Semaine 24

Yope!

Je reviens de deux semaines passées en Ardèche, au GAEC de la Chèvre Blanche, une exploitation de caprins laitiers et transformation fromagère. Les exploitants, Nathalie et Franck, et leur famille sont vraiment très accueillants et ouverts d’esprit, et du coup c’est le jour et la nuit en comparaison à ma première période de stage…

Ils élèvent à eux deux un peu plus de 130 chèvres de race Saanen, pour la production de lait d’une part, et la vente de chevreaux viande d’autre part. L’exploitation en elle même s’étale sur une quarantaine d’hectares de part et d’autre de la vallée de l’Ay, en amont du village de Satillieu. Les terres sont utilisées pour le pâturage ainsi que la production fourragère, et sont gérées de façon à se rapprocher d’un état d’autosuffisance quant à l’alimentation animale.

Après la traite, le lait produit passe par un lactoduc pour être transformé directement sur la fromagerie de l’exploitation. La gamme de produits est variée, allant de la tome au fromage sec en passant par le caillé doux de Saint Félicien. Plus de la moitié de la production est écoulée au sein d’un point de vente collectif basé sur Annonay, La Main Paysanne, regroupant plus d’une vingtaine de producteurs locaux. Le reste est écoulé sur la boutique de l’exploitation ou livré auprès de restaurateurs, lyonnais notamment. Leur présence sur les marchés est du coup limitée.

Parmi les trucs cools, marrants voire inattendus auxquels j’ai participé pour cette première vraie immersion agricole, citons la préparation de la nourriture des bêtes avec une confusion quasi-obligatoire entre le foin de prairie naturelle et artificielle, la conduite peu rassurée du gros John Deere avec chargeuse et charrue trisoc, la réfection des joints du carrelage de la fromagerie, la participation à des réunions diverses et variées (le GAEC est très impliqué dans le tissu agricole local), la bringue au pub du village, la vente au rayon fromagerie charcuterie à La Main Paysanne, le curage du fumier de la chèvrerie, et j’en passe.

En fait, si je regarde bien, les deux semaines en elle même ont été cool. Mais ça ne va pas durer, les chevreaux devraient arriver dans la semaine qui vient, et ce sera autant de travail en plus pour Nathalie et Franck. Allez, à la prochaine période, je me colle à la fromagerie !

En attendant, back to work !

Oh et, je serai de retour sur Nice du 5 au 12 mars ! C’est-y pas bien ?!

A très vite !

« La chèvrerie »

« Ses habitants »

« Traite »

« Le bâtiment »

« Topographie »

« Chien de berger »

« John Deere 6230 avec chargeuse »

« La Main Paysanne, rayon fromagerie, boucherie, charcuterie »

Chèvres

Semaine 21

Hello tout le monde!

En cette 21 ème semaine de mon périple vetagrosupien, l’heure est à un petit bilan concernant ma formation, que j’essaierai de dresser de la manière la plus objective possible.

J’ai souvent tendance à râler concernant l’aspect « bovinocentriste » de l’école. Jusque là, les cours sont effectivement plutôt axés autour de l’élevage bovin laitier et viande, et de la gestion fourragère et prairiale qui va avec. J’ai beau ne pas être un grand fanatique de vaches, et trouver que l’on pourrait faire un parallèle avec les petits ruminants (ovins, caprins) plus important que l’actuel qui est anecdotique, cette vision des choses correspond aux chiffres de l’agriculture française, que l’on pourrait très grossièrement résumer à « des vaches, des prés, du blé ».

« Principales cultures en France métropolitaine, en surface, source Agreste 2007 »

« Répartition des effectifs animaux en France métropolitaine, source Agreste 2009 »

Le contenu de la formation porte donc jusqu’ici sur ce qui se fait majoritairement dans l’agriculture française (bien que l’élevage porcin n’ait été que survolé, et les productions végétales autres que fourrages et céréales zappées : peut être l’an prochain ?), et répond donc à une demande certaine.

Toujours est il que cette agriculture d’élevage intensif et de grandes productions ne m’intéresse pas vraiment, d’où mon engouement limité pour ces domaines. Attention à ne pas faire l’amalgame, je n’ai jamais dit que ce qui est vu en cours ne m’intéresse pas (malgré les apparences et les examens). Disons juste que c’est frustrant et peu motivant, après un cursus en biologie végétale et une orientation vers ce domaine, de faire à nouveau de la physio animale alors que c’est pas ce qui est le plus susceptible de me servir dans un idéal de vie professionnelle. Mais bon, ça fait toujours des références bonnes à prendre.

Tout comme la réussite au concours a été une partie de la carotte qui a fait avancer la mule que je suis dans les méandres de la fac, les carottes potentielles pour que je me bouge pour bosser plus pourraient être les options de troisième année, parmi lesquelles:

Je me renseignerai plus en détails sur tout ça, en particulier la répartition des métiers une fois le diplôme en poche…

Sur ce, je retourne sur mon cours d’alimentation des ruminants… Berk. D’où la vidéo précédente.

A plus!

HAAAAAA !!!

Premières neiges

Bonsoir !

Dites donc, ça fait un moment que j’ai pas pris le temps d’écrire ici… C’est pas tout ça mais le site prenait presque la poussière ! J’espère que pour vous tout va bien, en particulier du côté des sudistes, qui sortent d’un épisode neigeux au profil d’un épisode pluvieux, et pour qui le dégivrage doit être difficile, hahaha.

Quoi de neuf ? Pour revenir rapidement sur ce qui s’est passé pendant mon absence, je suis parti en stage en exploitation agricole, mais étant donné que ça ne s’est pas très bien passé avec l’agriculteur (une incompréhension réciproque sur les attendus du stage, dirons-nous), je suis rentré plus tôt que prévu sur Nice. Ayant un minimum d’esprit critique, je sais qu’il ne faut pas généraliser à partir d’une seule observation. Mais dans la pratique, les choses peuvent être différentes, et je crains que l’exemple soit effectivement transposable à plus large échelle : pour en avoir discuté avec les collègues d’agro, il y a apparemment eu tous les cas de figure possibles de relation avec les agriculteurs…

Toujours est-il que ça m’a pas mal fait réfléchir quant à mon avenir professionnel au contact de la ruralité, et par extension aux finalités de ma formation, les enjeux étant loin d’être anodins. Heureusement, j’ai eu le plaisir de pouvoir rencontrer des personnes du monde oléicole niçois (que je remercie) et observer différentes étapes de la filière :  gaulage des fruits,  trituration au moulin moderne des Escaioun (voir l’article précédent), ainsi que la visite d’un fameux domaine contois. Revenir dans un cadre géographique plus familier a donc aidé, en parallèle à la pratique d’autoconviction quant à la variété de débouchés de l’école (ce qu’il faut pas faire pour se remotiver, j’vous jure).

Le retour à Clermont après trois semaines dans le Sud a été difficile sur les premiers jours, je vais pas m’en cacher, et ce d’autant plus que les cours sont très axés productions animales élevage ruminants autour des vaches. J’suis pas un grand fan de vaches. Tant pis, faudra faire avec. A part ça, les choses se passent bien, les cours avancent, les exams approchent (comptabilitééé, nooon, pourquoiii ?), et on a largement de quoi s’occuper le corps et l’esprit avec des rapports à rendre et présentations à préparer (faudrait d’ailleurs s’y mettre). Les premières neiges sont tombées, ce qui a eu pour effet d’annuler un déplacement prévu en direction de l’Ardèche pour rencontrer un éventuel nouveau maître de stage, en même temps que de relancer la saison de glisse et les activités associées. Parmi elles, la gestion avec quatre collègues du club ski, qui se trouve être une vraie structure de location de matériel, toute équipée et bien fournie en chaussures, skis alpins, et skis de fond ! Première glisse jeudi prochain à Super Besse, si tout va bien 🙂 Sinon, j’ai enfin rencontré les Lavarenne auvergnats, qui sont effectivement les généalogistes nous ayant contactés il y a dix ans de ça ! Dans tous les cas je les remercie pour leur accueil chaleureux…

Dites, vous suivez tous de très près l’actualité concernant Wikileaks, pas vrai? Mais si, vous savez, le site qui a pour habitude de révéler au monde une quantité faramineuse d’informations gouvernementales confidentielles… D’après vous, est ce qu’un site du genre pourrait réussir à modifier l’approche des nations face à la notion de transparence et de gouvernance citoyenne ? Croyez-vous qu’un jour nous arriverons à l’instauration de cyberdiplomaties effectives, un peu à la manière de 8th Wonderland ? J’attends vos commentaires.

Pour rester dans l’actu, j’espère que vous n’avez pas non plus loupé la découverte des chercheurs de la NASA : un microorganisme extrêmophile capable de remplacer de manière stable le phosphore dans son métabolisme, ouvrant de nouvelles perspectives en exobiologie, et pourquoi pas en agronomie ?

Hey, vous avez remarqué que quand vous cherchez « VetAgro Sup » sur Google, mon blog apparaît en bas de page ? C’est dingue comme on peut être bien référencé facilement de nos jours, même avec une petite plateforme comme la mienne. Du coup, se pose la problématique de l’e-réputation, et ce d’autant plus que ce site est associé à mon vrai nom ainsi que mes profils professionnels. J’espère malgré les enjeux pouvoir rester virulent, dans la limite du politiquement correct bien évidemment 🙂

Ha oui et avant que j’oublie, si vous avez l’occasion d’aller voir Yann Tiersen en concert, allez-y. Sa tournée actuelle est plus sympa que la précédente, je trouve. Et son dernier album s’intitule Dust Lane. Comme quoi l’article se finit comme il a commencé : dans la poussière… 🙂

Sur ce, prenez soin de vous. Dans deux semaines je reviens à la maisonnn!

« Regarde maman, chuis un vrai cavalier! »

« Polaris »

« Le Lavabougnat (Lavarenne-Bougnat: Lavarenne auvergnat) affectionne particulièrement la neige »

« Soirée jeux en réseau, simultanément au repas parrains-fillots (voir ci-dessous) »