Ecoles d’agro : le point sur la réforme des concours B ENSA et ENITA

Enita

Bonjour à tous !

Comme vous le savez peut être, les concours d’entrée aux écoles d’ingénieurs en agronomie ENSA et ENITA vont être sujet à une réforme importante. Et par importante, j’entends la fusion pure et simple des concours actuellement en place pour chacun des deux réseaux d’écoles. « Sacrilège ! » crieront certains, « Awww yeaaah ! » s’exclameront d’autres. Vous préparez ces concours ? Voici un tour d’horizon rapide des changements à venir.

Cet article fait également suite à l’édition 2014 de la conférence sur la thématique de l’orientation post-fac en écoles d’agronomie (voir la page de l’édition 2013 pour une brève présentation du contenu), donnée le jeudi 13 novembre dernier sur le campus Valrose de l’Université Nice Sophia Antipolis. Vous trouverez en fin d’article le PDF de la projection.

La réforme du concours B en bref

Quelles sont les conditions d’entrée au concours ?

  • La réforme prend effet dès la session 2016. Donc dès l’année prochaine.
  • Cette session 2016 ne sera ouverte qu’aux L3 et diplômés de Licence, seulement des filières Sciences de la Vie. Dommage pour les L1 et les autres filières, hein !
  • La session 2017 sera ouverte à toutes les mentions scientifiques (et non plus le triptyque biologie/géologie/chimie habituel), de niveau L3 et diplômés de Licence. Donc entre les loupés et les frustrés n’ayant pas pu s’y présenter à la session 2016, et les petits nouveaux des autres Licences, va y avoir du monde aux portes et ça risque d’être la cohue…
  • En bref : si vous êtes en L3 ou diplômé de Licence issu de la filière SV pour la session 2016, FONCEZ !

Quels sont les changements dans les épreuves ?

  • Admissibilité : sélection sur dossier coeff. 1, plus épreuve scientifique complémentaire (qui correspond à la discipline opposée à votre majeure de licence, e.g. math-physique pour les SV) (3h) coeff. 1
  • Admission : épreuve de sciences et société (30+20 min) coeff. 1, plus entretien avec le jury (20 min) coeff. 2
  • Deux présentations max du concours

On tombe donc sur un vrai hybride entre les concours ENSA et ENITA actuels. A noter la disparition de l’épreuve d’anglais, ce qui est assez étrange… Et comme je suis quelqu’un de sérieux (et aussi parce que j’ai été lire les textes de loi pour vous), je cite mes sources !

Du coup, mon guide pratique du préparationnaire au concours B ENITA deviendra obsolète l’an prochain… C’est donc la dernière année que vous pourrez l’utiliser ! Profitez en à fond 🙂 Et pour vous accompagner dans votre préparation de dossier, voilà le PDF de la présentation que j’ai donné, qui devrait normalement être à jour.

En espérant que ces ressources vous soient utiles, n’hésitez pas à me contacter si vous avez besoin de renseignements supplémentaires !

A plus !

Conférence « Post-fac : les écoles d’ingénieurs en agronomie »

Conference

Attention, cet article est obsolète ! Pour des informations fraîches, c’est ici que ça se passe 🙂

Hello !

Une petite publication rapide pour faire suite à la présentation sur la thématique de l’orientation post-fac en écoles d’agronomie, donnée ce mardi 10 décembre à 17h30 sur le campus Valrose de l’Université Nice Sophia Antipolis.

Le topo ?

Le BDE Bio et son ancien Président Jérémy LAVARENNE vous présentent la première conférence « Post-fac : les écoles d’ingénieurs en agronomie – tour d’horizon & admissions parallèles ».

Saviez-vous qu’après des études universitaires en biologie, les écoles de l’enseignement supérieur agronomique et agricole vous ouvrent grand leurs portes ? Recherche fondamentale et appliquée en sciences de l’environnement, du végétal et de l’animal, métiers du conseil et de la production à l’échelle des territoires, transformation et commerce agroalimentaire, coopération et développement à l’international, monde des affaires ou bioinformatique…

Les écoles d’ingénieurs en agronomie proposent un spectre de formations bien souvent insoupçonné, menant à un très large panel de métiers du vivant. Publiques ou privées, elles réservent une partie de leurs quotas à des admissions de profils universitaires, sur concours.

Quels sont ces concours ? Quelles sont les écoles, les formations et les spécialisations concernées ? Quels sont les métiers offerts par un marché du travail de plus en plus concurrentiel et en proie au verdissement des activités ? C’est à cet ensemble de questions que nous tenterons d’apporter des réponses, afin de vous faire prendre conscience de l’existence d’une filière « de la fourche à la fourchette » en recherche de profils supérieurs en sciences du vivant.

J’y ai également présenté mon guide pratique du préparationnaire au concours B ENITA… 😉 Vous trouverez ci-dessous le powerpoint de présentation, et ici le lien vers la page Facebook de l’évènement.

En espérant que ces ressources vous soient utiles, n’hésitez pas à me contacter si vous avez besoin de renseignements supplémentaires !

Liste de qualités et de défauts

Bonjour!

Dans cet article, il sera question de vous donner un coup de main si vous avez à passer des entretiens de motivation ou d’embauche. Dans la mesure où vous aurez très probablement droit à la sempiternelle question-type « citez-moi trois de vos qualités et trois de vos défauts », autant vous y préparer.

Pour cela, rien mieux qu’une bonne grosse dose d’adjectifs en tant que base de travail ! Face au foisonnement des listings sur internet, je vous propose ici de télécharger une compilation de ces adjectifs, au nombre de 505 en date de la troisième révision de ce document, regroupés dans un tout petit PDF, histoire de les avoir toujours sur soi pour s’autoévaluer à tout moment.

Cliquez ici pour télécharger le document (format PDF – 31ko)

Nouveau ! Un outil pratique pour aller plus loin. Pour prolonger cet exercice, j’ai développé un petit outil en ligne :

https://qualitesdefauts.lemotdejay.fr

Le principe est simple :

  • tu entres ton nom et ton adresse email,
  • un lien unique est généré,
  • tu peux le partager à tes proches, collègues ou camarades,
  • chacun choisit 5 qualités et 5 défauts (anonymement),
  • tu accèdes ensuite à un tableau de résultats et à des graphiques synthétiques.

C’est un moyen rapide et ludique d’obtenir un retour extérieur sur la façon dont tu es perçu·e, tout en restant bienveillant·e et constructif·ve. L’objectif n’est pas de juger mais d’offrir un support pour mieux se connaître, prendre du recul et, pourquoi pas, alimenter un entretien ou une introspection personnelle.

Merci pour votre visite! Vous êtes toujours aussi nombreux à vous servir de cet outil. N’hésitez pas à me fournir des retours en me laissant un petit mot dans les commentaires.

Mises à jour :

  • 18/08/2025 : plus de dix ans après la mise en ligne de cette page, la révision 4 du document est en ligne, avec l’ajout de l’outil de feedback social !
  • 04/08/2013 : mise en ligne d’une troisième révision de ce document, comprenant un total de 505 d’adjectifs, mais aussi une nouvelle catégorie pour les adjectifs dont l’appartenance aux qualités ou aux défauts n’est pas indépendante du contexte.
  • 30/09/2012 : je suis ravi de constater que ce billet est très consulté, et semble rendre bien des services à un grand nombre de personnes. Faisant suite à vos retours, je viens de mettre en ligne une révision du document.
  • 24/05/2013 : ne passez surtout pas à côté de cet article de l’Apec, association pour l’emploi des cadres, concernant la question des qualités et défauts lors des entretiens d’embauche, de même que le commentaire de Levinas, ci-dessous.

Je sélectionne des bananes

Hello! En attendant un article où je vous explique en détail ce que je peux bien faire dans les bananiers en Guadeloupe, voila une petite vidéo introductive où on voit Fred, mon maître de stage, sur le terrain. Et comme le dit le refrain d’une célèbre chanson, « Je sélectionne des banaaaaaanes par milliersssss! ». C’est tout pour aujourd’hui, bisous!

Guadeloupe, semaine 1

Guadeloupe-S1-01

Bonjour à tous,

Je vous avais rapidement parlé de mon prochain départ lors d’un précédent billet, mais au cas où vous l’ayez loupé : ça y est, je suis en Guadeloupe! Pour remettre les choses dans leur contexte, j’ai candidaté au CIRAD pour une offre de stage de fin d’études, où j’ai été recruté pour travailler sur la cercosporiose noire, une maladie du bananier. J’ai d’abord passé deux semaines sur le site de Baillarguet, à Montpellier, pour suivre une formation sur le protocole que je dois mettre en place en Guadeloupe (je pense que j’écrirai un article à part pour vous expliquer tout ça), avant de décoller pour la station expérimentale de Neufchateau.

Avant même de toucher le sol guadeloupéen, la première chose marquante sont les couleurs, qui percent les nuages bas pour arriver jusqu’au hublot de ton avion en approche, et te font bien comprendre que tu arrives en zone Caraïbes. Du vert vif pour les végétaux, de l’ocre foncé pour les terres, et bien sûr un dégradé de turquoise vers le marine pour le rivage et ses récifs coralliens. Une fois sur le tarmac, le stewart en rajoute évidemment une couche en annonçant en français, en anglais, mais surtout en créole que la température au sol est de 27°C. Par chance et malgré un retard dans vol, j’ai pu éviter d’une petite demi-heure la panique à l’aéroport de Pointe-à-Pitre causée par une coupure de courant, qui a fait que tous les avions ont du être détournés vers Fort-de-France, en Martinique. Bien renseigné sur les horaires des vols, Frédéric, mon maître de stage, arrive en parfaite synchronisation et m’accompagner à la station expérimentale, malgré que lui aussi soit fatigué d’un retour de congrès de planteurs à Cuba.

Le site de Neufchateau s’étend sur une quarantaine d’hectares de la commune de Capesterre-Belle-Eau, sur les douces pentes des contreforts Est du massif de la Soufrière. On y trouve la direction régionale du CIRAD pour la zone Antilles-Guyane, un institut technique bananier, ainsi que des équipes travaillant sur l’agronomie, la physiologie, l’épidémiologie, la virologie et la sélection variétale de l’ananas et du bananier. La page dédiée du site internet du CIRAD sera évidemment plus exhaustive. Le site est très bien entretenu, les bordures sont débroussaillées de près et les arbres bien taillés, et c’est en remontant une très jolie allée de fougères arborescentes traversant les premières parcelles d’essais de bananiers que l’on arrive au bâtiment de recherches. Plus haut encore, on aperçoit les premiers vrais reliefs de la Basse Terre, et sa forêt primaire. Cela dit, pas besoin de regarder bien loin pour voir des choses : il y a ici tout un tas de nouveaux oiseaux, reptiles, insectes et plantes faciles à observer, mais nous pourrons en parler plus tard.

Etant donné que c’est de saison, nous sommes une petite armée de stagiaires sur place, tous logés dans des bungalows situés vers l’entrée de la station. Ce sont des logements très corrects, bien équipés, en mode “la kaz a moin kréyol” (ma case créole), avec ou non vue sur la baie (je me suis fait arnaquer sur ce dernier point puisque j’ai une vue sur les bananiers, cela dit il y a toujours moyen d’aller prendre le ti’punch chez les voisins). Seul point noir au tableau : pas de connexion internet. Il existe un point d’accès wifi au “Guest”, le bâtiment d’accueil et de réunion situé entre les bungalows, mais le signal faiblard implique que l’on s’y installe en vrac sur les marches pour se connecter le soir. Malheureusement, ce point d’accès a été coupé ce weekend pour une maintenance réseau, ce qui implique de remonter au bureau pour se connecter. Pas très pratique et à suivre dans le courant de la semaine, mais on ne va pas trop râler au vu du prix plancher du loyer.

Parlant de weekend, celui de Pâques semble être un temps fort de l’année pour les Guadeloupéens, qui se retrouvent en famille autour de gros campements installés sur les plages. Pour ce premier weekend prolongé, la joyeuse troupe de stagiaires m’a embarqué avec elle pour vadrouiller sur l’île.

Vendredi, nous sommes partis en direction de la pointe septentrionale de Grande Terre pour une randonnée sur les falaises de calcaire au départ de l’anse de la Porte d’Enfer. Nous avons marché une petite dizaine de kilomètres sous la bienveillance du vol des frégates, et dans une brise atlantique traître ayant dissimulé la morsure du soleil caribéen. En chemin, nous nous sommes arrêtés pour profiter des embruns d’un souffleur, configuration rocheuse côtière produisant sous l’effet de la houle un geyser d’eau salée. En reprenant la voiture, et après un passage à la pointe de la Grande Vigie où nous avons pu observer le passage du cap de la part d’un banc de dauphins, pause plage de sable blanc à Anse Bertrand et premier masque-tuba très encourageant pour la suite des festivités.

Samedi, nous avons embarqué à partir de Trois Rivières pour une traversée sous la pluie et la houle mais rigolote, accompagnée par des poissons volants, en direction de l’île de Terre de Haut, aux Saintes. Pour faire bref sur le programme de la journée : balade et glandouille de plage en plage, lagons coralliens et pleine ouverture sur l’Atlantique inclus. Hé ben, les Saintes c’est bien joli, mais c’est vraiment tout rikiki et très aride en cette saison. J’imagine que j’aurai l’occasion d’en reparler, mais en comparaison à la côte au vent (côte Est) de Basse Terre et ses 12 000 mm de pluie annuelle (oui oui, 12 m), les Saintes ne reçoivent qu’un “petit” 1 750 mm. Niveau topographie, Terre de Haut est assez encaissée, mais reste toute en pentes douces, et l’île peut être intégralement parcourue à pieds en moins d’une petite demi journée. Bien que les saintois soient reconnus comme des pêcheurs hors pair, les habitants semblent s’essayer au retour à la terre, et ont installé quelques animaux sur leurs parcelles. Malheureusement, la repousse semble très limitée en cette période sèche, et le complément fourrager inexistant. Résultat : des bêtes en pauvre état et des sols mis à nu qui s’érodent sous l’effet du piétinement et des alizés. Au delà de cet aspect agro, la vie semble tranquille sur l’île, au point de se demander ce que les saintois font de leurs journées, quand ils ne travaillent pas à l’accueil des nombreux touristes qui affluent chaque matin par les navettes maritimes. Bref, une chouette journée aux Saintes.

Dimanche, nous avons été faire un tour en Grande Terre, dans la ville de à Morne-à-l’Eau. Il est à noter qu’en cette période des fêtes de Pâques, et en tant qu’aliment maigre, le crabe est un mets de choix. D’autre part, certaines communes idéalement situées sur des territoires marécageux sont imprégnées d’un important folklore lié à ce fier décapode. C’est ainsi que les mornaliens célèbrent chaque année pour le weekend de Pâques la Fête du Crabe, où l’on mange des plats à base de crabe, où l’on parle de crabe, où l’on se fait pincer fort par des crabes, où l’on élit le plus gros crabe, où l’on fait des courses de crabes, et où l’on danse et l’on chante crabe. C’est crabement drôle et bon enfant.

Lundi, changement de décor puisque nous nous sommes promenés sur Basse Terre, en en faisant le tour complet par la très belle nationale, toute en courbes, en montées et en descentes, longeant la côte, surplombant la mer et traversant la forêt primaire, tout offrant des points de vue à couper le souffle. A tenter absolument en moto. Il est amusant de noter à quel point la côte au vent (Est) et la côte sous le vent (Ouest) sont différentes, l’une humide et luxuriante, l’autre beaucoup plus aride, et de constater que l’on traverse un si grand nombre d’environnements en un si faible kilométrage. Dans cette journée de balade, nous nous sommes arrêtés à la plage de Malendure, qui délimite avec les ilets Pigeon la réserve Cousteau, dans laquelle il est facile de nager avec des tortues de mer ! Sur le chemin du retour, nous avons fait une pause rafraîchissante à la cascade aux écrevisses, située sur la route de la Traversée, en cœur de Parc National, pour une baignade ombragée en eau douce bien réconfortante après l’eau de mer et le soleil.

Pour finir, pour reprendre les bonnes habitudes, des photos !

Bisous, prenez soin de vous !

« La kaz »

« La kaz »

« La vue depuis la terrasse des voisins »

« Entrée de la station »

 

« Entrée de la station : allée de fougères arborescentes »

« Bureaux et labo »

« Anse de la Porte d’Enfer »

« Trou de Madame Coco »

« La côte »

« En contrebas »

« Végétation »

« Pas dangereux du tout »

« Turquoise »

« Souffleur »

« Plage de l’Anse Bertrand »

« Traversée sous la pluie »

« Les Saintes sous la pluie également »

« Les Saintes »

« Les Saintes »

« La Baie des Saintes »

« Un lagon de l’autre côté de l’île »

« Plage du lagon »

« Des cocotiers, des chèvres et des iguanes »

« Mouillage dans la baie des Saintes »

« Aérodrome en bord de plage, décollage plein Atlantique »

 « Retour des nuages »