La Caaaliiifooorniiie (air connu)

Hey !

Ca fait un bail, pas vrai ? Le truc de bien, c’est que j’ai plein de choses à vous raconter ! 🙂

Comme je vous le disais dans un précédent article, j’ai commencé un nouveau boulot ! J’ai été engagé au travers d’un contrat VIE (volontariat international en entreprise) d’une durée de 18 mois pour le compte de Vilmorin, un semencier espèces potagères faisant partie du groupe Limagrain. Je travaille dans l’équipe de recherche en charge du programme de sélection chou-fleur, en tant qu’assistant sélectionneur détaché aux Etats-Unis. Un nouveau voyage, une nouvelle vie pour une année et demie ! Ces derniers temps donc, en vue de tout préparer, j’ai pas mal vadrouillé… dans la région nantaise du côté de chez Alexia, à Angers pour deux semaines de formation au siège de l’entreprise, dans le vent et la pluie des Côtes d’Armor et de la Manche pour quelques jours de terrain, à Paris pour les formalités administratives, et par l’aéroport de Francfort pour les correspondances Lufthansa, pour finalement rallier la Californie le 2 Mars. Les trois semaines passées ont été bien remplies, et je commence à prendre le coup, ce qui me permet me poser tranquillement. Retrospective time !

Les Etats Unis d’Amérique, United States of America, ‘murica ! Le pays de l’Oncle Sam et des libertés, que tout le monde connaît sans connaître. La faute à un soft power sans égal : cinéma, séries, musique, internet, nouvelles technologies, recherche et innovation, c’est là que ça se passe !

Dès l’appareil sur le tarmac, quelques impressions à chaud en zyeutant par le hublot : partout, de gros véhicules ! Grosses berlines, gros 4×4, gros camions style « long capot ». En descendant de l’avion le « danke, auf wiedersehen » de l’hôtesse allemande annonce clairement la couleur : la vieille Europe est loin, bien loin, de l’autre côté de l’océan. Dans les couloirs de débarquement, on se presse et l’on se prépare à la rencontre du premier citoyen américain du voyage : le garde-frontière. Appréhension lors du contrôle du visa et des empreintes, l’antipathique personnage au chewing-gum laisse passer. Avec – 9 h de décalage dans les dents, la journée commence à être longue. Mon responsable vient me chercher avec son gros 4×4, et nous prenons la route direction Hollister. Tout en remontant la Silicon Valley et passant devant un centre de recherches de la NASA et les sièges de Microsoft, Intel, Cisco, McAffee et compères informatisants, séance d’observation et de décryptage de la conduite californienne (ne vous en faites pas, j’y reviendrai plus longuement dans un autre article). Arrivés à destination, mon responsable me fait faire un tour d’horizon des principales enseignes commerciales du coin. Le distributeur automatique refuse quant à lui de me faire faire le tour de mon compte en banque pour me filer du biffeton vert. Merci les sécurités ! Enfin, le temps de visiter des appartements repérés sur Craigstlist, l’équivalent local de notre Le Bon Coin national, installation au motel pour la première semaine.

Chouette motel d’ailleurs, ce Best Western San Benito Inn, avec une chambre propre et très bien équipée, une piscine dont je n’ai pas profité, et un petit déjeuner à l’américaine comme je les aime ! Oeufs brouillés, bacon, saucisses, café, gaufrier en libre service, sirop d’érable au litre, oatmeal, yaourts, fruits, jus de cranberry, etc. En bref, de quoi se faire sauter la cholestérolémie et/ou la glycémie dès le début de journée.

J’attaque dès le lundi matin. La première semaine de boulot est consacrée à la présentation des différents sites et équipements. Bien que les bureaux soient basés à Hollister, les serres et parcelles sont répartis dans un périmètre assez large, allant de Gilroy à Salinas. Les environnements de travail varient de la station expérimentale en plaine maraîchère à exploitation agricole partenaire en piémont. Un véhicule étant alors indispensable, on me remet les clés d’un (gros) 4×4 de fonction (13 L /100 km…). Mon responsable me laisse également un peu de champ libre pour trouver un lieu où emménager, et c’est sans trop d’hésitation que je porte mon dévolu sur la ville de Seaside.

Je vis ainsi dans une maison d’un voisinage tranquille de cette petite ville côtière, avec une mère et son fils, ainsi qu’un autre colocataire. L’océan Pacifique est à 10 minutes à pied, le rivage est superbe avec ses grandes dunes de sable fin (particulièrement en fin de journée, la côte étant orientée plein Ouest), tous les commerces sont à proximité et nous sommes à 5 minutes de voiture de la ville voisine de Monterey. Le sud de la baie est plutôt tourné vers les activités de la pêche, et plus au nord ce sont les sports de glisse et le tourisme qui sont à l’honneur. A l’est, la vallée de Salinas est une zone d’intérêt mondial pour les cultures maraîchères, dont la laitue. On parle même du « bol de salade mondial ». Plein nord, on se tourne vers la Silicon Valley et la baie de San Francisco, et en direction du Sud la Freeway 1 longe la côte jusqu’à Los Angeles. Il y a l’air d’avoir pas mal d’animation dans le coin, et j’ai dans l’idée de noter un certain nombre de dates dans mon calendrier à partir du guide Lonely Planet Californie.

Alexia débarquera le 16 avril pour, je l’espère, trouver au pire un stage, au mieux un emploi dans le coin. Il y a l’air d’avoir pas mal d’activité autour de la recherche en biologie marine dans les alentours, en liaison à la bathymétrie particulière de la baie de Monterey, et  topographie locale pour ce qui est des zones estuarines. Parmi les institutions présentes sur la côte, on retrouve les campus de Santa Cruz et de Monterey de l’Université de Californie, l’aquarium de Monterey et son centre de recherche, les laboratoires marins de Moss Landing, les réserves d’Elkorn et de Salinas river, etc.

Pour ce qui est de cette toute première expérience dans le privé, concernant l’espèce, le chou fleur est ici cultivé toute l’année, positionné comme une culture supplémentaire pour remplir des laps de temps entre d’autres cultures à plus haute valeur ajoutée et rentabiliser ainsi le prix de la terre. Pour ma part, je suis lancé dans l’entretien du matériel végétal qui sera utilisé pour le prochain cycle de sélection d’hiver, nous allons procéder à la récolte du matériel de sélection d’automne, et le matériel de printemps a été planté. Les choses se mettent en place assez rapidement, donc.

Voili voilu pour ce premier aperçu, je vous poste quelques photos mais j’en ai pas des masses… Du coup j’en uploaderai d’autres, et je rajoute quelques unes de ma visite sur le magnifique campus de l’université Stanford ! Grande claaasse.

Ha et ce weekend : deux jours d’initiation au parapente 🙂

A très vite, prenez soin de vous !

L’équipe de sélection tout-terrain Bretagne-Normandie
La côte de Monterey vue des dunes de Sand City
La côte de Monterey vue des dunes de Sand City

Vol dynamique à Sand City
Stanford University
Stanford University
Stanford University
Stanford University
Stanford University

Ponton à Moss Landing
La voiture de l’entreprise