Si vous vous intéressez un peu à la conquête de l’Espace et que vous avez l’occasion d’être sur Los Angeles (dixit le mec qui n’a pas pris la peine d’aller à la Cité de l’Espace à Toulouse), faites un détour par le California Science Center. De notre côté, nous y sommes passés à l’occasion d’un road trip vers SoCal, raconté sur le blog d’Alexia.
L’exposition est chouette, et voir en vrai la navette spatiale Endeavour vaut vraiment le coup. A se demander comment il est possible de propulser un si gros coucou dans l’espace, et de le ramener en le faisant planer (il paraît que les ingénieurs de la NASA l’ont surnommée ‘ »la brique volante »). En plus, ils exposent des capsules des premières missions Apollo… qui sont pour le coup assez flippantes !
… et ils ont aussi ces chouettes fresques murales lenticulaires animées 🙂
S’il y a un truc que je trouve amusant en voyageant, c’est de constater de quelle manière les routes, les véhicules et la manière de circuler sont propres à chaque territoire. Souvenez-vous, il y a quelques temps, on s’était beaucoup amusés avec Alexia à vous proposer une pseudo-épreuve de code de la route vietnamien. Même si je n’avais pas parlé des particularités routières des Antilles françaises (très comparables à la métropole, tuning de mauvais goût, motards sans casque et bouchons en prime), j’avais écrit quelques lignes concernant la Dominique. Aujourd’hui, attaquons nous aux Etats Unis, à travers l’exemple californien !
Quand on pense aux routes américaines, on imagine facilement de gros pickups, de larges voies et des lignes droites à n’en plus finir. Quand on pense à la Californie, on visualise alors des voitures de sport roulant à vive allure sur des routes côtières bordées de palmiers. Eh bien, combinez le tout, mélangez bien, et c’est l’idée !
Les routes
Globalement, elles sont en piteux état : réjouissons-nous, en France, d’avoir régulièrement sous nos pneus du macadam fraîchement coulé. Les voies sont excessivement larges, et ce même dans des villes de taille modeste, où il est commun de trouver une deux fois trois voies. Ne parlons même pas des autoroutes, qui peuvent être à la fois une deux fois deux voies au revêtement pourri et bordée de travaux récurrents, et atteindre – pour l’exemple extrême de Los Angeles – deux fois dix voies (oui, vous avez bien lu)… Et c’est de loin le pire endroit au monde où j’aie eu l’occasion de conduire : excès de vitesse constant pour suivre le trafic, changements de file redoutables, et enchaînements de bretelles rapides pour entrer, sortir et passer d’une express à une autre. Pas facile pour se repérer…
Heureusement, en ville, les rues sont toutes perpendiculaires les unes aux autres, et leurs noms indiqués à tous les croisements. Cette tendance à la rectitude mène à des choses assez amusantes dans des villes très escarpées comme San Francisco, avec des rues extrêmement pentues et des vues exceptionnelles à tous les carrefours. En dehors des villes, cependant, les grands espaces rendent les choses plus monotones, avec des lignes droites s’étirant sur des kilomètres.
Les véhicules
Le pickup est ici roi ! Et il est tellement populaire qu’il existe un nombre incalculable d’accessoires permettant de transformer radicalement le véhicule… en allant du coffre à placer dans la benne jusqu’à la plateforme pivot pour remorquage lourd, en passant par le module camping car ou le toit supplémentaire convertissant la benne en coffre géant. Certains modèles comportent même un double essieu à l’arrière pour les charges les plus lourdes… Les camions quant à eux, avec un gros moteur frontal, n’ont pas le nez aplati comme en Europe. Ces derniers sont généralement fournis avec deux gros échappements verticaux, jantes et remorques chromées. On croise aussi beaucoup de voitures de sport de marques américaines, genre Chevrolet Corvette, Ford Mustang et Dodge Charger… Prévisible quand on voit le prix des véhicules ici, mais aussi le prix de l’essence, qui est si ridiculement bas (aux alentours de 4 USD le gallon, soit moins de 80 centimes d’Euro le litre) que la consommation ne semble pas être un critère de choix. Malgré que la Californie soit l’un des états les plus en avance sur les questions d’écologie, il n’est donc pas rare de se faire doubler par des 4X4 aux cylindrés de 6,2 L en V8 (comme par exemple ce truc là), que ce soient des véhicules de tourisme ou des utilitaires tractant des chargements tous plus fous les uns que les autres. Il y a bien des hybrides et quelques véhicules électriques sympa comme des Tesla modèle S, mais ils sont marginaux.
Autre chose, les véhicules sont tous équipés d’une boîte auto et d’un régulateur de vitesse. Un truc de feignasse, résolument. Bref, juste pour dire qu’une fois le « cruise control » activé sur une ligne droite, il y a vraiment de quoi somnoler. Pour ce qui est des motos, soyons clairs, les Harley Davidson et autres gros customs sont la règle (ce que je trouve ridicule, même les gangs de motards roulent avec ces trucs patauds et bruyants), et on sent bien que les seuls trails BMW qui passent là bas au loin, chargés comme des mulets, sont des voyageurs au long cours.
La signalisation et les règles de conduite
Le code de la route californien n’est vraiment pas violent à obtenir (je précise parce que chaque état possède le sien, et délivre son propre permis de conduire). Une lecture en diagonale du livret de code m’a suffi pour accumuler suffisamment de bonnes réponses aux 40 questions à choix unique que représente l’examen. Il relève surtout du bon sens et de la lecture des panneaux, qui ne sont ni nombreux, ni compliqués à comprendre. Fait amusant et en comparaison à l’épreuve de code française, l’examen est ici passé sur un coin de table, sans restriction de temps, et à même les bureaux de l’administration des véhicules (DMV).
Les limitations de vitesse sont assez comparables à celles que nous avons en France, à l’exception près que tout est converti en miles par heure (mph). Nous avons donc 35 mph en agglomération (50 km/h), 55 hors agglomération (90 km/h) et 65 sur les freeways et highways, (110-120 km/h), qui correspondent à nos voies express et autoroutes. Malgré ces règles, c’est un peu la jungle sur la route. Personne ne les respecte, et il faut être en général 5 mph au dessus de la limite pour suivre le flot de véhicules. Pire, les américains ont cette fâcheuse tendance à être de gros paresseux restant bloqués sur la file de gauche pour ne pas avoir à bouger lorsqu’il s’agit de dépasser un véhicule sur la droite… et comme en général les plus flemmards sont les plus mous, les dépassements par la droite sont monnaie courante.
Les ricains ne connaissent pas les ronds points et sont complètement perdus lorsqu’il y en a un. Ils aiment bien, en revanche, les stops « 4 directions », qui fonctionnent sur le principe du « premier arrivé, premier reparti ». Ils ont aussi cette règle bizarre qui leur autorise à tourner à droite après un feu rouge après avoir cédé le passage.
Combinez tout cela, rajoutez les innombrabres « drive thru » des fast-foods, imaginez un pistolet sous le siège passager, secouez-bien et criez « GOD BLESS ‘MURICA ».
Voilà, vous y êtes !
Derrière un gros pickupGros buggy ou un petit monster truck ?School busNews vanNews vanHot rodHot rodsCamion de pompiers
J’écris peu et j’en suis désolé… Avec le boulot qui me prend beaucoup de mon temps, la seule chose que j’aie envie de faire en rentrant c’est de prendre une douche, de manger un morceau et de me poser. Certains soirs j’arrive à avancer sur des petits trucs, et d’autres c’est la fatigue et la flemme qui l’emportent. Bref ! Toujours est-il que j’ai réussi à cumuler suffisamment de temps pour vous préparer ce petit post, alors profitez-en !
Les weekends du 19 et du 26, nous avons profité de la présence temporaire du koupain Yoan (clique ici pour accéder à sa maison sur les internets) sur le campus de Stanford pour faire un convoi en direction de San Francisco (et squatter par la même et de façon mémorable l’hôtel de l’université). Trois jours, c’est court pour visiter SF, la capitale de « NorCal », le nord de la Californie. Pour resituer dans le contexte géographique, la ville de San Francisco s’étend au Nord d’une péninsule qui ferme la baie éponyme, large de 20 km pour 95 km de long. Au Nord de la ville, le mythique Golden Gate Bridge passe par dessus le détroit reliant la baie à l’océan Pacifique, situé à l’Ouest. A l’Est, l’île d’Alcatraz, et le Bay Bridge qui traverse la baie de part en part. Au Sud et jusqu’après l’extrémité méridionale de la baie, un certain nombre d’agglomérations constituant la Silicon Valley, le chaudron de la soupe primordiale de l’Internet où bouillonne l’innovation en informatique et biotechnologies.
En arrivant pour la première fois en ville, certains éléments forts marquent l’appartenance à la famille des grandes zones urbaines américaines, et collent à l’image inconsciente imprégnée par vingt-quatre années passés devant des programmes télévisés souvent mal doublés : grands buildings aux surfaces miroitantes, bâtiments en briques rouges et rambardes de secours escamotables, avenues tracées au cordeau et numérotées plutôt que nommées, le tout dans une parfaite perpendicularité, et enfin, clou du spectacle de la cerise sur le gâteau, les rues en pente et leurs angles nets si chers aux cascades de Starsky et Hutch.
Nos pérégrinations à travers la ville nous ont ainsi menées de Pier 39, l’emblématique ponton aux otaries, au Golden Gate Bridge, tout en passant par Chinatown, Financial District, North Beach, le Golden Gate Park, Twin Peaks ainsi que le Golden Gate National Recreation Area. Mais ce n’est que trop peu de temps passé dans cette ville toute en volumes – on n’arrête pas de hocher la tête pour observer des plus hauts buildings aux plus abruptes pentes des rues – qui semble regorger d’une vie commerciale, culturelle ou nocturne très intense… Une vie également très compartimentée, les différentes ethnies ou courants semblant être intrinsèquement associés à certains quartiers : les hippies aux alentours du Golden Gate Park, les asiatiques à Chinatown, les japonais à Japantown, les ressortissants de la botte à North Beach… autant de quartiers et de signes distinctifs très visibles qui seraient perçus dans notre vieille France comme autant de signes discriminatoires.
Dommage que nous n’ayons pas pu passer de soirée sur place… Mais remercions tout haut notre hôte Yoan pour son accueil couillu, sa fine cuisine à base de cream cheese et de poivrons crus, sa rigolosité et bien évidemment sa magnificence blogguerie !
Sur ce, des photos. Et des vidéos. Et même des gifs animés. Oui oui !
Alcatraz vu depuis le Pier 39Alexia can do it !Call the cops ! NOW !Il faut bien l’avouer, c’était avant tout une sortie photo.A ChinatownLe Financial District vu depuis un angle de rue de ChinatownUn coin franchouillard pas loin de la Dragon GateVue des facades, pas loin du quartier des muséesUn des rares moments où les deux ont posé leurs appareils photoDans le quartier des muséesSur Market StreetKearnyyyFinancial DistrictWhen they see me walkin, they hatin’Quelque part vers Telegraph HillLe Financial District vu depuis les alentours de Coit TowerGros squat, merki !A Twin PeaksWest Coast WhateverBeaux gosses à SFLe Golden Gate Bridge vu depuis Marina Bd
Le Golden Gate vu depuis l’autre côté l’autre côté de l’estuaire
Un petit mot rapide et quelques photos de notre sortie de ce samedi, une randonnée de 8 miles au départ de Big Sur Station dans le Ventana Wilderness, une réserve naturelle située au Sud de Monterey d’une surface de 976 km²… Autant dire que l’on n’en aura quasiment rien vu !
De ce que l’on peut en lire sur internet, « la topographie de Ventana Wilderness est caractérisé par des arêtes vives et abruptes séparant de jeunes vallées très encaissées. La plupart des cours d’eau tombent rapidement dans des canyons étroits, le long de parois verticales. Chutes d’eau, piscines profondes et sources thermales se trouvent le long des principaux cours d’eau. L’altitude varie de 600 pieds (180 m), où la rivière Big Sur quitte le désert, à environ 5750 pieds (1750 m) à la frontière sauvage près de Junipero Serra Peak. […] La zone a été occupée par les Indiens Esselen qui ont suivi les sources alimentaires locales saisonnières, vivant près de la côte en hiver pour la consommation de coquillages et autres animaux marins, et en été et automne à l’intérieur des terres pour le ramassage de glands de différentes espèces de chènes, principalement sur les pentes supérieures des canyons escarpés. »
Les ‘ricains ont l’air de bien aimer la rando. On a vraiment croisé beaucoup de monde sur le chemin, et ils ont l’air d’aimer promener avec leurs chiens ! Et tant qu’à faire, ils ont de quoi équiper leurs amis à pattes de sacs à dos, histoire que les toutous se trimballent leur propre matos… Assez rigolo !
Pour finir, quelques photos ! Vous remarquerez sur les versants arides que la végétation est d’un type assez proche du type maquis méditerranéen… Pas de quoi être dépaysé en somme ! 😉
Sinon, j’ai ma voile de parapente ! Elle devait être bleue mais en fait elle est rouge et noire ! Issa Nissa !
Les américains ont un rapport tout particulier avec la conquête des cieux : du vol fondateur de l’aviation des frères Wright à la promenade de santé sur la Lune de Neil Armstrong, c’étaient eux ! Étant fasciné depuis bien longtemps par les engins volants, ç’aurait donc été bête que je ne profite pas de l’expertise ‘muricaine pour tous types d’ailes. Même leur emblème est un putain de piaf (un pygargue à tête blanche, pour être précis), c’est dire !
Enfin bref, tout ça pour dire que le weekend dernier aura été un weekend à thème. Samedi, nous avons traîné aux portes ouvertes de l’aéroport Frazier Lake Airpark alias One Charlie Niner, coopéré par des pilotes aussi âgés et charismatiques que leurs avions, et où sont chouchoutés de très chouettes coucous (plein de photos en vol sur le site internet de l’aéroport). Pour la petite histoire, l’un d’entre eux était même en cours d’utilisation pour une leçon de pilotage à Pearl Harbor lors de l’attaque japonaise de 1941. Dimanche, quatrième jour de parapente et premier vol dynamique dans la brise du Pacifique ! Plus, la semaine prochaine je volerai dans ma propre voile, une Jazz de chez Pro Design 🙂 Je vous joins des images du site d’entraînement, des méthodes d’apprentissage de l’école (nope, c’est pas moi sur les vidéos (en fait oui, sur les deux dernières c’est moi)), et des photos où je vooole !
Voilà ! C’est tout pour aujourd’hui !
Bisous !
Le paquetage du combattant des cieux30 m plus bas, la cible d’atterrissage est une PokéballPreflight checks« Runrunrunrunrun »