Les labels dans la consommation : un guide de survie (partie 1/3)

Hello !

Premier article d’une série de trois, voici un guide de survie dans le monde impitoyable des labels en grande distribution. Listés dans l’ordre alphabétique, vous retrouverez un grand nombre des labels que vous pourriez être amenés à croiser dans les rayons de vos grandes surfaces, mais aussi dans les magasins spécialisés type commerce « alter ». J’ai essayé d’être le plus synthétique possible, au détriment de la vulgarisation – forcément, quand on s’intéresse à ces problématiques, on tombe sur beaucoup de questions technico-techniques.

Dans tous les cas, je reste à votre disposition, et la discussion est ouverte dans les commentaires !

Enjoy 🙂

Agriculture Biologique de l’Union Européenne (AB UE)

AB-UECe label, aussi connu sous le nom d’ « Eurofeuille », garantit notamment que 95 % ou plus des composants du produit sont issus de l’agriculture biologique, et qu’il provient directement du producteur ou du préparateur dans un emballage scellé. Le cahier des charges de la production est articulé selon 5 axes, dont les éléments à retenir sont les suivants :

  • Productions végétales : semences et plants non OGM certifiés AB UE ; la fertilité et l’activité biologique du sol doivent être maintenues ou augmentées par rotations de culture, engrais verts, recyclage et compostage des matières organiques ; la protection phytosanitaire est basée sur la prophylaxie et est intégrée, la lutte biologique et d’autres moyens sont autorisés dans des conditions définies.
  • Productions animales : choix de races adaptées au terroir ; animaux nés sur place ou issus d’exploitations AB UE ; élevage hors sol interdit ; mise en pâture ou parcours autant que possible ; en intérieur, accès à l’air, la lumière, l’espace, leur permettant de se mouvoir librement ; densité d’élevage maximale règlementée ; alimentation d’origine majoritairement locale et AB UE, sauf pour les monogastriques ; additifs règlementés ; jeunes nourris au lait maternel ou naturel ; gavage interdit ; prophylaxie majoritaire, homéopathie et phytothérapie prioritaires, autres médicaments règlementés.
  • Transformation agro-alimentaire : 95 % des ingrédients d’origine agricole AB UE, les 5 % restants sont règlementés ; arômes naturels, additifs et auxiliaires règlementés ; jusqu’à 0,9% d’OGM admis (seuil de présence fortuite de 0,9 %, la règlementation 1829/2003/CE  s’applique de manière identique aux aliments conventionnels).
  • Produits importés : doivent avoir été produits et certifiés selon des règles au moins équivalentes à celles en vigueur dans l’UE, sur l’ensemble de la chaîne (pays dont la règlementation est considérée au moins équivalente / produits contrôlés et certifiés par des organismes reconnus par l’UE / produits ayant obtenu une autorisation d’import délivrée par le Ministère).
  • Autres : taitements ionisants et osmose inverse interdits ; délai de conversion pour passage en AB UE ; possibilité de dérogations encadrées en cas d’offre insuffisante ou catastrophe climatique.

Références : Wikipédia, Règlement CE 834/2007, Règlement CE 889/2008

Agriculture Biologique française (AB France)

AB-FRCréé en 1985 et propriété du Ministère de l’Agriculture, le label AB France est aligné depuis le 1er janvier 2009 sur le label AB UE, avec pour but principal de limiter les distorsions de concurrence au sein de l’espace communautaire. Cette nouvelle version de l’AB France étant moins contraignante que le label AB initial, cela s’est traduit par une brusque baisse des exigences réglementaires envers un grand nombre de producteurs français. Le logo AB France, d’utilisation volontaire, laisse progressivement la place au logo AB UE.

Cette certification est placée sous le contrôle d’organismes agréés par les pouvoirs publics français, répondant à des critères d’indépendance, d’impartialité, de compétence et d’efficacité tels que définis par la norme européenne EN 45011 : Aclave, Agrocert, Ecocert SA, Qualité France SA, Ulase, Certipaq, Bureau Veritas Certification, SGS ICS, Bureau Alpes Contrôles.

Références : Wikipédia, Agence Bio

Appellation d’Origine Contrôlée (AOC)

AOCL’appellation d’origine contrôlée (AOC) est un label de protection d’un produit lié à son origine géographique et à certaines caractéristiques de fabrication. Il garantit l’origine de produits alimentaires traditionnels, issus d’un terroir et d’un savoir-faire particulier, ainsi que l’antériorité et la notoriété d’un procédé et de son nom qui sont trop anciens pour faire l’objet d’un brevet. Ces certifications sont délivrées par un organisme dépendant d’un ministère et sanctionnées par un service de répression des fraudes.

En France, la reconnaissance d’une AOC est proposée par l’Institut national des appellations d’origine (INAO), et est entérinée par un décret qui porte homologation du cahier des charges de l’appellation. Tous les produits agricoles, forestiers ou alimentaires et les produits de la mer, bruts ou transformés, peuvent accéder au régime de l’AOC dès lors que la qualité ou les caractères sont dus au milieu géographique, comprenant des facteurs naturels et des facteurs humains, et qu’ils possèdent une notoriété établie.

La Commission européenne ayant souhaité harmoniser les « signes officiels de qualité », les AOC ont pour équivalent européen les appellations d’origine protégées (AOP). Depuis 2002, un label ou une AOC ne peut exister sans être automatiquement inscrit respectivement en indication géographique protégée (IGP) ou en AOP.

Références : Wikipedia, INAO

Appellation d’origine protégée (AOP)

AOPDe la même manière que l’AB UE vis à vis de l’AB France, l’AOP consiste en une transposition dans la règlementation européenne des dispositions prises par les AOC. Tout comme ces derniers, l’AOP a ainsi pour but de garantir la réputation des produits régionaux et d’informer les consommateurs que ces produits respectent les conditions de production et d’origine spécifiées par cette appellation. Sa transposition dans le droit communautaire au travers du Règlement européen 510/2006 vise en priorité à établir un régime communautaire de protection garantissant des conditions de concurrence égales entre les producteurs de produits portant ces mentions, ainsi que d’adapter les protections nationales existantes pour les rendre conformes aux exigences de l’Organisation mondiale du commerce.

Références : Wikipedia, INAO, Règlement européen 510/2006

Association des producteurs et utilisateurs de papiers-cartons recyclés (APUR)

APURLe label APUR est géré par l’association éponyme, qui a pour objectif de promouvoir l’usage du papier recyclé. Elle réalise pour cela le contrôle auprès des producteurs sur la fabrication, le process et les matières premières utilisées, afin de s’assurer qu’ils respectent le cahier des charges de l’association. Le label indique la proportion de fibres cellulosiques de récupération utilisées et comporte un numéro d’agrément dont a fait l’objet chaque gamme de papier ou carton, qui permet d’identifier son pays d’origine et son fabricant, de connaître ses caractéristiques et sa composition. Le taux de fibre cellulosique recyclée doit être au minimum de 50 % et la fibre recyclée doit provenir de papiers récupérés. Le label n’exige pas la non-utilisation du chlore pour le blanchissement du papier.

Références : apur.org

BDIH cosmétique naturel contrôlé

BDIHLe BDIH est une fédération européenne d’origine allemande de marques pharmaceutiques et d’industries œuvrant dans le domaine de la santé, de la diététique et des produits d’hygiène. Elle introduit en 1996 son label « cosmétique naturel contrôlé ». Il a pour but de rendre transparent le concept de cosmétiques naturels, et décrit pour cela des standards des produits cosmétiques naturels se référant à l’exploitation, la production et la transformation des matières premières. On peut classer ses critères comme suit :

  • Matières premières végétales AB UE
  • Pas de tests animaux, pas matières premières non testées sur des animaux ; pas de matières premières issues de vertébrés morts
  • Utilisation de matières premières à intervention réduite, issues de réactions « douces » (hydrolyse, hydrogénation, estérification, transestérification, autres fissions et condensations) réalisées sur un nombre limité de classes chimiques.
  • Pas de colorants organiques synthétiques, substances aromatiques synthétiques, matières premières éthoxylées, silicone, paraffine et autres produits dérivés du pétrole.
  • Utilisation de conservateurs « doux » (acide benzoïque, ses sels et éthylester, acide salicylique et ses sels, acide sorbique et ses sels, alcool benzyl).
  • Pas de traitements de conservation radioactifs.

D’autres objectifs sont soulevés pour ce label, mais ne semblent pas nécessairement entrer dans les critères de déclassement. Parmi eux : transparence dans les processus de fabrication des matières premières, notions de compatibilité avec l’environnement, notions de compatibilité sociale. Le cahier des charges BDIH est basée sur une liste positive de 690 ingrédients. Un seul ingrédient non autorisé exclut la certification du produit entier. Les contrôles sont réalisés de manière indépendante.

Références : kontrollierte-naturkosmetik.de

Bee friendly

BeeFriendlyBee friendly est un label européen qui vise à identifier et promouvoir les produits (à l’heure actuelle, fruits & légumes et produits laitiers) et systèmes de production respectueux des pollinisateurs. Créé en 2011, il est porté par une association regroupant l’UNAF, l’UNAAPI et l’EPBA, organisations professionnelles regroupant les apiculteurs français, italiens et allemands. Son cahier des charges, élaboré par « un collège d’experts de l’abeille, de l’agriculture bio ou de l’industrie agroalimentaire » (sic) est basé sur un jeu de 27 critères établissant « une liste de pratiques éliminatoires et 3 niveaux de qualification correspondant aux étapes successives d’une démarche de progrès », parmi lesquels :

  • Traçabilité et mise en place de rotations de cultures bénéfiques
  • Encadrement de l’utilisation des pesticides : liste de molécules interdites,mesures de protection des pollinisateurs lors des traitements.
  • Interdiction des OGM.
  • Mise en place de zones de préservation de la biodiversité.
  • Mesures de limitation de la mortalité des pollinisateurs au cours des opérations de récolte.
  • Partenariat avec des associations d’apiculteurs, ou le soutien à des projets de recherche.

Bien que supporté par le gouvernement, le cahier des charges de ce label est cependant soumis à signature d’une clause de confidentialité, pour des raisons liées « à la recherche et au développement ». Un peu étrange lorsque l’on s’aperçoit que ce label est issu des travaux de l’entreprise agoodforgood, spécialisée dans la mise en place de tels écolabels. Affaire à enjeux commerciaux ? A suivre.

Références : certifiedbeefriendly.org

Bio Cohérence

BioCoherenceLe label Bio Cohérence fait son apparition en réponse à la baisse des critères de l’AB France lors de son alignement avec l’AB UE. Il est issu d’une démarche de la Fédération nationale d’agriculture biologique (Fnab), des Eleveurs bio de France, ainsi que les magasins Biocoop, Biomonde et ProNatura, et propose un cahier des charges plus exigeant que celui fixé par le Règlement européen. Celui-ci revient souvent aux critères en vigueur dans l’ancienne version de l’AB France. En complément des critères fixés par l’AB UE, Bio Cohérence impose des critères supplémentaires, parmi lesquels :

  • Pas de coexistence bio/non bio.
  • Minimum 50 % de l’alimentation animale produite sur place, 80 % pour les herbivores.
  • Interdiction totale de traces d’OGM.
  • 100 % d’ingrédients bio dans les produits transformés.
  • Ingrédients 100 % d’origine française et transformation en France.
  • Traitements vétérinaires restreints.
  • Vente directe et en magasins spécialisés uniquement.

La certification Bio Cohérence est assurée par un organisme certificateur indépendant.

Références : biocoherence.fr

Bio équitable

WebCréé en 2002 par une association désormais nommée Bio Partenaire regroupant des PME « soucieuses de produire selon des critères de développement économique durable » (sic), Bio équitable est un label français garantissant les conditions de production biologique et équitable de produits agricoles. Plus précisément, il garantit la conformité au règlement AB UE, ainsi qu’au référentiel ESR (Equitable, Solidaire et Responsable), ce dernier prévoyant notamment la mise en place d’un fonds social de développement et l’accompagnement des producteurs. Le label fait l’objet d’un contrôle annuel par Ecocert.

Références : biopartenaire.com, référentiel Ecocert ESR v3.2

Bio nach EG-Öko-Verordnung

AB-DELe « Bio siegel » est le label AB Allemand. Introduit en 2001, ce label national a été aligné – tout comme le label AB France – sur le règlement européen AB UE.

Références : Wikipedia

Bio solidaire

BioSolidairePorté par la même structure que le label Bio équitable, qui est tourné vers les pays du Sud, le label Bio solidaire consiste en le portage de ce premier sur le territoire national. Il offre les mêmes garanties que le label Bio équitable, à savoir la conformité au règlement AB UE, ainsi qu’au référentiel ESR (Equitable, Solidaire et Responsable) d’Ecocert. Il est également contrôlé annuellement par ce même organisme.

Référence : biopartenaire.com

Biodyvin

BiodyvinCréé en 1998 et géré par le Syndicat international des vignerons en culture bio-dynamique, le label Biodyvin garantit un niveau de certification AB UE, ainsi que le respect d’un cahier des charges de pratiques bio-dynamiques lors de la viticulture et la vinification. Pour la viticulture, le plan de travail minimum prévoit l’application d’un nombre minimal de préparations « dynamisées » de type CBMT (compost de bouse d’après Maria Thun), 500 et 501, ainsi que l’utilisation de préparations autres de type tisanes et purins de prêle, d’ortie et d’espèces autres pour le traitement des maladies et ravageurs. Il tolère cependant l’utilisation de cuivre, soufre, BT et roténone, « exceptionnellement ».

Du côté de la vinification, ce label incite à la production d' »un vin issu uniquement de raisin provenant de l’Agriculture Biologique et Bio-dynamique, excluant l’utilisation de tous produits œnologiques visant à modifier l’équilibre initial des raisins et cherchant à neutraliser l’effet des millésimes ». Cependant, face à la technicité de la tâche et la nécessité d’obtenir « un vin loyal et marchand, apprécié par nos clients », le syndicat procède au recensement de toutes les opérations de vinification tierces et incite à « mener des expérimentations et comparaisons pour justifier les choix [des vignerons] et essayer de développer des techniques alternatives afin de pouvoir progressivement minimiser » l’utilisation de ces produits oenologiques.

L’organisme Ecocert est mandaté afin de procéder à l’audit des exploitations, le rapport étant ensuite examiné par le syndicat avant la délivrance du label.

Sources : biodyvin.com, charte de vinification et plan de travail minimum

Biogarantie

BiogarantieBiogarantie est le label national belge, privé, garantissant pour les produits alimentaires le respect du cahier des charges AB UE, ainsi que d’exigences supplémentaires pour les producteurs (établissement d’un « plan d’action pour la préservation de la nature », forçage des chicons en pleine terre) et transformateurs (engagement par la signature d’une charte de responsabilité sociétale et écologique, affichage du label AB UE et de l’origine sur les fruits et légumes non emballés d’origine belge, préférence pour les matières premières locales ou à défaut issues du commerce équitable, interdiction des nanotechnologies et sels nitrités).

Ce label se décline également dans les enseignes de distribution, dans la restauration et sur les produits cosmétiques.

  • Dans les enseignes de distribution : il est accordé lorsque l’enseigne propose au moins 70 % d’articles d’alimentation, dont 90 % minimum sont certifiés AB UE. Les pains, fruits et légumes, viande et substituts de viande, produits préparés frais, produit laitiers et oeufs sont obligatoirement AB UE. Des critères tiers sont aussi appliqués sur les produits non alimentaires.
  • Dans la restauration : le label laisse une marge de manoeuvre au restaurateur en termes de type de certification, qui peut se faire sur la base du pourcentage AB, par produit acheté AB, par plat, de l’entreprise, et pour les évènements ponctuels. Quelle que soit la formule choisie en terme de certification, les restaurateurs ont l’obligation légale d’afficher leur certificat au mur pour informer les clients de la formule retenue.
  • Pour les produits cosmétiques : il s’agit d’une harmonisation au niveau du label Cosmos Organic.

L’élaboration du cahier des charges est effectuée de manière participative par les associations professionnelles des agriculteurs et entreprises agro-alimentaires bio de Belgique. Ce label n’est accordé qu’après contrôle par l’un des organismes de contrôle compétents dans ce pays.

Références : biogarantie.be

Bleu Blanc Coeur

BleuBlancCoeurLe label Bleu Blanc Coeur, piloté par l’association éponyme, a pour objectif de maximiser la qualité de la chaîne alimentaire tout au long des filières de production. Il est pour cela engagé dans une démarche d’amélioration de la teneur nutritionnelle en acides gras oméga 3, et est basé sur un corpus de 170 publications scientifiques et 5 études en nutrition humaine.

Engagée dans une démarche d’engagements nutritionnels au travers du Plan national nutrition santé (PNNS), l’association est également inscrite dans le Programme national pour l’alimentation (PNA), et est reconnue à la fois par l’état et l’ONU en tant que démarche durable permettant la réduction des émissions de gaz à effet de serre

Les critères d’obtention du label sont fixés par un ensemble de 20 cahiers des charges, définis pour chaque niveau de la filière, qui incluent des obligations de moyens (utilisation de fourrages et de grains sélectionnés pour leur richesse en oméga 3, assurance pour l’animal d’une alimentation variée et équilibrée intégrant des sources végétales reconnues pour leur aspect santé, application de mesures en faveur du bien être animal et de l’environnement, interdiction de certaines substances comme l’huile de palme, traçabilité complète des productions) et de résultat (définition dans le cahier des charges du profil lipidique des productions).

Les contrôles sont réalisés par un organisme indépendant, à trois niveaux : gestion documentaire de la qualité, audits in situ à différentes échelles de la chaîne de production, contrôle analytique sur les produits.

Au delà de ces aspects et malheureusement, le contenu des cahier des charges n’est pas accessible librement, une prise de contact étant nécessaire. De même, cette approche très axée sur les oméga 3 pourrait sembler être liée à une volonté de favorisation de la filière lin.

Références : bleu-blanc-coeur.org

Commerce équitable certifié FairTSA

FairTSA

Le label FairTSA (pour Fair Trade Sustainability Alliance), géré par une organisation à but non lucratif, a pour but l’amélioration des conditions de vie des agriculteurs, producteurs et travailleurs au travers du commerce équitable et du développement communautaire durable. Il s’applique aux matières premières, produits transformés, produits cosmétiques et artisanat, sur lesquels il garantit que les producteurs du produit sont payés justement et bien traités, et que l’achat permet de supporter des projets de développement au sein des communautés, dont la gouvernance et la comptabilité sont également certifiés.

La norme FairTSA aborde également les problématiques de transparence, de développement démocratique, de participation, de progrès social et de durabilité écologique des systèmes de production, des biotopes de valeur et des espèces en voie de disparition.

Elle est contrôlée par des organismes indépendants.

Références fairtsa.org

Cosmétique BIO charte Cosmébio

CosmebioBIOCréée en 2002, Cosmébio est la plus importante association professionnelle française de cosmétique écologique et biologique, avec 400 adhérents français et étrangers. Les principes fondateurs de sa charte sont les suivants : offrir des produits finis contenant des ingrédients naturels ou d’origine naturelle prioritairement issus de l’AB EU; exclure les matières premières et les conservateurs sujets à controverses écologiques ou sanitaires ; garantir des procédés de transformation et de fabrication non polluants; garantir des produits contrôlés par un organisme de certification indépendant sur la base d’un cahier des charges reconnu ; informer les consommateurs de façon claire et objective.

Les adhérents Cosmébio s’engagent également à, notamment, élaborer une évaluation sur les pratiques du commerce solidaire et équitable, ne pas utiliser de matières premières animales et OGM, respecter la biodiversité et exclure la bio-piraterie, ne pas utiliser le brevetage du vivant, la transformation doit être physique ou chimique si elle répond aux principes de la chimie verte, prendre en considération la réduction des emballages, contribuer à l’évaluation de la biodiversité de ses produits, éditer un rapport annuel de développement durable.

Le cahier des charges Cosmébio BIO garantit donc : au moins 95 % d’ingrédients naturels ou d’origine naturelle ; au moins 95 % des ingrédients végétaux sont issus de l’AB UE ; au moins 10 % de l’ensemble des ingrédients sont issus de l’AB UE. A noter que les produits cosmétiques comportent souvent 50 à 80 % d’eau, par définition non certifiable.

Les contrôles sont effectués par des organismes indépendants, sur la base des référentiels Ecocert d’avril 2003, et Qualité France de juillet 2004.

Références : cosmebio.org et charte du label

Cosmétique ECO charte Cosmébio

CosmebioECOSur la même base que Cosmébio BIO, Cosmébio ECO garantit donc : au moins 95 % d’ingrédients naturels ou d’origine naturelle ; au moins 50 % des ingrédients végétaux sont issus de l’AB UE ; au moins 5 % de l’ensemble des ingrédients sont issus de l’AB UE. A noter que les produits cosmétiques comportent souvent 50 à 80 % d’eau, par définition non certifiable.

Références : cosmebio.org

Der Blaue Engel

DerBlaueEngelL’Ange bleu est un label environnemental d’origine allemande, créé en 1977 et géré par l’Agence fédérale de l’Environnement. Il est décerné sur délibération du Jury Umweltzeichen, composé d’associations de défense de l’environnement, de défense des consommateurs, de syndicats, etc. Il est attribué à des produits conformes à un cahier des charges réputé particulièrement strict qui, tout en ayant une démarche de réduction des effets néfastes de leur production sur l’environnement, peuvent être considérés comme aussi fiables, qualitatifs et sécurisés que les autres.

Les produits et services labellisés peuvent l’être car, par exemple, reconnus pour :

  • Une production économe en ressources
  • Une fabrication à partir de matières premières produites durablement
  • Une utilisation moindre de ressources lors de leur utilisation ou élimination
  • Une résistance ou un facilité de réparation notables
  • Une facilité de recyclage
  • Etc.

Dans un souci de clarté, le logo précise à la fois les bénéfices environnementaux significatifs (anneau extérieur), ainsi que le milieu environnemental sur lequel le produit labellisé diminue le plus son impact (cartouche inférieur).

La labellisation est contrôlée par un organisme indépendant.

Références :  blauer-engel.de

Adopte un Doc !

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Hello ! Ci-dessus, mes trois participations pour le concours Adopte un Doc, proposé par le blog PhDelirium, dont le thème était le suivant : « vous devez vendre/valoriser vos compétences, en photo ou montage, pour convaincre un employeur trèèèès dubitatif quant aux compétences développées par les docteurs ».

Toutes les infos sont sur www.phdelirium.com !

Une semaine aux Pays-Bas

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Hello !

Ca fait un moment que je n’ai pas donné de nouvelles fraîches d’où je suis et de ce que je fais… presque un an déjà ! Depuis la dernière fois, où je commençais à travailler chez un semencier français en Californie, il s’en est passé des choses.

Dans l’ordre : j’ai quitté mon poste en VIE au bout de 6 mois (très probablement un quiproquo entre les attentes de l’entreprise et les miennes); une fois rentré en France nous sommes partis en famille une semaine en Irlande (premier séjour à l’étranger pour mon père, un grand moment); quelques jours plus tard je me suis stupidement cassé la gueule en parapente (fracture de la malléole interne, vis et broches en sus), ce qui a fait que je me suis bien fait ch… pendant quelques mois (mais j’ai mis les pieds sous la table, la bonne blague); pendant que je récupérais, j’ai essayé de suivre une formation à l’entrepreneuriat dans un incubateur (mais les transports en commun avec les béquilles c’était trop galère alors j’ai vite abandonné); et finalement, j’ai trouvé un logement et déménagé sur Montpellier… en vue de commencer une thèse de doctorat !

Eh oui, je vais devenir thésard au sein de l’Institut de Recherche pour le Développement, en partenariat avec une entreprise de biotechs et sur la thématique du développement racinaire des céréales 🙂

En attendant que le projet se mette en place, j’ai trouvé un poste de technicien microbiologiste vacataire dans une équipe de recherche de l’Institut des Sciences de l’Evolution de Montpellier, pour laquelle je suis parti une semaine chez un collaborateur de l’université de Utrecht, aux Pays-Bas, me former aux techniques utilisées. Petit compte-rendu de ma découverte du pays 🙂

Arrivée et premières impressions

Première question pour commencer : doit-on parler des Pays-Bas ou de la Hollande ? Et pour les habitants, des Hollandais ou des Néerlandais ? Tout est expliqué sur cette page de l’office de tourisme des Pays B… de la Holl… enfin, du pays, quoi.

Je suis arrivé par la voie des airs, ce qui laisse tout le loisir d’étudier le paysage. Le plus marquant au premier abord, c’est l’eau. Il y en a partout ! Etangs, baies, marais, lacs, canaux, et ce jusque dans les champs où elle est collectée par des fossés, drains à ciel ouvert qui à défaut d’encadrer les parcelles comme on peut le voir en France, en font partie intégrante et les strient sur toute leur longueur (et on clique ici pour rafraîchir ses notions de drainage-irrigation).

Débarqué à Amsterdam Schiphol, je dois rallier la ville d’Utrecht, 50 km au Sud. Et pour cela, je dois avouer que j’ai été bluffé par la facilité et l’efficacité des transports en commun : une station de train de la NS (la SNCF néerlandaise) passe sous l’aéroport, dans laquelle tout est clairement indiqué, à la fois en anglais et néerlandais. A partir de là, rien de plus facile : il suffit de prendre un ticket OV-chipkaart à la borne, on valide et c’est parti ! Petite remarque geek au passage : ces tickets contiennent une puce RFID Mifare, ce qui augmente un peu le prix à l’achat lors d’un passage unique (un pass rechargeable existe), mais peut être pourraient-ils être recyclés pour une utilisation rigolote ? En tous cas j’ai gardé les miens ! 🙂

J’arrive donc à Utrecht et je me rends à mon bed & breakfast, situé dans un quartier résidentiel calme et agréable, pas très loin du campus universitaire. Le propriétaire aime à appeler l’endroit « bed & bicycle » car il prête par la même occasion un vélo pour toute la durée du séjour. La chambre s’avère très cosy, et le vélo particulièrement pratique. Si on considère en plus les tarifs, très raisonnables, la sympathie du tenant et la propreté des lieux, l’endroit est définitivement à conseiller. Hop un lien : B&B Limes Oudwijk.

Des vélos, partout, tout le temps

Ce n’est pas un mythe, les néerlandais adorent le vélo. On peut lire sur internet que près d’un tiers de la population se déplace quotidiennement de cette façon. Ce qui est au final assez logique, au vu de la déclivité nulle, de l’omniprésence de pistes cyclables ainsi que de l’existence de routes (oui, routes) réservées aux vélos. Celles-ci sont matérialisées par un revêtement rouge, et les voitures y sont interdites, dans la mesure des accès résidentiels. La contrepartie : une circulation assez nerveuse, voire chaotique (ici une photo à Wageningen, une autre ville universitaire), car beaucoup de néerlandais roulent finalement assez vite, sans casques, le guidon dans une main et le smartphone dans l’autre, le regard porté vers l’écran… et qui serait presque plus dangereuse que la circulation en vélo et moto au Vietnam. Niveau engins, on est sur du vélo de ville standard, avec quelquefois des adaptations particulières, comme des selles supplémentaires sur le cadre, ou des configurations biporteurs ou triporteurs, pour trimballer marchandises ou enfants. Les néerlandais ont également des systèmes antivol sur cadre assez amusants, combinant bloque roue arrière et chaîne intégrée.

Utrecht

La ville d’Utrecht (prononcer « u-trerht ») se situe à une cinquantaine de kilomètres d’Amsterdam, et a l’air de jouir d’une position très centrale aux Pays-Bas, ce qui en fait un hub assez fréquenté. La ville tient ses origines de l’époque gallo-romaine, et doit sa renommée à ses activités religieuses, et sa prospérité au commerce fluvial. Elle a été la première ville des Pays-Bas jusqu’à la fin de l’âge d’or néerlandais, où elle a été détrônée par Amsterdam. Aujourd’hui, avec 300 000 habitants, elle est la quatrième ville des Pays-Bas. C’est également une métropole étudiante, de par la présence de l’Universiteit Utrecht, la plus grande université du pays (le campus principal, situé en bord de ville, est appelé Science Park De Uithof et est assez fat…), qui est un établissement visiblement renommé à l’échelle européenne. Le centre ville est bâti autour d’un système de canaux (issus d’anciens bras du Rhin) et de fortifications, ce qui fait que les artères les plus vivantes se trouvent sur les berges des voies d’eau. Fait amusant, ces berges sont à double niveau : au plus près de l’eau, les quais donnent sur des entrepôts, au dessus desquels sont bâties les rues. Un système à deux niveaux nommé werfkelders, bien pensé et désormais assez joli, puis-qu’aujourd’hui les quais accueillent des terrasses de restaurants et cafés.

J’ai vraiment été séduit par cette ville, pour plusieurs raisons. Tout d’abord, l’ensemble du délire de la circulation à vélo : ça peut paraître bête, mais ça a beaucoup de charme de partir le matin sur son biclou, emmitouflé dans son écharpe, et traverser parcs embrumés et quartiers résidentiels tout mignons, dans le calme sonore des voies cyclables (eh oui, une voiture c’est quand même vachement bruyant). Ensuite, le sentiment de sécurité : que j’aie été à pieds ou à vélo et quelle que soit l’heure du jour ou de la nuit, pas une seule fois je ne me suis senti au mauvais endroit au mauvais moment. Enfin et surtout : le centre ville mignon tout plein, avec tous ses canaux partout, ses bateaux et ses grands et beaux/belles hollandais/es. Finalement, la ville me semble bien à l’image de son icône, le lapin Miffy. Mais bon, je crois aussi que je ne suis pas insensible à l’idée que je me fais de l’Europe du Nord…

La langue

Le néerlandais, que j’affectionne appeler « glickeblucke » en l’honneur d’une amie native des Pays-Bas que j’aime bien taquiner sur le sujet, est une langue vraiment amusante à écouter. En fait, on y trouve à la fois des consommes prononcées très crument « à l’allemande », un certain nombre de mots prononcés « à l’anglaise », ainsi que des mots français à peine modifiés. Dans la rue, certaines inscriptions à la signification obscure se révèlent ainsi parfaitement compréhensibles une fois entendus prononcés, car se rapprochant phonétiquement de leurs homologues anglais ou français.

La bouffe

J’avais trouvé sur internet avant de partir une planche présentant des plats à essayer une fois aux Pays-Bas, malheureusement je n’ai pas réussi à m’enfourner dans le gosier tout ce que j’avais l’intention de goûter. Je me suis donc cantonné aux « patat », des frites de rue à la texture extérieure particulièrement croustillante (liée à une double cuisson, de ce que j’ai pu comprendre), mais aussi les bitterballen, des espèces d’intermédiaires entre la pomme dauphine XL et la croquette au boeuf, accompagnée de sauce béarnaise-like. J’ai aussi trouvé une boutique de yaourts, mais bon, rien de neuf sous le soleil, et il y avait enfin des hagelslag au B&B, qui peuvent être des espèces de fins copeaux de chocolat ou des paillettes sucrées à saupoudrer sur du pain beurré. Le truc le plus fin que j’aie pu tester, c’est définitivement le hareng cru, délicat à souhait et servi avec sa julienne d’échalotes et ses pickles pour relever intelligemment le tout ! 🙂

Amsterdam et fin du séjour

Vendredi soir, je suis parti d’Utrecht pour rejoindre Amsterdam, mais le beau temps n’était plus au rendez-vous (il a du partir en weekend lui aussi). Rajouté au coin pas très enthousiasmant dans lequel j’ai réservé mon auberge de jeunesse (qui à part ça était une bonne adresse : WOW Amsterdam), à la foule de la ville, et au fait d’être seul, je dois avouer que je n’ai pas fait grand chose de plus que de visiter le Rijksmuseum (à voir absolument) et d’errer un peu sans but entre canaux et coffeeshops (pour dire, je n’ai même pas pris la peine d’en visiter un, alors que j’aurais bien aimé prendre part à ce morceau de folklore d’une façon ou d’une autre). Une petite déception donc, en comparaison à Utrecht que j’ai vraiment beaucoup aimé. Mais ce n’est qu’un prétexte pour y retourner accompagné 🙂

Sur ce, les photos de la semaine !

Et je vous tiens au courant dès que j’embauche dans mon équipe de thèse 🙂

A bientôt !

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Oudegracht (Vieux Canal)
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Oudegracht et la Domtoren
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Oudegracht et la Domtoren
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Koningslaan, vu du Wilheminapark
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Koningslaan, vu du Wilheminapark
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Vélos et Oudegracht
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Un vélo garé le long de l’Oudegracht
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Dans une ruelle étroite, pas loin de la Dom Tower
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Domtoren et Domkerk, vus du Domplein
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L’arche de la Domtoren et Servetstraat
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Coucher de soleil quelque part en centre ville
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Saint Willibrord d’Utrecht, devant Janskerk
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Vue sur l’Ouest de la ville, depuis le sommet de Domtoren
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Vue sur l’Ouest de la ville, depuis la Domtoren
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Vue sur l’Oudegracht depuis la Domtoren
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Tourelle au sommet de la Domtoren
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Stadshuitengracht, vers Nintje Pleintje
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Stadshuitengracht, vers Nintje Pleintje
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Stadshuitengracht, vers Nintje Pleintje
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Pas loin du B&B, vers Van Alfenstraat
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Oudegracht de nuit
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Piste cyclable vers le Science Park

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Quelques bâtiments de l’Universiteit Utrecht
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Portraits d’un couple marié, Pieter Gerritsz Bicker et Anna Codde, Maarten van Heemskerck, 1529
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Collection d’armes à feu de la période dorée des Pays-Bas, Rijksmuseum
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La Laitière, Vermeer, 1658, Rijksmuseum
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Napoleon I, atelier van François Pascal Simon Gérard (Baron), ca. 1805 – ca. 1815

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Amsterdam
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Amsterdam
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Amsterdam
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Amsterdam
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Bitterballen
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Haring

SAMSUNG
Patat
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« I Amsterdam » à Shiphol Airport

Ecoles d’agro : le point sur la réforme des concours B ENSA et ENITA

Enita

Bonjour à tous !

Comme vous le savez peut être, les concours d’entrée aux écoles d’ingénieurs en agronomie ENSA et ENITA vont être sujet à une réforme importante. Et par importante, j’entends la fusion pure et simple des concours actuellement en place pour chacun des deux réseaux d’écoles. « Sacrilège ! » crieront certains, « Awww yeaaah ! » s’exclameront d’autres. Vous préparez ces concours ? Voici un tour d’horizon rapide des changements à venir.

Cet article fait également suite à l’édition 2014 de la conférence sur la thématique de l’orientation post-fac en écoles d’agronomie (voir la page de l’édition 2013 pour une brève présentation du contenu), donnée le jeudi 13 novembre dernier sur le campus Valrose de l’Université Nice Sophia Antipolis. Vous trouverez en fin d’article le PDF de la projection.

La réforme du concours B en bref

Quelles sont les conditions d’entrée au concours ?

  • La réforme prend effet dès la session 2016. Donc dès l’année prochaine.
  • Cette session 2016 ne sera ouverte qu’aux L3 et diplômés de Licence, seulement des filières Sciences de la Vie. Dommage pour les L1 et les autres filières, hein !
  • La session 2017 sera ouverte à toutes les mentions scientifiques (et non plus le triptyque biologie/géologie/chimie habituel), de niveau L3 et diplômés de Licence. Donc entre les loupés et les frustrés n’ayant pas pu s’y présenter à la session 2016, et les petits nouveaux des autres Licences, va y avoir du monde aux portes et ça risque d’être la cohue…
  • En bref : si vous êtes en L3 ou diplômé de Licence issu de la filière SV pour la session 2016, FONCEZ !

Quels sont les changements dans les épreuves ?

  • Admissibilité : sélection sur dossier coeff. 1, plus épreuve scientifique complémentaire (qui correspond à la discipline opposée à votre majeure de licence, e.g. math-physique pour les SV) (3h) coeff. 1
  • Admission : épreuve de sciences et société (30+20 min) coeff. 1, plus entretien avec le jury (20 min) coeff. 2
  • Deux présentations max du concours

On tombe donc sur un vrai hybride entre les concours ENSA et ENITA actuels. A noter la disparition de l’épreuve d’anglais, ce qui est assez étrange… Et comme je suis quelqu’un de sérieux (et aussi parce que j’ai été lire les textes de loi pour vous), je cite mes sources !

Du coup, mon guide pratique du préparationnaire au concours B ENITA deviendra obsolète l’an prochain… C’est donc la dernière année que vous pourrez l’utiliser ! Profitez en à fond 🙂 Et pour vous accompagner dans votre préparation de dossier, voilà le PDF de la présentation que j’ai donné, qui devrait normalement être à jour.

En espérant que ces ressources vous soient utiles, n’hésitez pas à me contacter si vous avez besoin de renseignements supplémentaires !

A plus !

Road trip en Californie centrale

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Hellooo !

Avec un record de 6 mois de retard, voilà un petit compte rendu de notre road trip autour de la Californie centrale, du 7 au 10 Juillet ! 🙂

Organisé en mode dernière minute (moins d’une semaine avant) sur la base de la flopée de marque-pages qu’Alexia a la sale habitude de mettre partout dans les guides de voyage, nous sommes partis en mode « camping-car fait maison » (comprendre : rabattre les sièges arrière du Rav 4 pour y gonfler un matelas). Mais cette fois ci, pour ne pas nous faire prendre au dépourvu quant à un endroit sûr pour passer la nuit (comme lors de notre road-trip à Los Angeles) et avoir accès à un confort minimum (sanitaires et douches), nous avons préféré réserver des emplacements dans les nombreux campings publics, gérés par les parcs d’état et nationaux. Point amusant : en montagne, tous les emplacements sont équipés d’armoires pour stocker la nourriture et les produits d’hygiène. Si je vous dis que ces armoires sont résistantes aux ours, vous comprendrez pourquoi l’option « nuit sous la tente » ne m’a que moyennement emballé. Je dois même avouer avoir été bien content de dormir dans une grosse boîte en métal hermétique et verrouillée, oui oui.

Avant d’enchaîner sur le carnet de voyage, quelques considérations pratiques pour le camping en Californie. Tout d’abord, étant donné que les américains pratiquent une forme de camping assez hardcore (gros pickups, grosses caravanes, des centaines de kilos de matériel), il est assez facile de trouver des emplacements pour une simple voiture. Attention cependant aux jours fériés, qui causent de grosses migrations vers les parcs. Ensuite, trois adresses web à retenir : le site des California State Parks pour les infos et campings des parcs d’état, celui du National Parks Service, California chapter pour les infos sur les parcs nationaux situés en Californie, et Recreation.gov pour ce qui est de la réservation des campings de ces derniers. Enfin, dernière info à retenir : en Californie, le camping est une solution d’hébergement relativement bon marché, avec des tarifs de l’ordre de 20 à 30 USD par voiture et par nuit.

Même si nous sommes partis en vrac, sans avoir particulièrement prévu de quoi faire la popotte, on avait prévu un beau plan de route :

  • Jour 1 : de Seaside à la Yosemite Valley
  • Jour 2 : traversée du Parc National du Yosemite, Bodie State Historic Park et arrivée à Tahoe Lake
  • Jour 3 : route sud-ouest autour de Tahoe Lake et Emerald Bay, Coloma Gold Discovery Historic Park et arrivée à Bodega Bay
  • Jour 4 : oenotourisme à Sonoma, UC Berkeley, et retour sur Seaside

Pour vous faire une idée du trajet, voilà une carte représentant la boucle de 1400 km que nous avons décidé de suivre durant ces quatre jours.

Jour 1 : de Seaside à la Yosemite Valley

Une première matinée relativement tranquille, puisqu’il nous a été nécessaire de traverser de part en part l’immense plaine que constitue la vallée centrale, faite d’un continuum de champs et de vergers représentatifs de tout ce qui peut être élevé ou cultivé aux USA. Les choses sérieuses commencent aux portes du parc national de Yosemite, qui s’ouvrent sur la vallée éponyme aux dimensions grotesques : tout est haut, très haut. Les arbres sont hauts, les montagnes sont hautes, les falaises sont très hautes. La vallée de Yosemite n’est en soi pas immense, et ne représente qu’une infime partie du parc, mais elle est représentative de l’échelle des paysages rencontrés sur le reste du trajet, et constitue surtout la partie la plus touristique du parc. En fond de vallée, une station d’altitude a été érigé de toutes pièces sur ce qui fut jadis le territoire des indiens Ahwahneechee, qui malgré les efforts du naturaliste John Muir et la mise en place du parc national deviendra un village de vacances (au sens littéral du terme) abritant de nombreux terrains de camping, un grand nombre de départ de sentiers de randonnée, et des parkings a en faire pâlir un centre commercial en période de soldes. Le Disneyland de la réserve naturelle, en quelque sorte ! Sur place, nous avons passé notre après-midi à profiter des points de vue offerts par la vallée, mais aussi traîné au musée retraçant l’histoire du lieu. Comme toujours aux USA, la même histoire : le colonisateur arrive, s’installe en rejetant plus ou moins violemment la tribu indienne du coin qui essaie tant bien que mal de trouver une nouvelle place dans la société, et la civilisation finit par faire son œuvre macabre de développement (ici, un article pour en savoir plus). En fin de journée, nous rejoignons le terrain de camping de Crane Flat après avoir fait un plein d’essence hors de prix (hé oui, une station service si reculée ça se fait payer) et de quelques trucs pour dîner et déjeuner le lendemain matin. Nous finissons notre journée par une veillée au coin du feu animée par le ranger Jay (véridique !) qui nous a raconté des histoires et chanté des chansons au son de sa guitare classique.

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Yosemite Valley vue depuis Wawona Road
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Avec bien sûr Alexia qui prend la pose

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Yosemite Valley, le Disneyland de la réserve naturelle…
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Musée du Yosemite Village
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Coiffes et paniers en osier traditionnels des tribus indiennes Miwok de la vallée, appelées Ahwaneechee
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Reconstitution d’un atelier et démonstration de vannerie par une descendante d’Ahwaneechee
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Merced River
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Merced River, encadrée par El Capitan à gauche, et Cathedral Rocks à droite

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Notre RV fait maison !
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On est partis un peu à l’arrache… l’option flash de téléphone + bouteille d’eau fait une bonne lampe d’appoint
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En comparaison, les américains prennent le camping très au sérieux (et sont over-équipés)

Jour 2 : Traversée du Parc national de Yosemite, Mono Lake, Bodie State Historic Park et arrivée à Tahoe Lake

Nous commençons la deuxième journée par une sortie d’observation des piafs du coin organisée par l’un des rangers du parc, qui équipe notre petit groupes d’une clé d’identifications et de paires de jumelles et nous accompagne dans les sous-bois et prairies entourant Crane Flat. Je n’en ai pas mis parce qu’il y en a trop, mais Alexia a rempli son appareil photo bridge-à-gros-zoom d’un certain nombre d’espèces qu’elle a réussi à apercevoir. Nous avons ensuite repris la route pour traverser le parc national d’Ouest en Est jusqu’à Tioga Pass, en enchaînant des paysages montagneux aux dimensions complètements hallucinantes et roulant à des altitudes improbables sur une route digne des meilleurs nationales françaises. En bref, une route de montagne en mode « facile +++ ». Sur le chemin nous dégustons des sandwichs à la confiture et au beurre de cacahuète (peanut butter jelly sandwich, une spécialité ‘ricaine) offerts par nos voisins du camping, à qui nous avions refilé la veille ce qu’il nous restait de bacon (sans frigo ç’aurait été perdu). Un deal gentil et tout à fait bienvenu ! Sur la route nous nous arrêtons souvent pour profiter des points de vue dégagés sur la géologie monumentale des lieux, dont une vue magique sur le Half Dome dominant la vallée de plus de 1400 m, et sur l’enfilade de montagnes menant à Cathedral Peak. Au fur et à mesure que nous avançons, nous montons régulièrement en altitude dans la Sierra Nevada, et les forêts se transforment petit à petit en prairies et autres espaces ouverts arides avant d’être complètements rocailleux. Le passage du col de Tioga se fait tranquillement en ce début d’été, malgré ses 9944 pieds d’altitudes, soit 3031 mètres. Le col de la Bonette-Restefond et ses 2680 m au point le plus haut font pâle figure à côté. Mais au contraire des Alpes, à aucun moment on n’a l’impression d’être si haut… jusqu’à la redescente. Car une fois le col passé, c’est la dégringolade, sur une large route qui serpente le long d’une vallée très encaissée, où nous nous prenons une rincée monumentale de la part des nuages venus de l’Est ne parvenant pas à franchir le massif montagneux.

Après une pause sandwich bien méritée dans une station service et sur recommandation du ranger ornithologue, nous faisons un détour par le lac Mono. Une traversée de steppe aride plus tard (vraiment, le changement de décor en l’espace de 20 km est ahurissant, on se croirait dans un western (tiens donc, L’Homme des hautes plaines de Clint Eastwood a été tourné ici)), nous arrivons aux pieds du lac, à la géologie particulière. Situé dans une zone très active géologiquement, ce lac salé est alimenté par des remontées d’eaux chaudes, riches en calcaire, qui créent au contact du dioxyde de carbone du lac des structures appelées tufa, espèces de cheminées de béton. Avec la baisse du niveau des eaux du lac, due en partie au détournement de ses sources d’alimentation pour irriguer la mégalopole de Los Angeles, les tufa se montrent au jour, et constituent alors des perchoirs de choix pour les habitants volants des environs. Avec ses eaux salines, l’écologie du lac est tout à fait particulière et repose sur une écologie comportant un très faible nombre d’espèces. Le plancton nourrit des centaines de millions de larves de mouches, qui nourrissent à leur tour les oiseaux du coin (et les indiens d’antan, qui y trouvaient une source nutritive intéressante). Des oiseaux de mer y migrent pour s’y reproduire, comme le goéland de Californie. Toutes ces explications nous sont délivrées par le ranger Mike, un ancien enseignant de lycée.

Nous reprenons ensuite la route principale et bifurquons pour atteindre Bodie, une ville fantôme de la ruée vers l’or. Jadis prospère et ayant accueilli jusqu’à 10 000 habitants travaillant dans les mines, les commerces et les services de la ville, elle a été abandonnée du jour au lendemain, comme en témoignent les nombreuses échoppes survivantes, encore debout et pleines de leurs objets. Par mauvais timing, nous loupons la visite du moulin, le gros bâtiment-usine permettant le battage du minerai extrait des puits alentours. L’ambiance est particulière, difficilement descriptible : la ville est perdue à la fin d’une route encore peu carrossable de plus de 20 km, au creux de quelques collines de prairie d’altitude, et culminant à un petit 2550 m. Les nuages aux bords nets passent rapidement au dessus de notre tête sur sur le fond azur électrique du ciel, poussés par les vents des plaines de l’Est, secs et frais sans être froids. Nous sommes en été, l’atmosphère est cristalline, et les jeux de lumière sont magiques. En somme, un décor de far west en montagne.

Le temps passe vite et notre programme n’est pas terminé, nous reprenons la route pour rejoindre le lac Tahoe, un lac de montagne dont les massifs l’encerclant abritent la majeure partie des stations de ski de Californie. Nous remontons rapidement les plaines de l’Est de la Sierra Nevada jusqu’à la frontière de l’état-casino, le Nevada, et enquillons une nouvelle montée vers les rives du lac. Timing parfait, nous arrivons en vue du lac pour le coucher de soleil ! Cela dit, ses dimensions sont si importantes (160 km de circonférence) que nous n’arriverons qu’à la nuit bien tombée à notre camping (Tahoe State Recreation Area), où nous pourrons prendre une douche bien chaude, nous poser sur un ponton pour profiter de la vue, et passer une bonne nuit de repos.

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Sortie observation des piafs avec un ranger du parc
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Alex et le ranger naturaliste (et oui, ils portent vraiment ces chapeaux là)
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Clouds Rest
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Half Dome
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Tenaya Lake, Polly Dome, Fairview Dome et Cathedral Peak
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Polly Dome et Fairview Dome

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Sur les rives de Tenaya Lake
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Prairies vers Lembert Dome
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Mount Dana

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L’écosystème particulier du lac salé Mono Lake
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Tufa avec le Tioga Peak en fond
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Tufas
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Tufas
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Tufa
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Tufas

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Rives du Mono Lake avec le massif de l’Est Yosemite en fond
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Tufas

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Steppe en montant sur Bodie
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Steppe en montant sur Bodie
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Bodie, ville fantôme de la ruée vers l’or
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Bodie
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Lèche-vitrine chez l’apothicaire du coin à Bodie
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Un saloon à Bodie
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Bodie general store
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Le club de billard du coin
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Old Gold cigarettes
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La colline minée et l’usine de traitement des métaux
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Une autre vue sur ce coin froid
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Ascenseur de descente dans les puits
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Arrivée à Tahoe Lake pour le coucher de soleil
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Arrivée à Tahoe Lake pour le coucher de soleil

 

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Les rives animées du Tahoe Lake

Jour 3 : Tahoe Lake et Emerald Bay, Coloma Gold Discovery Historic Park et arrivée à Bodega Bay

En ce troisième jour, nous décidons de profiter un peu du coin et allons louer un canot pneumatique pour une descente tranquille sur la Truckee River, le seul déversoir du lac Tahoe. Comme nous arrivons relativement tôt, nous avons droit non seulement au tarif « early bird », mais surtout à un maximum de tranquillité sur le cours d’eau. Pas grand monde ne navigue, et c’est tant mieux ! Petite descente tranquille d’approximativement deux heures, il fait beau et chaud, parler de rafting aurait vraiment été déplacé s’il n’y avait pas eu sur la toute fin de descente un petit rapide sur lequel pagayer était bienvenu pour revenir au quai ! Le raft nous ayant creusé l’estomac, nous faisons une halte au rayon traiteur du magasin Safeway du coin et nous posons déjeuner sur la plage de l’un des parcs d’état (ciel bleu et plus de 25°C malgré les 1500 m d’altitude) avant de repartir et continuer notre tour du lac jusqu’à son extrémité Sud. Sur le chemin, nous nous arrêtons pour un chouette point de vue sur Emerald Bay qui, comme son nom ne l’indique pas est une baie fermée, encadrée par un éboulis glaciaire imposant, et possédant une toute petite ile qui confère au lieu un certain charme.

Nous continuons notre route par un bon tronçon au travers de l’Eldorado National Forest jusqu’à Coloma, où se trouve le Marshall Gold Discovery State Historic Park, qui retrace l’histoire de ce lieu où aurait été découverte la première pépite d’or, initiant ainsi le mouvement du Gold Rush, la ruée vers l’or. Le parc n’est pas exceptionnel en soi, mais il reste néanmoins intéressant, avec des bâtisses d’époque (en gardant en tête que la notion de passé est toute relative aux US, qui est un pays jeune) réaménagées en salles d’exposition expliquant les diverses techniques d’orpaillage et d’exploitation minière du précieux métal.

L’heure avance vite, et nous reprenons notre chemin pour rejoindre notre étape du soir, qui s’avèrera être excentrée de nos points de passage initiaux, mais bon, faute de camping proche… En redescendant de Coloma, nous retraversons ainsi la plaine centrale et dépassons Sacramento, la capitale de l’état, puis Davis et son université, reconnue mondialement pour son collège d’agriculture et d’écologie. A cet endroit, la sécheresse de l’été se fait presque autant sentir que lorsque nous avions traversé les champs de pétrole en remontant de Los Angeles : le thermomètre affiche un maximum à 105°F, soit 40,5°C. Nous retrouvons un peu de fraîcheur lorsque nous traversons les zones lacustres du Nord de la baie de San Francisco, et la température continue de chuter lorsque nous nous rapprochons de la côte Pacifique. Le paysage sur le chemin de Bodega Bay change du tout au tout, et c’est maintenant une petite Bretagne que nous traversons, faite de pâtures verdoyantes et de vaches laitières Holstein… Nous retrouvons la Highway 1, la voie côtière, qui au Nord de San Francisco se rapproche beaucoup plus d’une petite route de campagne que de la grosse nationale qu’elle est en allant vers le Sud de l’état. Nous arrivons à notre campground en bord d’océan, de nuit. Il fait humide et très frais (le contraste avec les températures de la journée est bluffant), et je ne sais pas si c’est de la bruine ou les embruns des énormes rouleaux de la plage d’à côté qui me pourrit les lunettes. Le temps de se débarbouiller aux lavabos, grignoter un morceau, et nous voilà en train de dormir dans notre camping car improvisé. La fatigue de la route et du rythme chargé des derniers jours commence à se faire sentir.

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Baignade pour tous à Tahoe Lake
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Emerald Bay et Fannette Island, au Sud-Ouest du Tahoe Lake

 

Jour 4 : oenotourisme à Sonoma, UC Berkeley, et retour sur Seaside

Alexia a beaucoup de mal à démarrer ce matin ! Une douche serait la bienvenue pour se réveiller. Nous commençons donc par rejoindre la seconde partie du campground, quelques kilomètres plus au sud, qui est équipée en sanitaires. Une douche bien chaude en cette matinée océanique grisâtre. En attendant Alexia qui se brosse les dents, un vieux monsieur américain commence à me faire la conversation. Alexia nous rejoint, puis la femme du monsieur, qui en viennent à nous raconter qu’ils reviennent camper chaque année à cet endroit précis pour des raisons familliales tristissimes… Même si j’ai l’impression que les américains se confient généralement facilement, et parlent aisément de questions personnelles, ils semblent en revanche difficilement se lier d’une amitié sincère. A l’opposé, en France, nous aurions tendance à rester plutôt réservés jusqu’à ce que des liens d’amitié se mettent en place, généralement assez rapidement. Ce sont là des différences culturelles assez amusantes à constater ! Bref, nos amis américains tristes finissent par relativiser leur situation en nous souhaitant un très bon séjour, et de notre côté nous faisons un petit effort vestimentaire avant de prendre la route pour l’un des endroits les plus huppés de Californie, la vallée viticole de Sonoma (qui est aussi bobo-populaire que sa voisine et rivale, Napa, est chic). Nous nous arrêtons dans une petite exploitation familiale (une notion là aussi à relativiser vu le bâtiment et les équipements) choisie à partir des informations de notre guide de voyage. Alors que ce dernier annonce que le domaine en question propose des matinées d’initiation à la dégustation de vin, il n’en est rien dans la réalité, et c’est uniquement grâce à la vendeuse qui a pris le temps de nous initier brièvement à cette pratique que nous avons pu profiter de ce qui peut être produit à Sonoma. Un truc rigolo est que les californiens semblent accorder autant d’importance aux cépages que nous autres français aux terroirs. Alors qu’un californien sait ce qu’il est en train de boire lorsqu’il goûte un syrah 100% ou un cabernet-merlot 80/20, nous autres français aurons tendance à réfléchir plutôt en Bordeaux ou Côtes du Rhône. Bref ! J’embarque une bouteille d’un vin très tannique pour le grand père (en espérant qu’il la laissera un peu prendre de l’âge), bien décidé à le faire passer dans mon bagage (pas moyen d’envoyer du vin hors du pays… aucun transporteur ne veut s’y risquer pour des raisons douanières).

Nous quittons la vallée et nous arrêtons manger un morceau dans un restaurant sud-américain dans la ville de San Rafael, avant de continuer à descendre jusqu’à Berkeley et son université mythique. Géographiquement, l’UC Berkeley est à l’opposé de Stanford. Idéologiquement, même combat. Deux universités que tout oppose. Stanford est privée, le campus est magnifique et tout y brille, ou presque. Berkeley, à côté, c’est l’université publique, on sent qu’on y fait un tas de trucs bien mais il y a cette petite touche de grandeur légèrement décadente à laquelle nous ont habitué les universités françaises. Sauf que bon, faut pas déconner, c’est Berkeley et ça fait partie des meilleures universités mondiales. Et quelque part, c’est rassurant de se dire qu’on retrouve dans cet établissement de haut niveau des codes et éléments propres à ce que l’on peut retrouver dans le monde académique français. Bon, il ne faut pas me faire dire ce que je n’ai pas dit, le campus de Berkeley a beaucoup de gueule. Il est grand, fourmille d’activité et de bâtiments en tous genres répartis sur le versant d’une colline, et a été le témoin de certains mouvements historiques de la contre-culture américaine, en bref de ce qui a fait San Francisco et sa Baie ce qu’elle est aujourd’hui. Mais ça reste amusant de voir ce que des cerveaux issus d’établissements si prestigieux que tout opposent finissent par donner : la Silicon Valley ! Bref. Chouette vue du campanile du campus, faut pas louper ça ! On y voit toute la baie, la ville de Oakland, le Golden Gate et Alcatraz…

Et après ça, retour sur Seaside. La fin d’un long voyage en kilomètres, court en durée mais riche en souvenirs ! 🙂

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Arrêt dégustation et oeno-tourisme dans la vallée de Sonoma
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De retour au Nord de la baie de San Francisco, traversée du Carquinez Bridge
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Le bâtiment du département des sciences de la vie, campus de Berkeley, Université de Californie
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Vue sur le Golden Gate depuis le campanile du campus de Berkeley
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Vue sur le campus et le Nord de la baie de San Francisco
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Au Sud, vue sur Oakland
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Point d’affichage étudiant sur le campus de Berkeley
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Squirrel !
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Pas loin du campus de Berkeley, dans les ruelles
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Distributeurs de journaux, Berkeley