
Je sais, l’humour noir c’est mal… Dans tous les cas, ganbatte ne Nippon!
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Je sais, l’humour noir c’est mal… Dans tous les cas, ganbatte ne Nippon!

Salut!
Certains vont dire que je ressors des vieux trucs des cartons avec un article comme celui-là, mais peu importe. Voici quelques lignes que j’avais publiées il y a maintenant deux ans de cela dans le numéro 4bis du Canard Déplumé, la gazette du BDE Bio. Ça traite de musique, alors allumez vos haut-parleurs et montez le volume !
Avec le progrès des neurosciences, un grand nombre d’études menées ces dernières années s’accorde à dire que la musique possède une réelle influence sur l’activité cérébrale. Par exemple, la diffusion de certains morceaux de musique classique durant le développement de l’enfant contribuerait à une augmentation temporaire de ses facultés cognitives (Rauscher, in Nature vol. 365).
De son côté, le professeur Daniel Levitin, de l’Université Canadienne de McGill, a été jusqu’à dresser une liste de recommandations musicales en fonction de tâches particulières, comme l’exercice, la relaxation, la romance ou la cuisine. Mais force est de constater qu’il n’existe pas de playlist réservée à l’étude de la biologie. Damnation !
Heureusement, au BDE, on a l’oreille fine et on est là pour vous proposer une sélection en forme d’histoire compatible avec une activité de révision, de recherche en biologie, et de domination mondiale.
Partie I :
Réveillez tout d’abord le chercheur qui est en vous grâce aux beats entêtants de Telepopmusik. Constatez l’avancée de vos recherches, de la rédaction de votre publication et de ses éventuelles retombées à travers la mélodie de « Still alive », et réjouissez-vous un bon coup dans votre labo sur le rythme des Dandy Warhols. Juste après ça, vous tombez malheureusement sur un article accablant concernant l’écologie, et l’étendue des dégâts provoquées plus ou moins directement par la main de l’Homme. Vous pensez à cette citation d’un certain Mickey 3D, « Quelquepart assassin, ici bien incapable ». Indignez-vous un bon coup sur les guitares de S.O.A.D.
- Genetic World – Telepopmusik – Genetic World (2001)
- Still Alive – Valve Software – Portal (2007)
- Scientist – The Dandy Warhols – Welcome to the monkey house (2003)
- Science – System of a Down – Toxicity (2001)
Partie II :
Après avoir ragé un bon coup, vous vous affalez sur votre fauteuil, respirez profondément, et vous mettez à repenser, réfléchir au vrai sens de la vie, ainsi qu’aux origines du vivant. La formation de la Terre, son refroidissement, son ensemencement et sa soupe primitive à la sauce Meat Beat Manifesto, à partir desquelles les premières cellules de la piste « Cells » transporteront depuis les tréfonds des origines de la vie une grande quantité d’une information génétique mystérieusement inutile mise en musique par Apparat. L’évolution fera ensuite son oeuvre au fur et à mesure des contraintes physico-chimiques (« Physical fraction », « Oxygène (Part II) ») jusqu’à atteindre un fragile équilibre entre monde minéral et les différents règnes du vivant, dépeint par les chansons de Roudoudou, Morcheeba, Pilote, et Röyksopp.
- Prime audio soup – Meat Beat Manifesto – Actual Sounds + Voices (1998)
- Cells – I Monster – Neveroddoreven (2003)
- Useless information – Apparat – Walls (2007)
- Physical fraction – Trentemöller – The last resort (2006)
- Oxygène (Part II) – Jean-Michel Jarre – Oxygène (1976)
- Sodium sonet – Trash80 – Icarus (2008)
- Peace and tranquility to earth – Roudoudou – Tout l’Univers (1998)
- Riverbed – Morcheeba – Dive deep (2008)
- The turtle (Bonobo mix) – Pilote
- Alpha male – Röyksopp – The Understanding (2005)
Sources:
- « Music and Spatial Task Performance », Frances H. Rauscher, Nature (vol 365, p 611)
- http://www.psych.mcgill.ca/levitin/researchpubs.htm
- http://www.art-et-science.fr/cerebrart/2008/musiqueetsante.html

Bonjour!
Malheureusement pour vous qui pensiez recevoir à table les joyeux Transporteurs Internationaux d’Apfelstrudel à la Cannelle, rangez les tonnelets de bière et ravisez-vous, les TIAC ne sont autre que des Toxi-Infections Alimentaires Collectives.
Sans considérer l’indigestion bénigne (liée à la surconsommation de graisses et d’alcool, bande de bons vivants), voyons dans ce mini-guide de survie aux fêtes de fin d’année à l’usage du néophyte quels sont les causes, les effets, et les aliments de prédilection des toxi-infections alimentaires.
Les toxi-infections alimentaires doivent être distinguées selon :
On considère qu’une toxi-infection alimentaire est collective à partir du moment où deux cas présentent des symptômes identiques pouvant être ramenés à une même origine alimentaire. Dans ce cas, un signalement est effectué par le médecin aux services de sécurité sanitaire, à des fins de suivi et de statistique.

« Graphique de saisonnalité des TIAC, qui fait sérieux et dont la lecture vous est facultative«
D’après ce graphique, et nous recentrant sur la période d’intérêt (ici, les repas de noël et du nouvel an, pour ceux qui n’ont pas suivi), nous remarquons que nous sommes dans une période de l’année où le nombre d’infections est parmi les plus bas de l’année, ce qui est quand même chouette par rapport à tous les plats inhabituels que l’on va manger, soyons bien d’accord.

« Aliments incriminés dans les TIAC, comme quoi y’en a plein que même les scientifiques ils savent pas d’où ta crise de foie elle vient »
Ce qu’il faut aussi remarquer, c’est que les causes du peu d’infections du mois de décembre sont dues, dans l’ordre, au microbe S. aureus alias Staphylocoque doré, à B. cereus, ainsi qu’à l’histamine, la fameuse molécule.
S. aureus est responsable d’intoxinations, signifiant que ce n’est pas l’ingestion du microbe qui est à l’origine de la maladie, mais l’absorption des toxines qu’il produit lors de son développement dans l’aliment. Ces dernières stimulent les nerfs de l’intestin et provoquent en deux à quatre heures des vomissements sans fièvre, se poursuivant jusqu’à ce que toutes les toxines soient évacuées (ouille, bon courage). Les anti-vomitifs sont alors déconseillés (oui parce que sinon c’est forfait vomissements illimités dans le temps, m’voyez ?). Les contaminations par ce microbe ayant lieu dans un large panel de denrées, plus particulièrement transformées, ne vous embêtez pas, cuisez vos aliments au delà de 60°C, le microbe étant sensible à ces températures.
De la même manière que S. aureus, B. cereus est responsable d’intoxinations, à ceci près que les toxines peuvent également être libérées lors de la sporulation du microbe (son passage sous forme de résistance) dans l’intestin. Deux types de toxines sont libérées, l’une résistante à la chaleur responsable de vomissements (1 à 5 heures d’incubation), l’autre thermosensible responsable de diarrhées (6 à 24 heures d’incubation). B. cereus étant un microbe du sol, il sera principalement retrouvé sur les céréales et les légumes, d’où le besoin d’une bonne hygiène et d’un respect de la chaîne du froid. Ce microbe étant résistant à la chaleur, une cuisson bouillie est nécessaire.


« S. aureus et B. cereus, dans leurs bons jours »
Enfin, les symptômes liés à l’histamine apparaissent puis disparaissent de manière rapide, en quelques heures tout au plus. Les denrées en contenant en quantité importante sont le chocolat, certains fromages affinés, certains poissons (marinés ou thon, bonite, maquereau), les gibiers faisandés, et les produits fermentés à base de levure de bière.
D’une manière générale, le développement des microbes est favorisé au sein des plats et sauces insuffisamment cuits. Les aliments sensibles étant en plus grand nombre sur les tables de Noël et du nouvel an, il est ainsi conseillé de surveiller les étapes de la préparation des denrées (chaîne du froid, cuisson, consommation rapide), pouvant être résumées selon le schéma suivant : nettoyez (denrées, ustensiles) – séparez (pour éviter les contaminations croisées) – cuisez (au minimum 70°C) – réfrigérez (au maximum 4°C).
Hop, deux trois habitudes à prendre, et puis ça vous évitera de commencer le début d’année assis sur la cuvette, un seau devant vous, en vomissant tellement que vous n’arrivez à viser ni l’un, ni l’autre ! Ça le ferait pas pour début 2011, quand même. D’ici là, finissez bien de cuisiner, mangez bien, buvez bien, festoyez à la santé du Père Léon et somnolez en attendant sa venue!
A plus les gens, et happy cadox à vous! Ho Ho Ho, Joyeux Noël!
Sources:
Un bonjour discret à tous !
Je suis désolé de pas avoir publié le mois dernier… Oui, je sais que vous avez attendu impatiemment mon retour, en vous connectant tous les dimanches pour vérifier s’il y avait ici la moindre petite nouveauté à vous mettre sous la dent… Mais, ô lectorat chéri, j’espère me rattraper sur mes prochains articles, où je vous donnerai plus de détails sur les cinq dernières semaines !
En attendant, permettez-moi de vous faire patienter à l’aide de ce micro-documentaire réalisé en début de mois indépendamment de mon cursus.
Soyez patients, portez-vous bien! 🙂

Apparemment, notre plombier préféré serait venu au monde bien avant 1981… Vous ne me croyez pas? Je travaille actuellement dans un musée, où je m’occupe de l’inventaire des objets. Il y a quelques jours je suis tombé sur un manuel de plomberie des années 50, et regardez ce que j’y ai trouvé…
Ces pages ont été publiées dans le livre « Tôlerie – Plomberie – Soudure – Etamage » de la collection « Les Livres Jaunes – Travaux pratiques pour les artisans », sorti il a plus de 60 ans en arrière…
Shigeru Miyamoto nous aurait-il donc menti sur les origines de Mario? Miyamoto étant né en 1952, le personnage de Mario existait-il déjà avant même sa venue au monde? Ou bien serait-ce un coup d’anticipation génial mené par Hiroshi Yamauchi afin de mieux prévoir l’acceptation de Jumpman par la communauté des plombiers?
De nouvelles perspectives de recherche historique sont ouvertes!