Semaine 3

Bonsoirrr !

Troisième semaine ici sur Clermont-Ferrand, et le temps est en train de se dégrader… Pluie, vent et froid, de quoi décourager notre petite bande de sudistes du troisième étage – des vrais en plus: une nimoise, un toulonnais, un montpellierain, et moi ! D’autant plus que depuis le weekend d’intégration, tout le monde à attrapé une crève pas possible, et que par moments on n’entend plus les intervenants parler en amphi du fait des nombreuses quintes de toux… De mon côté et malgré un traitement de choc, j’ai un bon gros rhume qui traine à se dissiper… J’irai demander conseil à la niçoise acclimatée de deuxième année (la jumelle d’Anne-Laure, pour les gens de Valrose qui me lisent), elle saura certainement y faire.

Côté boulot, les cours s’enchaînent mais ne se ressemblent pas, du fait de l’organisation de la formation. En gros, des blocs cohérents de cours, TP et TD sont regroupés en modules (par exemple « Sol et gestion de fertilité », « Systèmes d’élevage », etc.), et c’est l’assemblage de plusieurs de ces modules autour d’une même thématique qui compose l’UE à proprement parler (ici, « Sciences et technologies du vivant »). Étant donné que ces modules ne sont pas très étalés dans le temps, les notions ont tendance à défiler rapidement… Cette semaine, nous avons également du réfléchir  à une réalisation possible dans le cadre d’une démarche de projet commun encadré, qui est un module d’ouverture au monde professionnel et de gestion jalonné sur six mois. La tâche nous a été facilitée par la proximité d’une coopérative forestière, et par la rencontre directe des responsables de celle-ci de la part des collègues. La structure nous a ainsi proposé de mener à bien un projet de reboisement forestier en zone humide, impliquant des enjeux écologiques et juridiques non négligeables! En somme, une bonne expérience à venir… Sans transition et du côté des langues, j’ai subi mon premier cours d’espagnol… « ¡ Hola ! ¿ Qué tal ? » Ils sont quand même pas futés ces espagnols… Pourquoi vouloir doubler les points d’interrogation et d’exclamation ? Un seul, ça leur suffit pas ? Sinon, ma journée d’aujourd’hui s’est plus ou moins résumée à la reprise des premières notions de comptabilité (bah forcément, c’est totalement nouveau, puis ça faisait un moment que j’avais pas fait d’additions), et incidemment à une replongée dans le bain du boulot.

Côté loisirs, la semaine n’a pas été forcément chargée, mais on a quand même eu droit à une intervention du club massage (détente du visage, et ce lundi c’est le dos, foooo !), on a commandé nos tickets pour le concert d’Ultra Vomit de ce jeudi à Gerzat, le club apiculture nous a fait une petite initiation à l’entretien des ruches, on a chauffé (vite fait) nos voix au club chorale, j’ai pas mal geeké, on a pas mal taroté, et hier soir on est sortis manger dans une crêperie du vieux Clermont (merci cousine pour l’adresse !). Et le weekend prochain, c’est le festival de musiques traditionnelles sur Lempdes !

Les choses se passent donc plutôt bien ici, malgré que l’école soit quand même – il faut le dire – assez repliée sur elle-même et que les repas au self soient servis aux heures habituellement réservées aux poules (7h20, 12h, 18h45…). A l’heure actuelle, la seule chose que je pourrais vraiment reprocher à VetAgro Sup Clermont actuellement serait… sa gestion de l’informatiiique (voix sinistre).

Pour faire simple, nous disposons dans nos chambres de prises réseau. Jusque là, pas d’embrouille. Sauf que ces prises ne peuvent être activées qu’après mise à disposition auprès de la cellule informatique des pièces suivantes : charte informatique signée, lettre attestant que l’ordinateur est protégé par un antivirus et que l’utilisateur s’engage à maintenir ce dernier et le système d’exploitation à jour, copie d’écran du logiciel antivirus, et copie d’écran de l’adresse physique de l’ordinateur. Ces pièces doivent être remises au club informatique,  qui se charge de les transmettre à la cellule (oui parce que c’est chiant des étudiants qui défilent dans un bureau pour donner une pile de papiers). Ensuite, il faut encore attendre mi-septembre début  octobre mi-octobre pour que l’impressionnant listing des 200 étudiants maximum (OMGWTFBBQ !) soit entré dans une machine qui activera l’accès au Réseau des réseaux depuis nos chambres… Rajoutons à ceci que l’école n’est pas couverte en WiFi (les 100m² du CDI exclus). Fort heureusement, la résidence est équipée d’une salle informatique en libre accès. Cependant, pour avoir accès aux machines et à la boîte mail de l’école, un compte étudiant est nécessaire, lequel ne nous aura été fourni que ce vendredi, soit trois semaines et demi après l’arrivée des étudiants… Pour finir, l’accès à la plateforme pédagogique où les professeurs mettent à disposition les divers supports pédagogiques est tout simplement impossible, la gestion de celle-ci ne dépendant pas de l’école, et la cellule informatique n’ayant pas encore transmis le fameux listing des étudiants au partenaire en charge de l’outil…

Pour résumer le tout, à part pour les techies comme moi qui accèdent au réseau à l’aide de bidouilles diverses et variées, les collègues n’ont depuis la rentrée pas eu accès à l’internet (ce qui leur aurait été bien utile pour rechercher des exploitations de stage), à leur boîtes mail privées et professionnelles (ce qui aurait pu grandement les aider dans leurs démarches de projet), et l’ensemble d’entre nous n’aura pas accès avant quelques jours semaines aux documents pédagogiques nécessaires pour avancer dans la formation. J’ai failli oublier : on nous a dispensé des cours d’informatique portant sur les principes de base de la mise en page (autrement dit, on n’a pas touché ni vu le moindre traitement de texte). A ce rythme là, nous n’aborderons jamais des notions comme les réseaux sociaux ou la gestion de l’e-réputation avant la fin de notre cursus – pour peu que les professeurs soient au courant de leur existence.

Du coup, c’est en espérant faire avancer la politique dinosauresque de l’école en terme d’informatique que je me présenterai sur les listes électorales des représentants étudiants de l’école, celle-ci étant déplorable pour un établissement se réclamant « une grande école d’ingénieurs » (fin de discours, applaudissements, foule en délire).

[Addendum du 26/09/2015 : juste au cas où vous n’auriez pas remarqué, cet article date de septembre 2010. Les choses ont changé depuis. Merci, bisous.]

Sur ce, j’arrête mes conneries et je vais aller mater un film. Je peux me coucher tard vu que demain c’est le BDE qui prend en charge le petit déj’ à des horaires décents (9h-11h). Si vous êtes sages, je posterai dans la semaine un tutoriel sur la mise en place d’une connexion over-the-air basée sur le trio SFR/Nokia/Firefox.

Bises à tous, à bientôt!

« Regarde maman, chuis un vrai apiculteur! »

Homo sapiens itaus

Yope !

Voila le texte du pseudo-reportage animalier rédigé dans le cadre de la soirée « la télé des ITA1 » de la semaine dernière, qui est une caricature de l’étudiant en première année d’ingénierie agricole dans son environnement naturel de semaine d’intégration…

Depuis les années 2000, professeurs et chercheurs en naturalisme perdent peu à peu l’espoir de la découverte de nouvelles espèces vertébrées. Mais c’est sans compter sur l’incroyable découverte effectuée ces dernières semaines par les personnels d’une école d’ingénieurs française, la mise au jour de l’espèce Homo sapiens itaus, de son nom commun ITA1.

Morphologie : alors que les mâles sont caractérisés par une protubérance graisseuse unique en position abdominale et une pilosité uniformément développée sur toute la surface du corps, les femelles possèdent généralement en partie thoracique au moins deux de ces masses graisseuses, et arborent une longue crinière.

Répartition géographique : bien que de très rares individus aient été observés en milieux urbains partout en France, le mois de septembre aura été marqué par l’observation d’une migration massive des individus en direction d’une zone très restreinte de la région Auvergne enclavée entre un aéroport, une zone industrielle, une autoroute et une décharge. L’espèce y est ainsi devenue endémique.

Alimentation : bien que morphologiquement différents, mâles et femelles ont un régime alimentaire essentiellement basé sur des ressources liquides fermentées ou distillées (généralement de la bière ou du pastis), idéalement complémenté d’apports lipidiques (chips, cacahuètes). Leur zone de chasse a été identifiée comme se trouvant à quelques centaines de mètres de leur habitat, sur le territoire dit « Cora » par les autochtones. Les ITA1 s’y rendent généralement en meutes.

Vie sociale : l’ITA1 est une espèce principalement nocturne, ses cycles d’éveil étant ponctués de rites festifs tendant à des comportements aberrants difficilement analysables. Par exemple, des individus peuvent se retrouver à passer une nuit entassés dans un dortoir, alors que vivant nativement au sein de niches de taille variable et structurellement très organisées.

Reproduction : le cycle de reproduction est intimement lié à la hiérarchie. Il existe trois catégories d’individus occupant des places sociales très inégales. Ces différences, semblant être dues au sex-ratio de 75-25 femelle-mâle, sont les suivantes :

  • les individus « femelle alpha », vivant dans des niches de 28 m²
  • les individus « femelle bêta », vivant dans des niches de 18 m²
  • les individus mâle, vivant dans des niches de 14 m²

La phase de reproduction commence par une parade nuptiale à trois partenaires entre mâle, alpha et bêta. La fécondation a ensuite lieu, la femelle alpha accédant la première au mâle pour y déposer sa semence. Puis, alpha peut féconder bêta. Il convient de noter que la taille des niches est ici idéalement répartie en fonction de l’activité sexuelle des protagonistes.

Occupations : en dehors des rites festifs et des périodes de reproduction, l’ITA1 passe la majorité de son temps à somnoler, voire dormir quitte à perdre tout réflexe de survie, en position préférentiellement assise, et en groupe.

Evolution : selon la théorie darwinienne, et selon la pression de sélection de l’environnement, obligeant à une activité plus intense en fonction du temps de vie, il est supposé et communément admis que l’ITA1 peut évoluer en une espèce plus adaptée à son environnement, l’ITA2. Des observations relatent son existence, mais nous en parlerons dans un prochain article.

Un groupe d’ITA1 et 2 en migration, plateaux du Sancy

P.S.: j’ai rajouté le Puy de Dôme et un des cols du Sancy à ma carte des montagnes grimpées!

Semaine 2

Hello!

Fin de la semaine 2! Ça y est, la période de procrastination, d’alcoolisation et de défisàlacon en tous genres d’intégration est terminée. Avant d’enchaîner,  juste un mot sur la forme de mes articles : je pense essayer de garder pour habitude de séparer les loisirs des cours, étant donné que sur celui de la semaine dernière ça rendait plutôt pas mal. Enfin bref, allons-y pour la rétrospective hebdomadaire.

Sur le plan des loisirs, un évènement critique aura conditionné l’intégralité du programme d’activités de cette semaine. Cet évènement n’étant autre que la rentrée des ITA2 et ITA3 (les deuxième et troisième année), pour laquelle un programme chargé aura été mis en place en conséquence. Lundi, soirée « découvre ton parrain » : chaque première année se présente face à un amphi rempli d’ITA2 et ITA3, puis reçoit un indice permettant de découvrir son parrain lors de la seconde partie de soirée au bar de l’école. Selon ma marraine, découverte bien tôt et responsable du club ski, le rôle du parrain est « avant tout de pouvoir récupérer les cours ». Bof, un peu rabaissant, pas vrai ? Mardi, soirée « la télé des ITA1 » : des groupes d’étudiants de première année sont formés, et chacun d’entre eux doit concevoir un sketch sur le thème d’une chaîne télévisée, pour ensuite le présenter en amphi. Nous étions Arte, et nous avons conçu en 45 minutes une caricature des étudiants de l’Enita en forme reportage animalier de 15 minutes… Un jour peut être, j’en publierai le texte (edit : le voilà) ! Jeudi, rallye dans Clermont, déguisés selon le thème « personnages de BD » (je me suis fait de quoi ressembler à Obélix) : en réalité un bon petit bizutage à base de défis bêtes (aller demander des préservatifs aux gens dans la rue, trouver des poils de caniche, etc.), de lancers de flans, de seaux d’eau et de mixtures indéfinissables. Celui de Polytech, qui se déroulait le même jour, avait l’air plus mauvais et semblait être articulé sur des chorégraphies à effectuer tout en étant arrosé d’eau et de farine, ou en dansant dans une fontaine. En fin de journée, soirée « déguise ton parrain pour qu’il ne ressemble à rien! », où ma marraine sera devenue un gros Bibendum. Vendredi-samedi-dimanche, weekend d’intégration à Murol, au dessus de Saint-Nectaire : nuits (très partielles) en mobil-homes, soirées à thème (‘ »Réveille l’animal qui est en toi » et « La croisière s’amuse/se murge »), élection de Miss et Mister Bizuth, des kilos de grillades, des centaines de litres de bière à volonté, un accès quasi-illimité au parcours accrobranche, des tournois sportifs, une balade autour du lac Chambon, un gros brunch avec du lard au barbecue, et du gros ménage avant de rentrer sur la résidence.

Sur le plan des cours, nous avons terminé cette semaine les modules introductifs au parcours ingénieur par la préparation et la présentation du debriefing des différentes visites en entreprises agroalimentaires (usine Volvic, Salaisons Polette, Fumages du Sichon, chocolaterie Cémoi, grande surface Leclerc, Société Meunière du Centre) et en exploitation agricole. Nous ont été dispensés des cours introductifs aux systèmes d’information géographique et aux productions animales, ainsi que cette-fois-ci de vrais cours de comptabilité et de pédologie. Les choses sérieuses commencent, d’autant plus que j’ai fait valider mon exploitation de stage, qui se trouve à… Méailles ! Hahaha, c’est génial. Plus sérieusement, pour le côté technico-j’me-là-pète-parceque-j’suis-en-agro-yay, l’exploitant possède 22 VA AB, SAU 85 ha, 5 ha PV orge/triticale, restant prairie temporaire et permanente. Ça t’en bouche un coin, pas vrai ?

Du coup, j’ai prévu mes vols pour Nice et je serai de retour sur les Alpes-Maritimes et les Alpes de Haute Provence  entre le 25 octobre et le 13 novembre pour y retourner la terre, fooo ! Pourquoi l’avion ? Si tu regardes bien et que tu t’y prends à l’avance, le vol régional est moins cher que la voiture (50 €), plus rapide que le train ou le covoiturage (les prix sont kif-kif), et tellement plus agréable (comment ça, pas confiance en l’Embraer 145 ?). En plus, tu peux même te la jouer homme d’affaires en culotte courte et accumuler des Miles comme un grand ! Toujours est-il que le fait de savoir que je rentre bientôt renforce ce ressenti de ne pas être ici chez moi à Clermont, et  je me dis que ces années passées à l’école ne seront rien de plus qu’un séjour de longue durée. Du coup, je compte à l’envers : plus qu’un mois avant de rentrer !. Peut être cela tendra à changer ? Quelque part je ne l’espère pas.

Revenant un peu sur la formation, j’ai eu l’occasion de discuter avec différentes personnes de l’ensemble des connaissances et/ou du savoir-faire en rapport avec les métiers de l’ingénieur. Pour illustrer mon propos, voici  pour commencer une version traduite de l’article « The illustrated guide to a PhD » par Matt Might.

Imaginons un cercle qui représenterait l’intégralité des connaissances de l’humanité.

Une fois sortis du collège, vous en savez un peu.

Après le lycée, vous en savez un peu plus.

En licence, vous choisissez une spécialité.

Un master approfondit les connaissances acquises dans cette spécialité.

La lecture de travaux de recherche vous  mène aux limites des connaissances humaines dans les domaines considérés.

Vous tentez alors dépasser ces limites par vos travaux.

Jusqu’à ce qu’un jour, ce soit effectivement le cas. La bosse que vous avez formée, c’est votre doctorat.

Bien évidemment, le monde vous semble bien différent maintenant.

N’oubliez donc pas le tableau général.

En transposant à cette représentation ce que j’ai pu comprendre jusqu’à présent de la formation en ingénierie, nos cursus permettraient un élargissement quasi-concentrique du cercle « connaissances acquises en Licence ». Je conviens que la polyvalence est l’atout principal d’un ingénieur. Mais y aurait-il alors pour un ingénieur la moindre avancée possible vers le dépassement de la connaissance ? Si non, pourquoi l’ingénieur serait-il mieux perçu et reconnu par la société actuelle que le chercheur? Je n’oublie pas mon parcours 100% universitaire, atypique par rapport à mes collègues issus de classes prépa et BTS/DUT, et essaie juste de comprendre ce monde technique et scientifique décalé à mes yeux.

Sur ce, je m’en vais me reposer. N’hésitez pas à me laisser un petit mot, ça me fait toujours plaisir. A la semaine prochaine!

P.S.: j’ai bien reçu le tee-shirt BDE Bio, ou plutôt le facteur l’a bien reçu. J’aime les avis de passage. Dans tous les cas merci par avance à l’équipe du bédéheubio, vous me manquez, les gens. Bon courage à vous!

P.S.2: la photo du haut, c’est le lac de Chambon quand il fait gris. Sombre, pas vrai?

Les matinées sont déjà fraîches à Murol!

Semaine 1

Hello!

La première vraie semaine d’enseignement est passée, et en voici un résumé dans lequel je séparerai volontairement les loisirs des cours (oui parce qu’au niveau charge horaire les uns sont équivalents aux autres).

Loisirs : en fait et pour revenir sur ce que je viens d’écrire, je crois qu’il y a eu cette semaine plus de temps alloué aux loisirs qu’au travail (hum…), maiiis ça tendra à s’inverser à partir de la fin de la deuxième semaine, l’intégration finissant le weekend prochain. Sinon, il y a eu, dans le désordre, un trajet au lac d’Aydat en vélo (50km A/R, + 500 m), la publication des défis pour l’élection de Miss et Mister Bizuth, deux soirées au bar dont celle à thème « Rouge et Blanc » avec barbeuk, deux fins de journée passées sur Clermont avec la cousine et ses amis, un mangeage de pâtes au pesto aux pieds de la cathédrale avec Guillaume, une soirée de cours de rock, une rando dans le massif du Sancy (1750 m, photo du haut, tiens d’ailleurs faut que je mette à jour ma carte des sommets), et j’ai appris à jouer au tarot.

Cours : mine de rien, les modules de découverte sont plutôt bien organisés, selon un schéma visite-analyse-présentation pas bête du tout. Du coup, nous avons eu une rencontre avec un agent de développement territorial (communauté de communes de la montagne Thiernoise), la visite d’une entreprise de transformation de produits carnés (salaisons Polette à Theilhede), et un déplacement vers l’ouest-clermontois pour découvrir un élevage bovin viande. Nous avons déjà effectué le débrief de la première visite, les autres ayant lieu cette semaine. Les premiers cours de découverte du monde agricole nous ont également été dispensés, de manière plus ou moins transparente (mention spéciale d’opacité pour le cours d’économie où je n’ai absolument rien compris, ce qui n’est apparemment pas le cas de mes camarades qui ont du étudier la PAC en prépa). Un bon point cependant, l’approche pédagogique du prof s’occupant de l’option de troisième année qui m’intéresse (Agriculture, Environnement, Territoires pour ne pas la citer) est… disons intéressante, puisque celui-ci a développé un jeu de société sur la base d’un modèle de gestion des zones d’estive où sont en concurrence pins, genêts, ronces et bétail. Le jeu est dit du « Genêt Belliqueux » et permet d’évaluer l’impact de différentes approches stratégiques quant à la gestion d’un territoire (priorité aux revenus, au respect de l’environnement, ou stratégie intermédiaire).

Voila pour les deux catégories. Comme la semaine dernière, tout va bien tant que l’esprit est occupé (ce qui n’a pas empêché un coup de blues en milieu de semaine), et il va falloir commencer à réfléchir doucement à un projet professionnel cohérent. Jusque là, une entrée sur le monde professionnel en tant qu’agent de développement ou conseiller agricole me semble raisonnable, d’un point de vue pécunier, du temps libre et des possibilités d’évolution, puis une installation en double activité sur une petite production végétale me plairait bien, le tout dans ma vallée. Maiiis ce ne sont que des spéculations basées sur mon état d’esprit régionaliste – voire chauviniste – du moment.

Tiens d’ailleurs, ça risque de me jouer des tours pour le choix du stage pré-optionnel au semestre 2, et de fin de cursus. Il faudra que j’en parle aux responsables de l’option AET, vu que du coup j’ai pas trop d’idée où partir pour être en adéquation avec la formation, et ce d’autant plus qu’on a un choix non négligeable de destinations partenaires… En attendant, j’ai trouvé un maître de stage pour les semaines en exploitation (merci aux personnes qui m’ont aidé, et désolé pour le rush dans lequel je les ai mises…), et je serai sur Entrevaux en élevage ovin et petite prods végétales, c’est chouette 🙂 Du coup je ferai des aller-retour coûteux mais obligatoires vers les A.-M. quatre fois dans l’année (faut que je me renseigne pour les programmes de fidélisation Air France…). Mais dans tous les cas c’est promis, je m’y prendrai plus en avance pour le stage en entreprise agroalimentaire de cet été !

Bon, je pense avoir fait le tour de ce que je voulais piailler. Demain c’est atelier préparation des déguisements pour les soirées de cette semaine d’intégration, et revue des cours de la semaine. J’écrirai peut être des articles annexes aux comptes-rendus hebdo, mais je promets rien 🙂

Vous me manquez, vous sudistes. A bientôt!

P.S.: à ce qu’il paraît aujourd’hui c’est l’anniversaire de la chute du WTC… 9 ans déjà, le temps passe vite!
P.S.2: vous vous attendiez à un avis là dessus? Bah non, c’est juste un repère temporel comme un autre.

Le jeu dit du « Genêt Belliqueux », par M. Michelin

Premiers jours sur Clermont

Hello !

Je me suis bien installé aux abords de Clermont-Ferrand, plus précisément au sein de la résidence de l’école VetAgro Sup située à Lempdes. Les chambres ici sont bien aménagées et spacieuses avec leurs 14m² (un peu normal si l’on prend les chambres de la cité U Montebello et leurs 9m² en référentiel), et l’école est bien équipée pour la vie étudiante avec une salle de fêtes, un bar associatif, des salles télé, baby-foot, billard, informatique, musique, et musculation.

Bien qu’installé depuis jeudi seulement, j’ai l’impression d’être ici depuis plusieurs semaines tellement l’école et le BDE hyperactif ont prévu un emploi du temps de rentrée chargé : soirée étiquette pour apprendre à se connaître, amphi de présentation des services et départements d’enseignement et de recherche de l’école, photo de promo et caméras de France 3, pot d’accueil, sortie au Puy de Dôme et alentours, tournois sportifs, amphi ciné, labyrinthe de maïs, semaine et weekend d’inté à venir, etc. Jusqu’à présent, le tout ressemble plus à un club de vacances qu’à une école, ce qui n’est pas une mauvaise chose dans la mesure où ça nous occupe le corps et l’esprit et nous évite de penser à notre « exil ».

La connexion à l’internet fait cependant cruellement défaut (on est geek ou on ne l’est pas…). En plus des actualités qui ne me parviennent plus, la communication avec les proches – qui ne sont pas si géographiquement proches que ça – est rendue difficile. En découle une espèce d’impression de renfermement de l’école sur elle-même. Les chambres sont pourtant équipées de prises réseau donnant accès au Renater, mais leur activation (prévue pour octobre…) doit être effectuée via un certain nombre de formalités administratives. Avec quelques voisins nous sommes donc en train de nous renseigner pour partager un abonnement ADSL, mais en attendant place au système D : téléphone portable, câble USB, user agent switcher, forfait Illimythics 3G+.  Ô glorieuse renaissance de l’Internet 256k !

Je ne sais pas comment les autres vivent l’éloignement de leur région, je ne leur ai pas demandé. Les gens sortant des classes prépa ne doivent pas y penser et savourent ces « vacances » improvisées, la plupart ayant reçu leurs résultats d’affectation il y a quelques jours seulement. Mais je pense qu’en finalité nous sommes tous plus ou moins logés à la même enseigne : nous ne réalisons pas que nous sommes exilés pour trois ans de nos terres natales et des gens que nous avions l’habitude de fréquenter, et quand nous y pensons, tout de cette sphère que nous avons quitté sans vraiment nous en rendre compte nous manque. Je comprends un peu mieux ce que voulait dire mon père par « c’est la fin d’une période ».

Côté géniteurs, n’oublions pas que la situation est la même pour tous les parents d’élèves déplacés pour études. Alors, des deux côtés, occupons-nous l’esprit, et haut les coeurs ! Côté étudiant, le Puy-de-Dôme est un chouette département, les profs et les personnels ont l’air sympas, y’a plein d’activités sportives et culturelles, et l’école est remplie de filles (la réciproque n’est malheureusement pas vraie pour elles). Côté parents, rappelez-vous que dans trois ans nous sommes  des ingénieurs diplômés d’un établissement assez coté et visible sur le plan international, issu de la fusion de l’école vétérinaire de Lyon et de l’ENITA de Clermont !

Bah écoute, faut bien essayer de rester positif, non ?

Ah, au fait, si tu peux télécharger le JT Auvergne du 03/09 et acheter le journal « La Montagne » du 04/09 ce serait top, vu qu’on est dedans. Ça fera un souvenir de la rentrée. Et sinon, avec cette connexion bricolée à la main je peux pas uploader des images de plus de 100Ko, d’où les photos de petite taille! Désolé!

« Bateau de cowmmerce à l’ho’izon, capitain’! »