare et violon étaient au rendez-vous ! 🙂

Dans la série des inclassables pour finir : j’ai pris le temps de m’acheter une paire de chaussures de running pour pouvoir aller jouer au badminton en semaine ; on nous a donné notre carte étudiant et du coup maintenant on a la classe (« – Hey, t’es de où? *sort sa carte* – Waaaah, VetAgro Sup, trop le staïle ! ») en plus d’appartenir officiellement au PRES Clermont Université, donc en toute logique on a droit aux avantages étudiants de la ville de Clermont, notez bien ça collègues vetagrosupiens ; on nous a donné nos invitations pour le sommet de l’élevage de Cournon de cette fin de semaine, et ça c’est cool parce qu’on va voir quelques quintaux de bovins, ovins, caprins, porcins, équidés, volailles, et autres palmipèdes en plus de rencontrer des gens du milieu professionnel ; j’ai appris que la bande originale du jeu BioShock pouvait être téléchargée gratuitement, et c’est franchement cool de la part des développeurs qui ont à la base fait ça pour faire patienter la communauté de joueurs.

Ha ouais au fait, j’ai été médisant sur mon dernier article : on a enfin l’Internet dans nos chambres, et ça c’est le pied! La connexion est pas exceptionnelle en terme de débit mais ça peut aller, certains ports sont bloqués (dont le 21, et ceux utilisés par Skype, ce qui est à priori normal pour un établissement d’enseignement supérieur) mais ça pose pas de problème global, et y’a des lenteurs sur certaines pages qui sont résorbées par l’utilisation d’Internet Explorer (wtf?) et ça ça craint. En bref, c’est quand même le pied parce qu’on a accès au réseauuu yaaaaarghhhh !

N’empêche que j’ai toujours envie de m’investir au sein des conseils de l’école pour voir ce qui peut être fait en termes de stratégie numérique, en particulier pour que les étudiants de la promo 2011 ne soient pas pénalisés dès la rentrée. Après bon, je pense qu’il y a moyen de travailler sur d’autres aspects de la vie numérique à l’école. Mais wait and see, dépôt des listes le 18 octobre!

Pour finir, je vous poste un petit extrait du dessin animé Atlantis de Disney. N’oubliez pas : en tant que pédologues, on a tous une part de Gaétan Molière en nous…

A bientôt!

P.S.: je vous publie dans la semaine le fameux article sur la connexion internet 3G, promis; P.S.2: je trouve ça mieux de publier le dimanche, c’est meilleur pour ma flore intestinale, alors j’vais faire ça désormais. Vous m’en voudrez pas, pas vrai? 🙂

Vous avez chambardé la terre…

Semaine 3

Bonsoirrr !

Troisième semaine ici sur Clermont-Ferrand, et le temps est en train de se dégrader… Pluie, vent et froid, de quoi décourager notre petite bande de sudistes du troisième étage – des vrais en plus: une nimoise, un toulonnais, un montpellierain, et moi ! D’autant plus que depuis le weekend d’intégration, tout le monde à attrapé une crève pas possible, et que par moments on n’entend plus les intervenants parler en amphi du fait des nombreuses quintes de toux… De mon côté et malgré un traitement de choc, j’ai un bon gros rhume qui traine à se dissiper… J’irai demander conseil à la niçoise acclimatée de deuxième année (la jumelle d’Anne-Laure, pour les gens de Valrose qui me lisent), elle saura certainement y faire.

Côté boulot, les cours s’enchaînent mais ne se ressemblent pas, du fait de l’organisation de la formation. En gros, des blocs cohérents de cours, TP et TD sont regroupés en modules (par exemple « Sol et gestion de fertilité », « Systèmes d’élevage », etc.), et c’est l’assemblage de plusieurs de ces modules autour d’une même thématique qui compose l’UE à proprement parler (ici, « Sciences et technologies du vivant »). Étant donné que ces modules ne sont pas très étalés dans le temps, les notions ont tendance à défiler rapidement… Cette semaine, nous avons également du réfléchir  à une réalisation possible dans le cadre d’une démarche de projet commun encadré, qui est un module d’ouverture au monde professionnel et de gestion jalonné sur six mois. La tâche nous a été facilitée par la proximité d’une coopérative forestière, et par la rencontre directe des responsables de celle-ci de la part des collègues. La structure nous a ainsi proposé de mener à bien un projet de reboisement forestier en zone humide, impliquant des enjeux écologiques et juridiques non négligeables! En somme, une bonne expérience à venir… Sans transition et du côté des langues, j’ai subi mon premier cours d’espagnol… « ¡ Hola ! ¿ Qué tal ? » Ils sont quand même pas futés ces espagnols… Pourquoi vouloir doubler les points d’interrogation et d’exclamation ? Un seul, ça leur suffit pas ? Sinon, ma journée d’aujourd’hui s’est plus ou moins résumée à la reprise des premières notions de comptabilité (bah forcément, c’est totalement nouveau, puis ça faisait un moment que j’avais pas fait d’additions), et incidemment à une replongée dans le bain du boulot.

Côté loisirs, la semaine n’a pas été forcément chargée, mais on a quand même eu droit à une intervention du club massage (détente du visage, et ce lundi c’est le dos, foooo !), on a commandé nos tickets pour le concert d’Ultra Vomit de ce jeudi à Gerzat, le club apiculture nous a fait une petite initiation à l’entretien des ruches, on a chauffé (vite fait) nos voix au club chorale, j’ai pas mal geeké, on a pas mal taroté, et hier soir on est sortis manger dans une crêperie du vieux Clermont (merci cousine pour l’adresse !). Et le weekend prochain, c’est le festival de musiques traditionnelles sur Lempdes !

Les choses se passent donc plutôt bien ici, malgré que l’école soit quand même – il faut le dire – assez repliée sur elle-même et que les repas au self soient servis aux heures habituellement réservées aux poules (7h20, 12h, 18h45…). A l’heure actuelle, la seule chose que je pourrais vraiment reprocher à VetAgro Sup Clermont actuellement serait… sa gestion de l’informatiiique (voix sinistre).

Pour faire simple, nous disposons dans nos chambres de prises réseau. Jusque là, pas d’embrouille. Sauf que ces prises ne peuvent être activées qu’après mise à disposition auprès de la cellule informatique des pièces suivantes : charte informatique signée, lettre attestant que l’ordinateur est protégé par un antivirus et que l’utilisateur s’engage à maintenir ce dernier et le système d’exploitation à jour, copie d’écran du logiciel antivirus, et copie d’écran de l’adresse physique de l’ordinateur. Ces pièces doivent être remises au club informatique,  qui se charge de les transmettre à la cellule (oui parce que c’est chiant des étudiants qui défilent dans un bureau pour donner une pile de papiers). Ensuite, il faut encore attendre mi-septembre début  octobre mi-octobre pour que l’impressionnant listing des 200 étudiants maximum (OMGWTFBBQ !) soit entré dans une machine qui activera l’accès au Réseau des réseaux depuis nos chambres… Rajoutons à ceci que l’école n’est pas couverte en WiFi (les 100m² du CDI exclus). Fort heureusement, la résidence est équipée d’une salle informatique en libre accès. Cependant, pour avoir accès aux machines et à la boîte mail de l’école, un compte étudiant est nécessaire, lequel ne nous aura été fourni que ce vendredi, soit trois semaines et demi après l’arrivée des étudiants… Pour finir, l’accès à la plateforme pédagogique où les professeurs mettent à disposition les divers supports pédagogiques est tout simplement impossible, la gestion de celle-ci ne dépendant pas de l’école, et la cellule informatique n’ayant pas encore transmis le fameux listing des étudiants au partenaire en charge de l’outil…

Pour résumer le tout, à part pour les techies comme moi qui accèdent au réseau à l’aide de bidouilles diverses et variées, les collègues n’ont depuis la rentrée pas eu accès à l’internet (ce qui leur aurait été bien utile pour rechercher des exploitations de stage), à leur boîtes mail privées et professionnelles (ce qui aurait pu grandement les aider dans leurs démarches de projet), et l’ensemble d’entre nous n’aura pas accès avant quelques jours semaines aux documents pédagogiques nécessaires pour avancer dans la formation. J’ai failli oublier : on nous a dispensé des cours d’informatique portant sur les principes de base de la mise en page (autrement dit, on n’a pas touché ni vu le moindre traitement de texte). A ce rythme là, nous n’aborderons jamais des notions comme les réseaux sociaux ou la gestion de l’e-réputation avant la fin de notre cursus – pour peu que les professeurs soient au courant de leur existence.

Du coup, c’est en espérant faire avancer la politique dinosauresque de l’école en terme d’informatique que je me présenterai sur les listes électorales des représentants étudiants de l’école, celle-ci étant déplorable pour un établissement se réclamant « une grande école d’ingénieurs » (fin de discours, applaudissements, foule en délire).

[Addendum du 26/09/2015 : juste au cas où vous n’auriez pas remarqué, cet article date de septembre 2010. Les choses ont changé depuis. Merci, bisous.]

Sur ce, j’arrête mes conneries et je vais aller mater un film. Je peux me coucher tard vu que demain c’est le BDE qui prend en charge le petit déj’ à des horaires décents (9h-11h). Si vous êtes sages, je posterai dans la semaine un tutoriel sur la mise en place d’une connexion over-the-air basée sur le trio SFR/Nokia/Firefox.

Bises à tous, à bientôt!

« Regarde maman, chuis un vrai apiculteur! »

Semaine 2

Hello!

Fin de la semaine 2! Ça y est, la période de procrastination, d’alcoolisation et de défisàlacon en tous genres d’intégration est terminée. Avant d’enchaîner,  juste un mot sur la forme de mes articles : je pense essayer de garder pour habitude de séparer les loisirs des cours, étant donné que sur celui de la semaine dernière ça rendait plutôt pas mal. Enfin bref, allons-y pour la rétrospective hebdomadaire.

Sur le plan des loisirs, un évènement critique aura conditionné l’intégralité du programme d’activités de cette semaine. Cet évènement n’étant autre que la rentrée des ITA2 et ITA3 (les deuxième et troisième année), pour laquelle un programme chargé aura été mis en place en conséquence. Lundi, soirée « découvre ton parrain » : chaque première année se présente face à un amphi rempli d’ITA2 et ITA3, puis reçoit un indice permettant de découvrir son parrain lors de la seconde partie de soirée au bar de l’école. Selon ma marraine, découverte bien tôt et responsable du club ski, le rôle du parrain est « avant tout de pouvoir récupérer les cours ». Bof, un peu rabaissant, pas vrai ? Mardi, soirée « la télé des ITA1 » : des groupes d’étudiants de première année sont formés, et chacun d’entre eux doit concevoir un sketch sur le thème d’une chaîne télévisée, pour ensuite le présenter en amphi. Nous étions Arte, et nous avons conçu en 45 minutes une caricature des étudiants de l’Enita en forme reportage animalier de 15 minutes… Un jour peut être, j’en publierai le texte (edit : le voilà) ! Jeudi, rallye dans Clermont, déguisés selon le thème « personnages de BD » (je me suis fait de quoi ressembler à Obélix) : en réalité un bon petit bizutage à base de défis bêtes (aller demander des préservatifs aux gens dans la rue, trouver des poils de caniche, etc.), de lancers de flans, de seaux d’eau et de mixtures indéfinissables. Celui de Polytech, qui se déroulait le même jour, avait l’air plus mauvais et semblait être articulé sur des chorégraphies à effectuer tout en étant arrosé d’eau et de farine, ou en dansant dans une fontaine. En fin de journée, soirée « déguise ton parrain pour qu’il ne ressemble à rien! », où ma marraine sera devenue un gros Bibendum. Vendredi-samedi-dimanche, weekend d’intégration à Murol, au dessus de Saint-Nectaire : nuits (très partielles) en mobil-homes, soirées à thème (‘ »Réveille l’animal qui est en toi » et « La croisière s’amuse/se murge »), élection de Miss et Mister Bizuth, des kilos de grillades, des centaines de litres de bière à volonté, un accès quasi-illimité au parcours accrobranche, des tournois sportifs, une balade autour du lac Chambon, un gros brunch avec du lard au barbecue, et du gros ménage avant de rentrer sur la résidence.

Sur le plan des cours, nous avons terminé cette semaine les modules introductifs au parcours ingénieur par la préparation et la présentation du debriefing des différentes visites en entreprises agroalimentaires (usine Volvic, Salaisons Polette, Fumages du Sichon, chocolaterie Cémoi, grande surface Leclerc, Société Meunière du Centre) et en exploitation agricole. Nous ont été dispensés des cours introductifs aux systèmes d’information géographique et aux productions animales, ainsi que cette-fois-ci de vrais cours de comptabilité et de pédologie. Les choses sérieuses commencent, d’autant plus que j’ai fait valider mon exploitation de stage, qui se trouve à… Méailles ! Hahaha, c’est génial. Plus sérieusement, pour le côté technico-j’me-là-pète-parceque-j’suis-en-agro-yay, l’exploitant possède 22 VA AB, SAU 85 ha, 5 ha PV orge/triticale, restant prairie temporaire et permanente. Ça t’en bouche un coin, pas vrai ?

Du coup, j’ai prévu mes vols pour Nice et je serai de retour sur les Alpes-Maritimes et les Alpes de Haute Provence  entre le 25 octobre et le 13 novembre pour y retourner la terre, fooo ! Pourquoi l’avion ? Si tu regardes bien et que tu t’y prends à l’avance, le vol régional est moins cher que la voiture (50 €), plus rapide que le train ou le covoiturage (les prix sont kif-kif), et tellement plus agréable (comment ça, pas confiance en l’Embraer 145 ?). En plus, tu peux même te la jouer homme d’affaires en culotte courte et accumuler des Miles comme un grand ! Toujours est-il que le fait de savoir que je rentre bientôt renforce ce ressenti de ne pas être ici chez moi à Clermont, et  je me dis que ces années passées à l’école ne seront rien de plus qu’un séjour de longue durée. Du coup, je compte à l’envers : plus qu’un mois avant de rentrer !. Peut être cela tendra à changer ? Quelque part je ne l’espère pas.

Revenant un peu sur la formation, j’ai eu l’occasion de discuter avec différentes personnes de l’ensemble des connaissances et/ou du savoir-faire en rapport avec les métiers de l’ingénieur. Pour illustrer mon propos, voici  pour commencer une version traduite de l’article « The illustrated guide to a PhD » par Matt Might.

Imaginons un cercle qui représenterait l’intégralité des connaissances de l’humanité.

Une fois sortis du collège, vous en savez un peu.

Après le lycée, vous en savez un peu plus.

En licence, vous choisissez une spécialité.

Un master approfondit les connaissances acquises dans cette spécialité.

La lecture de travaux de recherche vous  mène aux limites des connaissances humaines dans les domaines considérés.

Vous tentez alors dépasser ces limites par vos travaux.

Jusqu’à ce qu’un jour, ce soit effectivement le cas. La bosse que vous avez formée, c’est votre doctorat.

Bien évidemment, le monde vous semble bien différent maintenant.

N’oubliez donc pas le tableau général.

En transposant à cette représentation ce que j’ai pu comprendre jusqu’à présent de la formation en ingénierie, nos cursus permettraient un élargissement quasi-concentrique du cercle « connaissances acquises en Licence ». Je conviens que la polyvalence est l’atout principal d’un ingénieur. Mais y aurait-il alors pour un ingénieur la moindre avancée possible vers le dépassement de la connaissance ? Si non, pourquoi l’ingénieur serait-il mieux perçu et reconnu par la société actuelle que le chercheur? Je n’oublie pas mon parcours 100% universitaire, atypique par rapport à mes collègues issus de classes prépa et BTS/DUT, et essaie juste de comprendre ce monde technique et scientifique décalé à mes yeux.

Sur ce, je m’en vais me reposer. N’hésitez pas à me laisser un petit mot, ça me fait toujours plaisir. A la semaine prochaine!

P.S.: j’ai bien reçu le tee-shirt BDE Bio, ou plutôt le facteur l’a bien reçu. J’aime les avis de passage. Dans tous les cas merci par avance à l’équipe du bédéheubio, vous me manquez, les gens. Bon courage à vous!

P.S.2: la photo du haut, c’est le lac de Chambon quand il fait gris. Sombre, pas vrai?

Les matinées sont déjà fraîches à Murol!