Homo sapiens itaus

Yope !

Voila le texte du pseudo-reportage animalier rédigé dans le cadre de la soirée « la télé des ITA1 » de la semaine dernière, qui est une caricature de l’étudiant en première année d’ingénierie agricole dans son environnement naturel de semaine d’intégration…

Depuis les années 2000, professeurs et chercheurs en naturalisme perdent peu à peu l’espoir de la découverte de nouvelles espèces vertébrées. Mais c’est sans compter sur l’incroyable découverte effectuée ces dernières semaines par les personnels d’une école d’ingénieurs française, la mise au jour de l’espèce Homo sapiens itaus, de son nom commun ITA1.

Morphologie : alors que les mâles sont caractérisés par une protubérance graisseuse unique en position abdominale et une pilosité uniformément développée sur toute la surface du corps, les femelles possèdent généralement en partie thoracique au moins deux de ces masses graisseuses, et arborent une longue crinière.

Répartition géographique : bien que de très rares individus aient été observés en milieux urbains partout en France, le mois de septembre aura été marqué par l’observation d’une migration massive des individus en direction d’une zone très restreinte de la région Auvergne enclavée entre un aéroport, une zone industrielle, une autoroute et une décharge. L’espèce y est ainsi devenue endémique.

Alimentation : bien que morphologiquement différents, mâles et femelles ont un régime alimentaire essentiellement basé sur des ressources liquides fermentées ou distillées (généralement de la bière ou du pastis), idéalement complémenté d’apports lipidiques (chips, cacahuètes). Leur zone de chasse a été identifiée comme se trouvant à quelques centaines de mètres de leur habitat, sur le territoire dit « Cora » par les autochtones. Les ITA1 s’y rendent généralement en meutes.

Vie sociale : l’ITA1 est une espèce principalement nocturne, ses cycles d’éveil étant ponctués de rites festifs tendant à des comportements aberrants difficilement analysables. Par exemple, des individus peuvent se retrouver à passer une nuit entassés dans un dortoir, alors que vivant nativement au sein de niches de taille variable et structurellement très organisées.

Reproduction : le cycle de reproduction est intimement lié à la hiérarchie. Il existe trois catégories d’individus occupant des places sociales très inégales. Ces différences, semblant être dues au sex-ratio de 75-25 femelle-mâle, sont les suivantes :

  • les individus « femelle alpha », vivant dans des niches de 28 m²
  • les individus « femelle bêta », vivant dans des niches de 18 m²
  • les individus mâle, vivant dans des niches de 14 m²

La phase de reproduction commence par une parade nuptiale à trois partenaires entre mâle, alpha et bêta. La fécondation a ensuite lieu, la femelle alpha accédant la première au mâle pour y déposer sa semence. Puis, alpha peut féconder bêta. Il convient de noter que la taille des niches est ici idéalement répartie en fonction de l’activité sexuelle des protagonistes.

Occupations : en dehors des rites festifs et des périodes de reproduction, l’ITA1 passe la majorité de son temps à somnoler, voire dormir quitte à perdre tout réflexe de survie, en position préférentiellement assise, et en groupe.

Evolution : selon la théorie darwinienne, et selon la pression de sélection de l’environnement, obligeant à une activité plus intense en fonction du temps de vie, il est supposé et communément admis que l’ITA1 peut évoluer en une espèce plus adaptée à son environnement, l’ITA2. Des observations relatent son existence, mais nous en parlerons dans un prochain article.

Un groupe d’ITA1 et 2 en migration, plateaux du Sancy

P.S.: j’ai rajouté le Puy de Dôme et un des cols du Sancy à ma carte des montagnes grimpées!

Semaine 2

Hello!

Fin de la semaine 2! Ça y est, la période de procrastination, d’alcoolisation et de défisàlacon en tous genres d’intégration est terminée. Avant d’enchaîner,  juste un mot sur la forme de mes articles : je pense essayer de garder pour habitude de séparer les loisirs des cours, étant donné que sur celui de la semaine dernière ça rendait plutôt pas mal. Enfin bref, allons-y pour la rétrospective hebdomadaire.

Sur le plan des loisirs, un évènement critique aura conditionné l’intégralité du programme d’activités de cette semaine. Cet évènement n’étant autre que la rentrée des ITA2 et ITA3 (les deuxième et troisième année), pour laquelle un programme chargé aura été mis en place en conséquence. Lundi, soirée « découvre ton parrain » : chaque première année se présente face à un amphi rempli d’ITA2 et ITA3, puis reçoit un indice permettant de découvrir son parrain lors de la seconde partie de soirée au bar de l’école. Selon ma marraine, découverte bien tôt et responsable du club ski, le rôle du parrain est « avant tout de pouvoir récupérer les cours ». Bof, un peu rabaissant, pas vrai ? Mardi, soirée « la télé des ITA1 » : des groupes d’étudiants de première année sont formés, et chacun d’entre eux doit concevoir un sketch sur le thème d’une chaîne télévisée, pour ensuite le présenter en amphi. Nous étions Arte, et nous avons conçu en 45 minutes une caricature des étudiants de l’Enita en forme reportage animalier de 15 minutes… Un jour peut être, j’en publierai le texte (edit : le voilà) ! Jeudi, rallye dans Clermont, déguisés selon le thème « personnages de BD » (je me suis fait de quoi ressembler à Obélix) : en réalité un bon petit bizutage à base de défis bêtes (aller demander des préservatifs aux gens dans la rue, trouver des poils de caniche, etc.), de lancers de flans, de seaux d’eau et de mixtures indéfinissables. Celui de Polytech, qui se déroulait le même jour, avait l’air plus mauvais et semblait être articulé sur des chorégraphies à effectuer tout en étant arrosé d’eau et de farine, ou en dansant dans une fontaine. En fin de journée, soirée « déguise ton parrain pour qu’il ne ressemble à rien! », où ma marraine sera devenue un gros Bibendum. Vendredi-samedi-dimanche, weekend d’intégration à Murol, au dessus de Saint-Nectaire : nuits (très partielles) en mobil-homes, soirées à thème (‘ »Réveille l’animal qui est en toi » et « La croisière s’amuse/se murge »), élection de Miss et Mister Bizuth, des kilos de grillades, des centaines de litres de bière à volonté, un accès quasi-illimité au parcours accrobranche, des tournois sportifs, une balade autour du lac Chambon, un gros brunch avec du lard au barbecue, et du gros ménage avant de rentrer sur la résidence.

Sur le plan des cours, nous avons terminé cette semaine les modules introductifs au parcours ingénieur par la préparation et la présentation du debriefing des différentes visites en entreprises agroalimentaires (usine Volvic, Salaisons Polette, Fumages du Sichon, chocolaterie Cémoi, grande surface Leclerc, Société Meunière du Centre) et en exploitation agricole. Nous ont été dispensés des cours introductifs aux systèmes d’information géographique et aux productions animales, ainsi que cette-fois-ci de vrais cours de comptabilité et de pédologie. Les choses sérieuses commencent, d’autant plus que j’ai fait valider mon exploitation de stage, qui se trouve à… Méailles ! Hahaha, c’est génial. Plus sérieusement, pour le côté technico-j’me-là-pète-parceque-j’suis-en-agro-yay, l’exploitant possède 22 VA AB, SAU 85 ha, 5 ha PV orge/triticale, restant prairie temporaire et permanente. Ça t’en bouche un coin, pas vrai ?

Du coup, j’ai prévu mes vols pour Nice et je serai de retour sur les Alpes-Maritimes et les Alpes de Haute Provence  entre le 25 octobre et le 13 novembre pour y retourner la terre, fooo ! Pourquoi l’avion ? Si tu regardes bien et que tu t’y prends à l’avance, le vol régional est moins cher que la voiture (50 €), plus rapide que le train ou le covoiturage (les prix sont kif-kif), et tellement plus agréable (comment ça, pas confiance en l’Embraer 145 ?). En plus, tu peux même te la jouer homme d’affaires en culotte courte et accumuler des Miles comme un grand ! Toujours est-il que le fait de savoir que je rentre bientôt renforce ce ressenti de ne pas être ici chez moi à Clermont, et  je me dis que ces années passées à l’école ne seront rien de plus qu’un séjour de longue durée. Du coup, je compte à l’envers : plus qu’un mois avant de rentrer !. Peut être cela tendra à changer ? Quelque part je ne l’espère pas.

Revenant un peu sur la formation, j’ai eu l’occasion de discuter avec différentes personnes de l’ensemble des connaissances et/ou du savoir-faire en rapport avec les métiers de l’ingénieur. Pour illustrer mon propos, voici  pour commencer une version traduite de l’article « The illustrated guide to a PhD » par Matt Might.

Imaginons un cercle qui représenterait l’intégralité des connaissances de l’humanité.

Une fois sortis du collège, vous en savez un peu.

Après le lycée, vous en savez un peu plus.

En licence, vous choisissez une spécialité.

Un master approfondit les connaissances acquises dans cette spécialité.

La lecture de travaux de recherche vous  mène aux limites des connaissances humaines dans les domaines considérés.

Vous tentez alors dépasser ces limites par vos travaux.

Jusqu’à ce qu’un jour, ce soit effectivement le cas. La bosse que vous avez formée, c’est votre doctorat.

Bien évidemment, le monde vous semble bien différent maintenant.

N’oubliez donc pas le tableau général.

En transposant à cette représentation ce que j’ai pu comprendre jusqu’à présent de la formation en ingénierie, nos cursus permettraient un élargissement quasi-concentrique du cercle « connaissances acquises en Licence ». Je conviens que la polyvalence est l’atout principal d’un ingénieur. Mais y aurait-il alors pour un ingénieur la moindre avancée possible vers le dépassement de la connaissance ? Si non, pourquoi l’ingénieur serait-il mieux perçu et reconnu par la société actuelle que le chercheur? Je n’oublie pas mon parcours 100% universitaire, atypique par rapport à mes collègues issus de classes prépa et BTS/DUT, et essaie juste de comprendre ce monde technique et scientifique décalé à mes yeux.

Sur ce, je m’en vais me reposer. N’hésitez pas à me laisser un petit mot, ça me fait toujours plaisir. A la semaine prochaine!

P.S.: j’ai bien reçu le tee-shirt BDE Bio, ou plutôt le facteur l’a bien reçu. J’aime les avis de passage. Dans tous les cas merci par avance à l’équipe du bédéheubio, vous me manquez, les gens. Bon courage à vous!

P.S.2: la photo du haut, c’est le lac de Chambon quand il fait gris. Sombre, pas vrai?

Les matinées sont déjà fraîches à Murol!

Semaine 1

Hello!

La première vraie semaine d’enseignement est passée, et en voici un résumé dans lequel je séparerai volontairement les loisirs des cours (oui parce qu’au niveau charge horaire les uns sont équivalents aux autres).

Loisirs : en fait et pour revenir sur ce que je viens d’écrire, je crois qu’il y a eu cette semaine plus de temps alloué aux loisirs qu’au travail (hum…), maiiis ça tendra à s’inverser à partir de la fin de la deuxième semaine, l’intégration finissant le weekend prochain. Sinon, il y a eu, dans le désordre, un trajet au lac d’Aydat en vélo (50km A/R, + 500 m), la publication des défis pour l’élection de Miss et Mister Bizuth, deux soirées au bar dont celle à thème « Rouge et Blanc » avec barbeuk, deux fins de journée passées sur Clermont avec la cousine et ses amis, un mangeage de pâtes au pesto aux pieds de la cathédrale avec Guillaume, une soirée de cours de rock, une rando dans le massif du Sancy (1750 m, photo du haut, tiens d’ailleurs faut que je mette à jour ma carte des sommets), et j’ai appris à jouer au tarot.

Cours : mine de rien, les modules de découverte sont plutôt bien organisés, selon un schéma visite-analyse-présentation pas bête du tout. Du coup, nous avons eu une rencontre avec un agent de développement territorial (communauté de communes de la montagne Thiernoise), la visite d’une entreprise de transformation de produits carnés (salaisons Polette à Theilhede), et un déplacement vers l’ouest-clermontois pour découvrir un élevage bovin viande. Nous avons déjà effectué le débrief de la première visite, les autres ayant lieu cette semaine. Les premiers cours de découverte du monde agricole nous ont également été dispensés, de manière plus ou moins transparente (mention spéciale d’opacité pour le cours d’économie où je n’ai absolument rien compris, ce qui n’est apparemment pas le cas de mes camarades qui ont du étudier la PAC en prépa). Un bon point cependant, l’approche pédagogique du prof s’occupant de l’option de troisième année qui m’intéresse (Agriculture, Environnement, Territoires pour ne pas la citer) est… disons intéressante, puisque celui-ci a développé un jeu de société sur la base d’un modèle de gestion des zones d’estive où sont en concurrence pins, genêts, ronces et bétail. Le jeu est dit du « Genêt Belliqueux » et permet d’évaluer l’impact de différentes approches stratégiques quant à la gestion d’un territoire (priorité aux revenus, au respect de l’environnement, ou stratégie intermédiaire).

Voila pour les deux catégories. Comme la semaine dernière, tout va bien tant que l’esprit est occupé (ce qui n’a pas empêché un coup de blues en milieu de semaine), et il va falloir commencer à réfléchir doucement à un projet professionnel cohérent. Jusque là, une entrée sur le monde professionnel en tant qu’agent de développement ou conseiller agricole me semble raisonnable, d’un point de vue pécunier, du temps libre et des possibilités d’évolution, puis une installation en double activité sur une petite production végétale me plairait bien, le tout dans ma vallée. Maiiis ce ne sont que des spéculations basées sur mon état d’esprit régionaliste – voire chauviniste – du moment.

Tiens d’ailleurs, ça risque de me jouer des tours pour le choix du stage pré-optionnel au semestre 2, et de fin de cursus. Il faudra que j’en parle aux responsables de l’option AET, vu que du coup j’ai pas trop d’idée où partir pour être en adéquation avec la formation, et ce d’autant plus qu’on a un choix non négligeable de destinations partenaires… En attendant, j’ai trouvé un maître de stage pour les semaines en exploitation (merci aux personnes qui m’ont aidé, et désolé pour le rush dans lequel je les ai mises…), et je serai sur Entrevaux en élevage ovin et petite prods végétales, c’est chouette 🙂 Du coup je ferai des aller-retour coûteux mais obligatoires vers les A.-M. quatre fois dans l’année (faut que je me renseigne pour les programmes de fidélisation Air France…). Mais dans tous les cas c’est promis, je m’y prendrai plus en avance pour le stage en entreprise agroalimentaire de cet été !

Bon, je pense avoir fait le tour de ce que je voulais piailler. Demain c’est atelier préparation des déguisements pour les soirées de cette semaine d’intégration, et revue des cours de la semaine. J’écrirai peut être des articles annexes aux comptes-rendus hebdo, mais je promets rien 🙂

Vous me manquez, vous sudistes. A bientôt!

P.S.: à ce qu’il paraît aujourd’hui c’est l’anniversaire de la chute du WTC… 9 ans déjà, le temps passe vite!
P.S.2: vous vous attendiez à un avis là dessus? Bah non, c’est juste un repère temporel comme un autre.

Le jeu dit du « Genêt Belliqueux », par M. Michelin

Premiers jours sur Clermont

Hello !

Je me suis bien installé aux abords de Clermont-Ferrand, plus précisément au sein de la résidence de l’école VetAgro Sup située à Lempdes. Les chambres ici sont bien aménagées et spacieuses avec leurs 14m² (un peu normal si l’on prend les chambres de la cité U Montebello et leurs 9m² en référentiel), et l’école est bien équipée pour la vie étudiante avec une salle de fêtes, un bar associatif, des salles télé, baby-foot, billard, informatique, musique, et musculation.

Bien qu’installé depuis jeudi seulement, j’ai l’impression d’être ici depuis plusieurs semaines tellement l’école et le BDE hyperactif ont prévu un emploi du temps de rentrée chargé : soirée étiquette pour apprendre à se connaître, amphi de présentation des services et départements d’enseignement et de recherche de l’école, photo de promo et caméras de France 3, pot d’accueil, sortie au Puy de Dôme et alentours, tournois sportifs, amphi ciné, labyrinthe de maïs, semaine et weekend d’inté à venir, etc. Jusqu’à présent, le tout ressemble plus à un club de vacances qu’à une école, ce qui n’est pas une mauvaise chose dans la mesure où ça nous occupe le corps et l’esprit et nous évite de penser à notre « exil ».

La connexion à l’internet fait cependant cruellement défaut (on est geek ou on ne l’est pas…). En plus des actualités qui ne me parviennent plus, la communication avec les proches – qui ne sont pas si géographiquement proches que ça – est rendue difficile. En découle une espèce d’impression de renfermement de l’école sur elle-même. Les chambres sont pourtant équipées de prises réseau donnant accès au Renater, mais leur activation (prévue pour octobre…) doit être effectuée via un certain nombre de formalités administratives. Avec quelques voisins nous sommes donc en train de nous renseigner pour partager un abonnement ADSL, mais en attendant place au système D : téléphone portable, câble USB, user agent switcher, forfait Illimythics 3G+.  Ô glorieuse renaissance de l’Internet 256k !

Je ne sais pas comment les autres vivent l’éloignement de leur région, je ne leur ai pas demandé. Les gens sortant des classes prépa ne doivent pas y penser et savourent ces « vacances » improvisées, la plupart ayant reçu leurs résultats d’affectation il y a quelques jours seulement. Mais je pense qu’en finalité nous sommes tous plus ou moins logés à la même enseigne : nous ne réalisons pas que nous sommes exilés pour trois ans de nos terres natales et des gens que nous avions l’habitude de fréquenter, et quand nous y pensons, tout de cette sphère que nous avons quitté sans vraiment nous en rendre compte nous manque. Je comprends un peu mieux ce que voulait dire mon père par « c’est la fin d’une période ».

Côté géniteurs, n’oublions pas que la situation est la même pour tous les parents d’élèves déplacés pour études. Alors, des deux côtés, occupons-nous l’esprit, et haut les coeurs ! Côté étudiant, le Puy-de-Dôme est un chouette département, les profs et les personnels ont l’air sympas, y’a plein d’activités sportives et culturelles, et l’école est remplie de filles (la réciproque n’est malheureusement pas vraie pour elles). Côté parents, rappelez-vous que dans trois ans nous sommes  des ingénieurs diplômés d’un établissement assez coté et visible sur le plan international, issu de la fusion de l’école vétérinaire de Lyon et de l’ENITA de Clermont !

Bah écoute, faut bien essayer de rester positif, non ?

Ah, au fait, si tu peux télécharger le JT Auvergne du 03/09 et acheter le journal « La Montagne » du 04/09 ce serait top, vu qu’on est dedans. Ça fera un souvenir de la rentrée. Et sinon, avec cette connexion bricolée à la main je peux pas uploader des images de plus de 100Ko, d’où les photos de petite taille! Désolé!

« Bateau de cowmmerce à l’ho’izon, capitain’! »

Clermont-Ferrand, jour 2

Salut les garys,

Second jour dans la ville de Monsieur Bibendum (c’est un sacré bonhomme). Après une nuit un peu agitée chez Marine jeudi soir, soirées étudiantes et oaï incident obligent, je me suis rendu ce matin en bus à l’ENITA Clermont-Ferrand (alias VetAgro Sup campus agronomique de Clermont-Ferrand depuis la rentrée 2010/2011). Bien que le nom sous-entende qu’elle soit sur place, l’école est en fait implantée sur la commune de Lempdes, à 20 minutes en bus de la gare routière de Clermont-Ferrand. Du point de vue des bus, ça ne me semble pas trop mal desservi. J’ai été très bien accueilli par la réceptionniste, puis par la coordonnatrice des stages ING3 qui, faute d’étudiants sur le campus (stages en exploitation pour les ING1, vacances pour les ING2, et stage de fin d’études pour les ING3), m’a fait elle même la visite guidée de la plus grande partie de l’école.

En fait, le bâtiment principal est relativement étalé en espèces de longs couloirs entourant plusieurs cours intérieures. Je ne vais pas présenter de plan parce que je n’en ai pas mais globalement, les enseignements théoriques se font au rez-de-chaussée, et la recherche à l’étage. Enfin, au niveau 2 se trouvent des labos entièrement équipés (biophysique, microbiologie, etc.) flambant neufs. Visiblement, il y a des moyens. Ce bâtiment principal est relié par des passerelles à la résidence étudiante de l’école, à l’ouest, et au centre de documentation ainsi qu’aux salles informatique, au sud.

Selon les recommandations de la personne en charge des ING3, j’ai eu le plaisir rencontrer Mme Begon et M. Michelin,  coordinateurs de la spécialisation ING3 à laquelle je m’intéresse, « Agriculture, Environnement, Territoire ». Ils m’ont tous deux fourni des informations généralistes sur le fonctionnement des enseignements de leur école, et je les ai questionnés plus particulièrement sur l’insertion professionnelle de leurs diplômés. Apparemment, et en comparaison avec d’autres écoles de type ENSA, les postes sont réellement plus orientés terrain (« Nos étudiants n’ont pas peur de mettre les mains dans la terre ») et l’ENITAC cultive apparemment avec fierté son fonctionnement de type « petite structure ». Ce qui n’est pas pour me déplaire.

Lorsque je lui ai demandé si elle connaissait le nom des personnes composant le jury d’entretien, Mme Begon m’a appris qu’elle en ferait partie. Petit coup de stress, en lui demandant si ça allait influer sur son jugement final, tout en ayant le réflexe stupide de me lever et prendre mes affaires pour m’en aller dans un souci d’objectivité de l’examinateur. Mauvaise réaction, vu qu’elle a pris sur son temps pour m’accueillir très cordialement. Concernant M. Michelin, j’ai hâte de l’avoir en tant que professeur. Il a su me renseigner sur certains points et me vendre la formation ainsi que son module Landscape Ambassador. J’en ai profité pour lui demander son avis sur mon CV, étant donné qu’il n’intervient pas dans le processus de sélection des candidatures, et apparemment c’est plutôt bon. Et puis, je ne sais pas s’il a de la famille dans l’industrie, mais un M. Michelin avec des autocollants Bibendum sur sa porte ne peut pas être foncièrement mauvais, ne serait-ce que pour l’éventuel sens de l’autodérision.

J’ai ensuite été tester la cafétéria de l’école, après avoir été chercher un ticket repas à code barre. Bon, on y mange plutôt pas mal, mais ça reste de la nourriture de collectivités. J’y ai rencontré une étudiante ING1 en provenance d’un IUT dignois, avec laquelle nous avons discuté de la vie étudiante sur place. Apparemment, elle y reste relativement concentrée, le campus étant assez excentré de Clermont, et toutes les commodités étant présentes sur place pour les étudiants (salle de fêtes, bar, etc).

J’ai ensuite repris le bus pour Clermont, où j’ai fait mon touriste. Niveau architecture, les maisons posées sur la butte de la vieille ville ne sont pas toutes jeunes, et un grand nombre sont faites à partir de pierre de lave taillée de Volvic, ce qui leur donne un certain charme. Niveau patrimoine, l’ancienneté de la ville se ressent sur le nombre d’églises présentes, et surtout sur sa cathédrale, qui est gigantesque. Une bonne partie du centre ville est piéton, et il y a beaucoup de boutiques et de terrasses.

En particulier, il y a au pied de la cathédrale une boutique assez huppée, spécialisée dans le commerce d’huiles d’olive fines. Quelle surprise de retrouver des bouteilles en provenance du « Domaine du Château du Vignal, Contes ». So proud ! J’en ai profité pour faire goûter l’huile de mon grand père aux vendeuses (j’en apportais deux flacons pour mes hôtes). Selon elles, c’est apparemment bien une huile niçoise, caractérisée par sa douceur. Elles m’ont brièvement expliqué et fait goûter la différence entre les deux grands types d’huiles, herbacées/végétales et fruitées. M’enfin après et pour les détails, ça relève de l’oléologie, et je n’ai pas le palais assez entraîné pour ça.

Je suis ensuite descendu sur la place de Jaude. C’est l’équivalent de notre place Masséna mais en plus grand, avec des brasseries et boutiques chic tout autour, ainsi qu’un centre commercial, le centre Jaude, équivalent à notre Nice Etoile. J’y ai traîné en attendant qu’arrive Manuel alias Korben, auquel j’avais envoyé un message en début de journée pour lui proposer d’aller boire un verre, histoire de le remercier pour son blog. Je suis content qu’il ait accepté sans même me connaître, et même si je ne dois pas forcément être aussi au courant que lui des problématiques du web en marche, on a discuté de tout et de rien avant de finir sur un « bon ben si t’es là l’année prochaine fais moi signe, de toutes façons je connais pas grand monde ici » 🙂

A la suite de ça, je suis remonté près de la cathédrale pour choper de la documentation touristique, et redescendu jusqu’au marché de la place Saint Pierre pour me fournir en fromage. Sur les recommandations des autochtones, j’ai pris du Saint Nectaire, que j’ai mangé au pied de la cathédrale tout en bouquinant le temps d’attendre Françoise, mon hôte du vendredi soir.

Nous sommes donc allé a son appartement déposer mes affaires, elle m’a raconté quelques uns de ses voyages et m’a parlé un peu d’elle (c’est une pharma hyperactive). Nous sommes sortis en ville pour goûter des plats typiquement auvergnats : truffade, aligot, chou farci. On a ensuite traîné en ville. Même si c’était un peu particulier parce que l’ASM (l’équipe de rugby locale) jouait ce soir-là, Clermont me semble être une ville assez animée de nuit, et assez jolie aussi puisque les éclairages mettent en avant des détails sur lesquels on ne s’attarde pas dans la journée.  Pour finir, ça a l’air assez sûr, selon Françoise il n’y a pas de quartier vraiment craignos.

Enfin, nous sommes rentrés à l’appartement. Françoise m’a laissé les clés et est partie dormir chez ses parents, faute de place et de matelas. Ils sont drôlement confiants ces CouchSurfers 🙂