Vietnam, semaine 4 : Long Bien Bridge

Hello there !

Le weekend dernier, avec nos super bicyclettes approuvées par le peuple de la glorieuse république socialiste du Vietnam, nous nous sommes rendus tout à l’Est de la ville pour voir le Long Bien Bridge. Mis au point par Gustave Eiffel et construit en 1903, ce pont long de 2,5 km enjambant le fleuve Rouge fut une cible stratégique lors de la guerre du Vietnam, puisque étant alors le seul à relier la capitale au port de Haiphong. A la suite des dommages subis, seule une moitié du pont conserve aujourd’hui sa structure originale.

Voila pour le pense-bête historique ! La suite en photos 🙂

Ce weekend, si tout se passe bien, balade en moto jusqu’au parc national de Ba Vi !

A très vite !

Ga Long Bien
Perspective
Hanoi-Haiphong express
Structure
Structure
Circulation
Circulation
Circulation
Sous le pont
Bordure de la ville
Bordure de la ville
Bordure de la ville (clic clic !)

Vietnam, semaine 4 : un début de journée ordinaire

Il est six heures, Hanoï s’éveille.

A Tran Quoc Hoan, les sonorités urbaines ne sont pas les premières à se faire entendre en ce début de journée. En fait, ce sont les cocorico d’un coq non loin, mais surtout les sifflements des oiseaux chanteurs qui réveillent la rue. Les vietnamiens semblent friands de ces passereaux du genre Garrulax, qu’ils élèvent dans des cages en bambou finement travaillées et ornementées de mangeoires et abreuvoirs en porcelaine. C’est ensuite petit à petit que commence le ballet des motocyclettes, dont la symphonie est introduite par le ronronnement des moteurs cent-vingt-cinq centimètres cubes, va crescendo d’après chaque klaxonnant franchissement d’intersection, et atteint son paroxysme lors de l’entrée sur scène des artistes lyriques de cet opéra asiatique, les vendeurs ambulants, qui montent ou descendent la rue en vantant, avec ou sans amplification vocale, marchandises et promotions du coin.

Au début, l’heure du lever était fixée par l’instant à partir duquel les boules Quiès devenaient insuffisantes pour isoler mes tympans de cette urbaine mélodie. Le cerveau étant décidément une étonnante machine aux formidables capacités d’abstraction, le bruit n’est désormais plus dérangeant, et le réveil reste une arme nécessaire contre la flemme du matin.

Debout là dedans.

Les vietnamiens ont ceci de particulier qu’ils ont l’habitude de manger de la soupe au petit déjeuner. Bien décidés à nous imprégner des us et coutumes du pays, c’est en cela que nous nous sommes dit que tout compte fait, c’est bien gentil, mais un petit déjeuner sans sucre c’est un sacrilège, et que nous irons trouver du lait pour déjeuner à la française, non mais. Par chance, la prim’holstein est une bête adaptable (nous en avons vu entre les palmiers et les rizières, à notre arrivée), et le lait se trouve facilement ici : demi écrémé, entier, mais aussi sucré, en briques d’un litre décorées de vertes prairies et de cyprès. So Vietnam ! Et pour accompagner le lait, rien de tel qu’un pur jus de fruit 100% (c’est ce qui est marqué sur la bouteille) contenant 55% de fruit (c’est aussi ce qui est marqué sur la bouteille). Avec ce genre de détail (plus d’autres, par exemple certains aliments arborent fièrement un logo HACCP (argh, quid des autres ?!)), chaque bouchée, chaque gorgée devient une aventure alimentaire amusante, trépidante, voire épique.

Après un débarbouillage en règle, c’est l’heure de partir. Une collègue à Alexia nous a prêté deux vélos pour la durée de notre séjour, c’est très gentil à elle. Malgré la pollution, c’est bien pratique pour se déplacer, Hanoï étant une ville toute plate. Mais le plus difficile reste la circulation, quoiqu’en y regardant de plus près l’anarchie ambulante donne lieu à un trafic de vitesse limitée certes, mais fluide. Il n’existe apparemment pas de code de la route, mais à l’expérience il semblerait bien qu’il y ait une règle universelle de priorité à la personne devant vous (sans mentionner le coup de klaxon quand on se déporte, le coup de klaxon quand on double, le coup de klaxon quand on arrive à une intersection, le coup de klaxon pour avertir le piéton, etc.) (cliquez ici pour tenter votre chance sur notre épreuve de code Viet !). Malgré cela, nous avons déjà été témoins de trois accidents de gravité d’autant plus variable que l’on ne sait pas si la demi-sphère de plastique vendue à 1 € faisant office de casque a servi à protéger d’autre chose que d’une verbalisation.

Aux alentours de huit heures, je traverse la rue To Hieu, probablement en ébullition depuis un moment déjà. A côté de vendeurs réchauffant de grosses marmites à l’aide de brûleurs en terre cuite imprégnés au combustible, un bon nombre de hanoiens sont assis à des petites tables en plastiques posées ça et là sur le trottoir et engouffrent bruyamment un bol fumant de pho avant de partir travailler. D’autres, ayant probablement déjà déjeuné, préfèrent commander un banh mi à un autre vendeur à la chariotte. En face, des femmes achètent des ananas jeunes à d’autres femmes, leurs plateaux à balancier posés au sol tel un étal de primeurs. Certaines les prennent tels quels, d’autres les préfèrent épluchés et coupés en huit, probablement un en-cas apprécié. Dédaignant la circulation, certains conducteurs de cyclos s’y arrêtent comme nous le ferions à un drive, avant de repartir avec leur sachet de fruit frais suspendu au crochet casque de leur engin.

Une fois l’école et son agitation dépassée, la deuxième partie de To Hieu, longeant le lac Nghia Tan et rejoignant le boulevard Hoang Quoc Viet, est plus calme. Alors que côté lac, les coiffeurs et barbiers ambulants s’affairent à tailler les cheveux noirs et raides de leurs clients, côté rue les cafés accueillent des hanoiens d’apparence un peu plus aisée avant leur journée d’affaires. Avant de rejoindre le boulevard, la fin de la rue To Hieu accueille au moins une douzaine de cybercafés et salles de jeu dont les pancartes arborent fièrement les mots qui semblent faire le bonheur des joueurs du coin : « Playstation 3 » et « FIFA 2012 ».

Après avoir bravé la circulation du boulevard Hoang Quoc Viet selon les standards en vigueur, j’arrive en cours vers 8h30 à l’Université des Sciences et Technologies de Hanoï, située sur le campus de la Vietnam Academy of Science and Technology, dont je vous parlerai à l’occasion d’un prochain billet !

D’ici là, soyez sages ! J’espère que tout va bien pour vous.

Bisous!

P.S.: oui je sais, pas de photos dans cet article ! La lecture c’est bien aussi, et puis ça fait travailler le style d’écriture.

EDIT : bon, puisque vous avez été sages, voila une petite vidéo du trajet, pour vous mettre dans l’ambiance.

EDIT 2 : « petite vidéo » est un terme peu approprié, vu que le trajet dure un quart d’heure. M’enfin, je ne force personne à regarder, hein ! 🙂

Vietnam : passeport et visas

Bien le bonjour !

Certaines personnes (dont je tairai le nom car elles tiennent à ne pas être identifiées au sein du service des relations internationales de VetAgro Sup (comment ça, « c’est suffisant pour les identifier » ?)) nous ont demandé d’écrire quelques mots concernant les formalités de départ que sont passeport et le visa. C’est avec plaisir que je rédige alors ce billet qui s’inscrit dans les aspects pratiques de préparation au voyage.

A vrai dire, pour le Vietnam, ça ne nous a vraiment pas posé de problèmes. Pour commencer, il vous faut disposer d’un passeport dont la date de fin de validité dépasse au minimum de six mois la date de fin de séjour. Les demandes de délivrance ou de renouvellement de passeport sont gérées par votre mairie, et toutes les informations nécessaires sont en ligne sur le site du service public. Ensuite, il existe plusieurs modalités d’obtention d’un visa vietnamien : renseignez-vous, vous avez sur ce point l’embarras du choix. Dans notre cas, nous avons joué la carte de la facilité et de la sécurité en passant par Action Visas, un intermédiaire recommandé par nos guides de voyage. Après une commande en ligne, celui-ci se charge d’effectuer une demande de délivrance de visa à l’arrivée (« visa upon arrival », mais ce n’est pas la seule option) auprès de l’ambassade du Vietnam à Paris, ce qui permet d’éviter l’envoi du passeport par courrier. Il nous transmet ensuite une autorisation d’embarquement et une attestation de l’ambassade, et met à disposition à l’aéroport d’arrivée une personne chargée de notre accueil, des formalités administratives, ainsi qu’une voiture privée et un chauffeur pour nous conduire n’importe où en ville. Vraiment confortable, et à vrai dire totalement bienvenu après un si long vol sans dormir.

Les coûts d’obtention dudit visa varient bien évidemment en fonction de sa durée de validité, du nombre d’entrées dans le pays (si vous prévoyez de bouger vers le Laos ou le Cambodge par exemple), de l’utilisation d’intermédiaires et des services associés (si vous voulez ou pouvez passer à l’ambassade du Vietnam à Paris, si vous voulez qu’on vienne vous récupérer à l’aéroport, etc.), mais aussi des promotions pratiquées par ces services. En l’occurrence, Action Visas travaille en partenariat avec le site Cap Vietnam, et propose une ristourne aux personnes inscrites sur leur site (c’est gratuit). Le prix d’un visa 30 jours simple entrée est alors de 80 €. Enfin, en tant qu’étudiants inscrits dans une université vietnamienne, la demande de prolongation de visa peut y être effectuée aux tarifs vietnamiens, les démarches étant alors effectuées par l’administration.

N’hésitez pas à vous renseigner sur les sites de voyages, en particulier Lonely Planet et Le Routard, qui fournissent des extraits de leurs guides !

Voilà ! A très bientôt !