Vietnam, semaine 11 : en attendant les photos…

Hey there ! Juste une petite vidéo pour vous faire patienter, montée à l’arrache sur YouTube, en attendant de récupérer dès demain toutes les photos du trip en moto dans le Nord du pays. A demain, donc ! 🙂

Vietnam, semaine 10 : Chua Huong

Hello there !

Ce dimanche, une nouvelle balade de groupe en deux roues à la découverte du Vietnam profond ! Cette fois-ci, nous avons loué non pas une moto mais un de ces espèces d’hybrides moto/scooter semi-automatiques de 125 cc sur lequel chaque hanoien passe sa vie. En bref, même si c’est pas bien folichon et ça se traine en reprise, ça à l’avantage d’être légèrement moins cher à l’usage, et surtout de pouvoir passer partout sans trop broncher (ce qui n’est pas rien sur les routes d’ici !).

Nous nous sommes rendus du côté de Chua Huong, la pagode des parfums (ne me demandez pas pourquoi ça s’appelle comme ça, j’en sais rien), qui est un ensemble de temples bouddhistes inclus dans un réseau de cours d’eau et de vallées karstiques encaissées, à un peu moins de 90 km au Sud de la capitale. Sur place, nous avons suivi un circuit en barque alternatif, ce qui nous a permis de profiter en toute quiétude des lieux, isolés des groupes de touristes et d’autochtones qui se rendent en masse dans ce complexe de temples.

Après quelques dizaines de minutes de navigation, nous avons profité de la fraîcheur de la pagode principale avant d’aller randonner un peu vers la vallée avoisinante, abritant des lieux de culte installés dans certaines grottes du massif.

Pour finir, quelques photos pour que vous vous fassiez une petite idée des lieux (et de la température). Le weekend prochain, trip de quatre jours en moto dans les montagnes du Nord, près de la frontière chinoise. En bref, de l’aventure à venir !

Je vous laisse, je vais être à la bourre au labo.

Bisous !

Pause de 10h: grillades de canard en guise de petit déj

Piou piou piou
Coin coin coin
Dédicace aux copains de Satillieu : alcool de foetus de chèvre. Pas testé, pas tenté !

Alex, Yen et Gijs profitent du ventilo

Une bébête viet

Une chenille viet
Des cochonnets/marcassins viet
Une paysanne qui veut nous vendre sa production dans un sac non homologué

Franchissement du col
Les vaches d’ici
Pour les curieux : voila comment poussent les ananas !

Des élevages de canards tout au long du cours d’eau
Une barque sur un motorbike
Hûe qui prend la pose

Vietnam, semaine 8 : la baie d’Along

Hello there !

Ce weekend, nous avons eu l’agréable surprise de pouvoir accueillir à Hanoï la seule, la vraie, l’unique Sophie (la trésorière du BDE Bio, sous mon mandat présidentiel), qui a eu l’occasion de sauter dans un avion à partir de Singapour, où elle est en stage de Master 2. Etant donné que la miss voulait absolument voir la baie d’Along (ou Ha Long si vous préférez la graphie vietnamienne), nous avons opté pour la solution de facilité et réservé un weekend sur une jonque-hôtel auprès d’un tour opérateur. Pour 60 € par personne pour le transport de Hanoï à Halong City, le trajet vers la baie, les visites, la nuit et tous les repas, ça vaut le détour (même si d’après Mark, le grand manitou des sorties en moto, il y a moyen de faire tirer beaucoup plus vers le bas en s’organisant indépendamment). Vu que nous n’avions pas trop envie de nous prendre la tête en organisation, c’est une manière acceptable de procéder, bien que niveau typicité et liberté, on ait vu mieux. Mais bon, vous vous en doutiez un peu, et au moins ça permet de conforter notre opinion sur nos préférences dans la manière de voyager.

Pour ce qui est des présentations, la baie d’Along est une zone du golfe du Tonkin s’étendant sur 1500 km², caractérisée par un archipel de près de 2000 îles karstiques au relief tourmenté. Plus grand karst marin au monde, elle est inscrite depuis 1994 au patrimoine mondial naturel de l’UNESCO. Selon la légende racontée par le grand sage Wikipédia, « le paysage exceptionnel de cette baie est dû au dragon, être merveilleux et bénéfique au Vietnam, qui serait descendu dans la mer pour domestiquer les courants marins. Se débattant, il aurait ainsi entaillé la montagne avec sa queue. Et comme le niveau de l’eau serait monté, seuls les sommets les plus élevés auraient émergé ».

Disons-le franchement, aussi beau que soit le site (ou du moins la zone dans laquelle naviguent la plupart des jonques d’excursion), il mérite amplement son appellation d’attraction touristique de premier ordre. En milieu de journée, le trajet des bateaux vers l’archipel aménagé pour l’accueil des visiteurs est digne des meilleures scènes de débarquement, et la pollution engendrée sur les voies maritimes concernées, à la fois en termes de détritus et de résidus d’hydrocarbures, est belle et bien visible. Je n’ai aucun chiffre pour étayer mon sentiment, mais avec une profondeur maximale de 20 mètres, des eaux troubles et zéro faune benthique intertidale, les zones à touristes doivent être sacrément stressées écologiquement parlant, à la fois en termes de rejets anthropiques et d’activité marine. Pour ce qui est des îlots en eux mêmes, à part une mise en valeur désastreuse de la grotte que nous avons visitée (« the amazing cave », impressionnante en dimensions mais bondée en termes d’affluence, complètement oubliée d’un point de vue scientifique, aménagée à grands renforts de coulées de béton jusqu’à la voute, laquelle est laissée à nu par endroits seulement pour exposer certaines formations géologiques esthétiques honteusement décrites par les guides comme le ferait un enfant de la forme d’un nuage), et plus raisonnable de l’île Titop (un débarcadère, une plage artificielle de sable fin histoire de faire gober aux gens que la silice provient du calcaire, un escalier à travers la végétation et un point de vue au sommet), les plantes et oiseaux conservent tous leurs droits, ce qui doit être également le cas des autres espèces de par un relief difficile et une accessibilité de fait limitée.

Mais il ne faut pas s’en faire, le weekend est loin d’avoir été si pessimiste ! Nous ne sommes restés que dans un périmètre très restreint, et j’ose espérer que le reste de l’archipel est isolé et mieux conservé d’un point de vue marin. Nous avons pu naviguer, voir des rapaces pécheurs en action, et entendre pas mal de chants d’oiseaux là haut sur les pitons. Malgré l’intense trafic maritime, le kayak de mer a un certain charme ici. Une fois la nuit tombée et les ronronnements des moteurs stoppés, c’est un calme plat et des odeurs iodées qui descendent sur le navire et la baie, jusqu’au petit matin. A la suite de quoi, cette dernière se lève sous les nuages, et nous la quittons sous une pluie battante, alors que ses eaux claires forment un contraste saisissant avec un ciel orageux, et qu’elle s’éloigne dans la brume.

Voila, pour finir poétique. C’était chouette. J’espère que votre lundi de Pâques se passe bien, parce que pendant ce temps, j’étais en exam ce matin et cet aprem au labo. Gavez vous de chocolats pour moi, parce que ça se fait pas ici, et que je pense que la bouffe viet ne parvient pas à entretenir mon tissu adipeux adoré.

Comme d’hab, quelques photos pour finir. J’essaierai de monter les vidéos de Mai Chau et de Ha Long dans la semaine, vu que j’ai réparé mon PC et qu’il ne rame plus.

Prenez soin de vous !

Cocktail de bienvenue des moussaillons (au goût d’exomuc)

Vendeuses sur l’eau
Vue de l’Amazing Cave
Cheminement au pied de l’Amazing Cave
Boutique flottante
Notre jonque

Maison de pécheurs sur l’eau
Kayaking is fun
Notre cabine, assez chouette
Début de journée

Vue du sommet de Titop Island
Vue du sommet de Titop Island
Vue du sommet de Titop Island
L’un de ces rapaces pêcheurs

Vue du sommet de Titop Island (clic clic !)

Figure 1 : sable siliceux, mouillé
Figure 2 : falaise calcaire

Tempête à l’horizon
Goodbye Ha Long

Yarr harr!
Do what you want cause a pirate is free !
You are a pirate !

Déluge en mer

Roll the nems !

Vietnam, semaine 6 : Mai Chau à moto

Hello !

Désolé pour le retard sur l’article hebdo, la semaine a été chargée en boulot !

Après avoir rencontré par le biais d’un site internet communautaire local (The New Hanoian, pour les curieux) un groupe intéressé par des virées en deux roues au travers du Vietnam rural, je suis retourné prendre une grosse cylindrée (160 cc, tout est relatif) chez notre loueur. Nous avons pris la route samedi au petit matin, pour nous rendre à travers chemins boueux et bitumes poussiéreux jusqu’au village de Mai Chau, dans les montagnes du Nord-Ouest, à quelques 150 km de la capitale.

Au fur et à mesure du trajet, les rizières de plaine font rapidement place à des aiguilles de karst, qui délimitent des vallées aux pentes plus ou moins régulières, accueillant vertes rizières en large terrasses et parcelles de canne à sucre. Tout le long de la route, des paysans vendent ces dernières par bottes entières, une variété à l’écorce sombre, probablement l’ingrédient secret d’un mia da réussi. Plus nous roulons, et plus les massifs se veulent hors normes, tant en dénivellation qu’en taille. Nous doublons les camions dans l’ascension pour le col, en gardant l’oeil ouvert sur les habitations traditionnelles des ethnies Tay, les buffles qui pâturent en bord de route, et surtout les bus, qui ont une fâcheuse tendance à descendre à toute allure en doublant tout engin possédant au moins deux roues.

Après un passage de sommet plutôt frais, nous descendons sur la vallée de Mai Chau. Arrivés au village, nous nous installons à notre nha nghi (pension) autour d’une Bia Ha Noi (bière de Hanoï) bien fraîche, avant de repartir pour une virée tranquille dans les rizières. De retour, nous en profitons pour flâner dans les ruelles animées, la vallée étant relativement touristique. Entre locaux, routards, touristes, nourriture de rue et négociations sur les étoffes locales, ça bouge tranquillement. Ici au moins, l’air est moins lourd (partout, cette odeur de fleur d’oranger), et le bruit moins présent. Revenus à la pension, nous partageons un frugal repas avant de profiter d’un spectacle de danses et de chants traditionnels. Enfin, les kilomètres et l’état des routes aidant, il est l’heure d’une bonne nuit de sommeil en dortoir, sur des futons et sous des moustiquaires qui assurent respectivement un bon maintien et une bonne intimité.

Le lendemain, nous reprenons la route en fin de matinée. Nous essayons de trouver une route à travers d’un parc national, mais faute de, nous rejoignons la route Ho Chi Minh en coupant par des vallées dont nous nous rendons compte après coup que ce sont des zones interdites aux étrangers, lesquelles abriteraient selon les dires de villageois des secrets militaires vietnamiens… brrr ! Arrivés sur Hanoi, affronter la circulation de la fin de journée n’est pas facile, mais tout le monde parvient à se frayer un passage vers son chez soi.

Fin d’un weekend de 300 km au Vietnam ! Bientôt une vidéo (si le PC ne brûle pas d’une surchauffe avant).

Et ci-dessous, illustrations et annotations… Merci à Mark et Duy pour certaines photos !

A très vite ! Prenez soin de vous !

 

Le groupe

Maisons Tay
Ascension vers le col
Mai Chau
Le groupe

Du riz, du riz, du riz

Tout est question de ferti…

Notre nha nghi
L’intérieur du nha nghi
Le village touristique
Quelques tissus
La bouffe !

Rizières au petit matin
Métier à tisser
Métier à tisser

Loin de Mai Chau, une retenue collinaire qui fait gué en même temps

Bon, grosso modo, un des paysages les plus incroyables que j’aie jamais vu
On dirait pas, mais c’est de la plaine alluviale et POUF, y’a des pics karstiques et de la montagne de 1000 mètres
En fait, le plus simple ce serait que vous alliez voir par vous même
Sieste à la vietnamienne pendant que Mark fait remplacer sa chaîne

Ici c’était la zone interdite en fait, les photos sont illégales…
Peut être que ce rocher dissimule un silo à missile ?
Pause pho après la zone interdite (avec des paysages dingues, encore une fois)
Un pont sous un pont, avec un péage improvisé au bout